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Petite histoire de l'insuline : de sa découverte à nos jours

Il y a près de 100 ans, un tournant majeur s’opérait pour le pronostic vital des diabétiques du monde entier. En effet, bien que le diabète était connu des Egyptiens depuis l’antiquité, ses thérapeutiques demeuraient jusqu’alors inefficaces. Aussi, en 1674, le physicien Thomas Willis surnomma le diabète «l’urine du diable». 

Il faudra attendre le 12 décembre 1921 avec la découverte de l’insuline par Banting et Best pour qu’enfin naisse un possible espoir de guérison [1,2,3,4]. Et c’est l’année suivante qu’un premier patient, Leonard Thompson, un garçon de 14 ans gravement touché par le diabète, va pouvoir bénéficier d’une injection inédite d’extrait de pancréas de boeuf.

Histoire de la découverte de l'insuline

Frederick Banting and Charles Best

L’insuline : une révolution dans le traitement du diabète

La provenance et la formulation de l’insuline connaîtront un essor considérable tout au long du XXème siècle.

Dans un premier temps, l’hormone administrée provenait de purifications de plus en plus fines de pancréas d’origine animale. La qualité de la préparation ainsi optimisée, les chercheurs concentrairent leurs efforts sur l’amélioration de son efficacité. Pour ce faire, Hagedorn aura l’ingénieuse idée, en 1936, de combiner l’insuline avec une protéine, la protamine, et du zinc. Suivra ensuite la commercialisation de ce nouveau complexe insulinique, d’action lente, au début des années 50.

Avec le séquençage complet de la composition de l’insuline par Sanger, 1955 deviendra une année charnière dans le développement d’insuline de synthèse. Opérationnel en 1975, le processus de fabrication profitera de l’essor de la génétique pour grandir et conduira à la production d’insuline humaine issue de techniques de laboratoire. Le but ultime restant encore et toujours l’augmentation de son potentiel d’absorption, apparaîtront dans les années 1980-90 les premiers analogues de l’insuline génétiquement modifiés d’action intermédiaire voire rapide.

Évolution des modes d’administrations de l’insuline

Parallèlement à tous ces progrès, les dispositifs d’injection de l’insuline ont eux aussi évolué.

Les traitements étaient d’abord proposés exclusivement sous forme de seringues. Les pompes à insuline ne firent leur apparition qu’en 1963 grâce au Dr Kadish. À partir de 1970, ce système sera couplé à une perfusion sous-cutanée continue d’insuline. Par la suite, cet appareillage sera couplé à un moniteur de contrôle de la glycémie. Pour finir, en 1983, un laboratoire pharmaceutique introduira sur le marché les stylos à insuline.

Actuellement, des comprimés d’insuline sont à l’étude et les recherches en cours misent également sur le développement de pancréas artificiels. Quant aux aérosols d’insuline à inhaler commercialisés en 2006-2007, ils ont finalement été retirés du marché européen 10 ans plus tard, du fait de leur faible efficacité.

Les perspectives futures visent une miniaturisation et une tolérance maximale des dispositifs commercialisés, l’objectif étant de garantir aux personnes diabétiques une qualité de vie la plus idéale possible.

Sources

  1. Vecchio I, Tornali C, Bragazzi NL, Martini M. The Discovery of Insulin: An Important Milestone in the History of Medicine. Front Endocrinol (Lausanne). 2018 Oct 23;9:613.
  2. Hirsch IB, Juneja R, Beals JM, Antalis CJ, Wright EE. The Evolution of Insulin and How it Informs Therapy and Treatment Choices. Endocr Rev. 2020 Oct 1;41(5):bnaa015.
  3. Allen N, Gupta A. Current Diabetes Technology: Striving for the Artificial Pancreas. Diagnostics (Basel). 2019 Mar 15;9(1):31.
  4. Tibaldi JM. Evolution of insulin development: focus on key parameters. Adv Ther. 2012 Jul;29(7):590-619.
  5. Lakhtakia R. The history of diabetes mellitus. SQUMJ. 2013;13(3):368–37
  6. Fry A. Insulin delivery device technology 2012: where are we after 90 years? J Diabetes Sci Technol. 2012;6:947–953.
  7. Cichocka E, Wietchy A, Nabrdalik K, Gumprecht J. Insulin therapy new directions of research. Endokrynol Pol. 2016;67(3):314-24.
  8. Oleck Jacob, Kassam Shahista, Goldman Jennifer D. Commentary: Why Was Inhaled Insulin a Failure in the Market? Diabetes Spectrum. 2016;29(3):180–184.
  9. Lenzer J. Inhaled insulin is approved in Europe and United States. BMJ. 2006 Feb 11;332(7537):321.
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Diabète de type 1 au travail

diabète de type 1 au travail

L’OIT (Organisation Internationale du Travail) rappelle que : « tous les êtres humains (…) ont le droit de poursuivre leur progrès matériel (…) dans la sécurité économique et avec des chances égales ». 

Le devoir d’un employeur est ainsi de veiller à la sécurité et à la santé de tous ses employés. Comme le diabète de type 1 nécessite une surveillance régulière, cela implique un aménagement vous permettant de contrôler votre glycémie et de réaliser vos injections d’insuline au travail.

En effet, si des variations dans vos taux de sucre s’avéraient fréquentes, celles-ci entraîneraient une fatigue importante qui pourrait s’avérer handicapante dans l’exercice de votre métier. Afin d’éviter qu’une sensation d’épuisement ne nuise à vos compétences et aptitudes professionnelles, mais également pour préserver votre santé, il est primordial que votre employeur vous laisse la possibilité de gérer votre diabète, et ce quel que soit votre travail.

Des études rapportent que devoir concilier gestion du diabète et responsabilités peut générer certaines tensions. Néanmoins, en prenant des dispositions face aux exigences de soins, votre présupposée invalidité au travail ne sera plus un sujet de préoccupation puisque votre stabilité dans l’emploi sera reconnue.

Les références

  1. International Labour Organization (ILO). ILO Constitution ; Annex : Declaration concerning the aims and purposes of the International Labour Organisation (DECLARATION OF PHILADELPHIA). 1974.
  2. International Labour Organization (ILO). World Diabetes Day (14 November) - Diabetes in the Workplace. 12 november 2007.
  3. Hansen UM, Cleal B, Willaing I, Tjørnhøj-Thomsen T. Managing type 1 diabetes in the context of work life: A matter of containment. Soc Sci Med. 2018 Dec;219:70-77.
  4. Ruston A, Smith A, Fernando B. Diabetes in the workplace - diabetic's perceptions and experiences of managing their disease at work: a qualitative study. BMC Public Health. 2013 Apr 25;13:386.
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2020 : les chiffres du diabète en Europe et dans le monde

463 millions : c’est le nombre de personnes diabétiques âgées de 20 à 79 ans dans le monde, soit 1 adulte sur 11.

Mais dans le détail, où en sommes-nous avec le diabète en 2020 ? Quel est le profil des personnes affectées et dans quelles régions du monde vivent-elles ?

État des lieux et tour d’horizon des chiffres du diabète en 2020*.

Les chiffres mondiaux du diabète : une augmentation préoccupante

Les rapports de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et de la FID (Fédération Internationale du Diabète) présentent tous deux une nette augmentation du nombre total de diabétiques dans le monde durant la dernière décennie.

Alors qu’on dénombrait 285 millions de personnes diabétiques en 2010, ce chiffre atteignait 463 millions (soit 8,3 %) in 2019. Un adulte sur 11 souffre donc de diabète sur Terre, un constat qui a doublé depuis la fin du siècle dernier. Le diabète de type 2 est le plus répandu: on estime qu’il touche environ 90 % de toutes les personnes diabétiques.

Il est à noter qu’un adulte sur deux (50,1 %), soit 232 des 463 millions adultes diabétiques, a passé l’année 2019 sans savoir qu’il vit avec le diabète.

Répartition du diabète chez les adultes selon la tranche d’âge et le genre

Toutes les classes d’âges sont concernées par le diabète, avec néanmoins un pic observé chez les 60-69 ans. Ainsi, une personne diabétique sur cinq a plus de 65 ans.

On estime que, chez les femmes de 20 à 79 ans, la prévalence est légèrement inférieure à celle observée chez les hommes. En 2019, parmi les personnes vivant avec un diabète, on comptait donc environ 17,2 millions d’hommes de plus que de femmes.

À ces chiffres s’ajoute le nombre de personnes présentant un taux de glycémie à jeun plus élevé que le seuil normal, mais inférieur à celui pathologique du diabète. On parle alors de pré-diabète. En 2019, on estime que 374 millions de personnes âgées de 20 à 79 ans souffraient de prédiabète. Près de la moitié des personnes souffrant de pré-diabète a moins de 50 ans, et il est important de souligner que près d’un tiers d’entre eux se situe dans la tranche d’âge 20 à 39 ans. Cet état concerne aussi bien les hommes que les femmes.

Les chiffres du diabète chez les enfants et adolescents

Chez les enfants et les adolescents, l’incidence du diabète de type 1 est en hausse dans bon nombre de pays, surtout chez les moins de 15 ans. Le nombre de diabétiques de type 1 de moins de 20 ans est ainsi estimé à 1 110 100 dans le monde. L’augmentation annuelle globale est estimée aux alentours de 3 %, avec d’importantes disparités géographiques.

Le diabète de type 2, lui aussi, touche, de plus en plus fréquemment, les enfants et les jeunes, alors que précédemment il s’observait surtout chez les personnes âgées ou d’âge moyen.

 

Un grand écart dans les statistiques entre continents

On estime que 3 personnes diabétiques sur 4 vivent dans des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. Les statistiques montrent également que le nombre de personnes diabétiques est plus élevé dans les zones urbaines que rurales.

 

Dans quelles régions le diabète est-il le plus répandu ?

Les régions de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental totalisent environ la moitié des cas de diabète à l’échelle mondiale et c’est précisément dans ces régions du monde que le nombre de diabétiques a le plus augmenté au cours de ces dernières décennies.

Dans quelles régions le diabète est-il le moins répandu ?

La population africaine apparaît la moins affectée par le diabète (prévalence 4,7%) par rapport aux autres continents, probablement en raison d’une urbanisation moindre, de la malnutrition et de taux inférieurs de surpoids et d’obésité.

Une répartition par pays très hétéroclite

Les données de 2019 révèlent que les trois pays parmi lesquels on trouve le plus grand nombre d’adultes vivant avec le diabète sont la Chine, l’Inde et les États-Unis. Ces trois nations sont également celles qui comptent le plus de diabétique âgés de plus de 65 ans

Tous ces chiffres sur le diabète mettent en évidence l’extraordinaire ampleur du problème. Toutefois, il montre également que la tendance actuelle peut être inversée, notamment grâce à la mise en place de politiques de prévention pour lutter contre les facteurs de risques, mais aussi en améliorant l’accès aux traitements.

* Les données de cet article proviennent d’études portant sur l’année 2019 et publiées en 2020.

Les références

  1. WHO. Classification of diabetes mellitus 2019.
  2. H.W. Baynes. Classification, Pathophysiology, Diagnosis and Management of Diabetes Mellitus. J Diabetes Metab 2015, 6:5
  3. T.Kuldeep et al. Recent classification of diabetes mellitus. International Journal of Innovative Science and Technology. 2018; 3(4), 52-57.
  4. Baz B, Riveline JP, Gautier JF. ENDOCRINOLOGY OF PREGNANCY: Gestational diabetes mellitus: definition, aetiological and clinical aspects. Eur J Endocrinol. 2016 Feb;174(2):R43-51.
  5. A.M.Dirar and J.Doupis. Gestational diabetes from A to Z. World J Diabetes 2017 December 15; 8(12): 489-506
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Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?

diabetes explained

Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?

Le diabète de type 1 touche des millions de personnes sans distinction d’âge ni de genre à travers le monde.

Cette maladie, caractérisée par une carence en insuline, résulte du développement d’auto-anticorps par le système immunitaire. Ces derniers vont venir détruire partiellement ou entièrement les cellules β du pancréas.

Or, les cellules bêta-pancréatiques sont chargées de sécréter l’insuline, une hormone essentielle à la régulation de la glycémie. Leur destruction cause une diminution de la production d’insuline qui elle-même entraîne une accumulation du sucre dans le sang, pouvant mener à un risque accru d’hyperglycémie et à d’autres complications (maladie cardiaque, cécité, insuffisance rénale...).

C’est la raison pour laquelle les diabétiques de type 1 sont également qualifiés d’insulino-dépendants : les injections d’insuline sont indispensables pour maintenir un taux de glucose stable , l’organisme n’étant plus en mesure de la produire en quantité suffisante.

Symptômes

Le diabète de type 1 se manifeste généralement via deux symptômes:

  • une fréquente envie d’uriner;

  • une sensation de soif excessive.

Chez les enfants, la maladie entraîne aussi communément une perte de poids significative, tandis que chez les adultes, elle se traduit souvent par une perte de poids avec un appétit le plus souvent conservé.                                     

Est-il possible de prévenir l'apparition du diabète de type 1 ?

En dépit de nombreuses études, on ne sait pas prévenir l’apparition d’un diabète chez des patients à risque. En effet, dans sa phase de développement, la maladie ne présente aucun symptôme. La durée de cette période asymptomatique tend à considérablement varier, s’étalant sur plusieurs mois ou plusieurs années d’un individu à un autre.

Causes

Pour comprendre le développement de la maladie, il est nécessaire de prendre en compte un ensemble combiné de facteurs.

Si certains individus possèdent des prédispositions génétiques, les causes du diabète de type 1 demeurent multiples, et les facteurs non-génétiques sont encore méconnus.

Le poids de l’hérédité dans le diabète de type 1 n’est pas clairement défini. Seul 13% des malades possèdent au moins un parent diabétique de type 1. Bien que le risque de transmission augmente si les deux parents sont atteints, cette statistique suggère que des influences environnementales participent également au déclenchement de la maladie.

Les études menées ces dernières années cherchent ainsi à mettre en évidence certains modes de vies, habitudes alimentaires et autres facteurs environnementaux, périnatals ou pré-natals, comme potentielles causes d’un diabète de type 1 [1,2,3].

Un certain nombre d'études ont été menées pour étudier les effets d'un large éventail de facteurs, notamment:

  • L’âge de la mère au moment de la grossesse
  • Le recours à une césarienne
  • Un régime pauvre en fibres alimentaires et riche en gluten
  • Une déficience en oméga-3 ou en vitamine D
  • L’exposition aux infections virales
  • La pollution
  • L’allaitement et la consommation de lait de vache.

Toutefois, les résultats obtenus ne semblent pas assez probants pour affirmer avec certitude qu’ils représentent de potentielles causes de diabète de type 1, et des études supplémentaires sont nécessaires afin de déterminer leur véritable implication.

test sanguin diabète de type 1

Diagnostic

Votre enfant ou vous-même présentez des symptômes du diabète de type 1 ? Dans ce cas, un contrôle de glycémie grâce à une prise de sang pourra se présenter comme un premier diagnostic fiable.

À jeun, un taux de sucre dans le sang supérieur à 126 mg/dL est un signe révélant la présence de diabète.

Un autre paramètre peut également être posé : celui de la concentration d’hémoglobine glyquée (HbA1c). Dans le cas où cette mesure est supérieure à 6,5% ou 48 mmols/mole, la personne diagnostiquée présente des risques augmentés de diabète.

Traitements

Le contrôle de la glycémie reste la clé dans le traitement du diabète de type 1.

Les progrès technologiques récents facilitent la vie des diabétiques de type 1, notamment en leur permettant de limiter les risques d’une hypoglycémie sévère.

Parmi les derniers appareils mis à leur disposition, on trouve les systèmes de mesure de la glycémie en continu (MGC): ils veillent à contrôler le taux de sucre dans le sang en continu. Les pompes à insuline, quant à elles, viennent administrer de manière régulière l’insuline manquante par voie sous-cutanée.

Les références

  1. David M Maahs , Nancy A West, Jean M Lawrence, Elizabeth J Mayer-Davis. Epidemiology of type 1 diabetes. Endocrinol Metab Clin North Am. 2010 Sep;39(3):481-97.doi: 10.1016/j.ecl.2010.05.011.
  2. Jill M Norris , Randi K Johnson , Lars C Stene..Type 1 diabetes-early life origins and changing epidemiology. Lancet Diabetes Endocrinol. 2020 March ; 8(3): 226–238. doi:10.1016/S2213-8587(19)30412-7.
  3. Jeffrey A Bluestone, Kevan Herold, George Eisenbarth. Genetics, pathogenesis and clinical interventions in type 1 diabetes . Nature 2010 Apr 29;464(7293):1293-300. doi: 10.1038/nature08933.
  4. Wei Li, Edgar Huang, Sujuan Gao. Type 1 Diabetes Mellitus and Cognitive Impairments: A Systematic Review. J Alzheimers Dis 2017;57(1):29-36. doi: 10.3233/JAD-161250.
  5. Anette-G Ziegler, Ezio Bonifacio, Alvin C Powers, John A Todd, Leonard C Harrison, Mark A Atkinson. Type 1 Diabetes Prevention: A Goal Dependent on Accepting a Diagnosis of an Asymptomatic Disease. Diabetes 2016 Nov;65(11):3233-3239. doi: 10.2337/db16-0687.
  6. F S Wong, T I Tree..Historical and new insights into pathogenesis of type 1 diabetes. Clin Exp Immunol. 2019 Dec;198(3):292-293. doi: 10.1111/cei.13396.
  7. Simon E Regnell, Åke Lernmark. Early prediction of autoimmune (type 1) diabetes. Diabetologia. 2017 Aug;60(8):1370-1381. doi: 10.1007/s00125-017-4308-1. Epub 2017 May 26.
  8. Linda A DiMeglio, Carmella Evans-Molina, Richard A Oram Lancet. Type 1 diabetes. 2018 Jun 16;391(10138):2449-2462. doi: 10.1016/S0140-6736(18)31320-5.
  9. Jessica S Pierce, Chelsea Kozikowski, Joyce M Lee, Tim Wysocki. Type 1 diabetes in very young children: a model of parent and child influences on management and outcomes Pediatr Diabetes. 2017 Feb;18(1):17-25. doi: 10.1111/pedi.12351. Epub 2015 Dec 29.
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Alcool et diabète : conseils de consommation pour limiter les risques

alcool et diabète

Pouvez-vous boire de l'alcool si vous êtes diabétique ?

Quel que soit votre type de diabète, boire de l’alcool avec modération est tout à fait possible. Les recommandations internationales préconisent seulement aux personnes diabétiques de ne pas ingérer plus d’une dose par jour pour les femmes et deux pour les hommes.

On considère qu’une dose d’alcool équivaut à 340 g de bière, 140 g de vin ou 42 g de spiritueux, soit environ un verre.

La consommation d'alcool entraîne un risque d'hypoglycémie

Bien qu’alcool et diabète ne soient pas incompatibles, les personnes diabétiques suivant un traitement médical à base d’insuline ou de médicaments stimulant la sécrétion d'insuline (sulfamides et glinides) s’exposent à un risque accru d’hypoglycémie lorsqu'elles en consomment.


En effet, les études montrent que boire de l’alcool augmente la sensibilité à l’insuline, réduisant par conséquence le taux de sucre dans le sang. Cet effet secondaire peut survenir jusqu’à 24 heures après l’ingestion selon la quantité et le type de boisson; on parle alors d’hypoglycémie retardée.

Quel alcool boire pour limiter les risques ?

Afin de perturber le moins possible son équilibre glycémique, une personne atteinte de diabète doit éviter de boire de l’alcool trop chargé en glucides. Lors de sorties entre amis dans un bar ou d’événements familiaux, il faut donc plutôt commander un cocktail sans sucres ajoutés.

De plus, les études montrent que les bières apportent dans le sang des quantités de sucre bien plus importantes que les vins ou le gin par exemple.

C’est pourquoi, pour limiter les risques, il est conseillé de se servir un verre de vin pour accompagner un repas, plutôt qu’une chope de bière.

Index glycémique des alcools

L’index glycémique (IG) correspond à la capacité d’un consommable à augmenter la glycémie. Chaque type d’alcool possède une valeur qui lui est propre.  
Les bières, dont l’IG équivaut à 89, et le sirop de canne, dont la valeur de l’IG atteint 78, font partie des catégories d’alcools au plus fort pouvoir glycémique. Suivent ensuite les softs qui entrent pour la plupart dans la composition de nombreux cocktails. Ils comprennent notamment: les boissons énergisantes (IG 70), suivies des jus de fruits (IG 66), de la limonade (IG 59) puis des colas (IG 58) [4].
Les vins et les spiritueux (vodka, gin…) appartiennent aux catégories d’alcools au plus faible index glycémique (IG 0). Leur consommation est donc à privilégier lorsqu’on est atteint de diabète. 

Conseils pour concilier alcool et diabète

Dans la mesure où vous ne souffrez d’aucune complication secondaire, les conseils liés à la consommation d’alcool demeurent les mêmes que pour les personnes non-diabétiques. Il faut simplement accorder une attention particulière au contrôle régulier de votre glycémie.

De plus, dans la mesure du possible, il est préférable de boire en mangeant au cours d’un repas. En effet, consommé à jeun, l'alcool favorise les épisodes d’hypoglycémie chez la personne diabétique.

Enfin, préférez les boissons alcoolisées dont l’index glycémique est le plus bas, tels que les vins. Aussi, et quoiqu’il en soit, pensez toujours bien à boire de l’alcool avec modération!

Sources

  1. Richardson T, Weiss M, Thomas P, Kerr D. Day after the night before: influence of evening alcohol on risk of hypoglycemia in patients with type 1 diabetes. Diabetes Care. 2005;28(7):1801-1802.
  2. Emanuele NV, Swade TF, Emanuele MA. Consequences of alcohol use in diabetics. Alcohol Health Res World. 1998;22(3):211-9.
  3. Ley SH, Hamdy O, Mohan V, Hu FB. Prevention and management of type 2 diabetes: dietary components and nutritional strategies. Lancet. 2014 Jun 7;383(9933):1999-2007.
  4. Sluik D, Atkinson FS, Brand-Miller JC, Fogelholm M, Raben A, Feskens EJ. Contributors to dietary glycaemic index and glycaemic load in the Netherlands: the role of beer. Br J Nutr. 2016 Apr 14;115(7):1218-25.
  5. Volaco A. and Ercolano C.R. Alcohol Consumption and its Relationship to Diabetes Mellitus: Friend or Foe? Endocrinol Metab Int J 2018, 6(1): 00150.
  6. Engler PA, Ramsey SE, Smith RJ. Alcohol use of diabetes patients: the need for assessment and intervention. Acta Diabetol. 2013 Apr;50(2):93-9.
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Qu’est-ce qu’une pompe à insuline et comment fonctionne-t-elle ?

Si vous avez récemment reçu un diagnostic de diabète de type 1 et que vous envisagez d’utiliser une pompe à insuline, vous voudrez probablement en savoir plus sur ce type d’insulinothérapie et son mode d’action.

Dans l’article ci-dessous, nous examinons de plus près le traitement par pompe à insuline, le fonctionnement d’une pompe à insuline, ainsi que les avantages et les inconvénients d’en utiliser une.

Jeune femme diabétique regardant sa pompe à insuline.

Qu’est-ce qu’une pompe à insuline ?

Une pompe à insuline est un dispositif fonctionnant avec une batterie qui administre l’insuline dans la circulation sanguine d’une personne de deux façons — par administration avec un débit de base continu de petites quantités d’insuline à action rapide, et un bolus d’insuline (doses discrètes et uniques) au moment des repas [1,2, 3]. L’insuline est l’hormone qui contrôle la glycémie et qui est sécrétée par le pancréas [4, 5].

Chez les personnes diabétiques, l’insuline n’est pas produite en quantité suffisante ou elle ne fonctionne pas correctement. En imitant le processus naturel d’administration de l’insuline, les pompes à insuline aident les diabétiques à réguler leur glycémie [3, 6].

Le traitement par pompe à insuline, également connu sous le nom de perfusion sous-cutanée continue d’insuline (PSCCI), est généralement utilisé pour la prise en charge du diabète de type 1 [1, 2]. Cependant, l’utilisation de pompes à insuline pour les personnes atteintes de diabète de type 2 est en augmentation à l’échelle mondiale [1].

Comment une pompe à insuline fonctionne-t-elle ?

Une pompe à insuline traditionnelle administre de l’insuline à action rapide par un petit cathéter ou tube [1]. Le petit tube est placé sous la couche supérieure de la peau, habituellement sur l’abdomen [7], et fixé par un adhésif [1].

Le tube est appelé canule et l’endroit où il est tenu sous la peau est appelé une « canule de perfusion » ou « set de perfusion » [1].

Le tube relie la pompe au set de perfusion, qui perfuse l’insuline dans le tissu sous-cutané [1]. Le site de perfusion se situe généralement sur la partie supérieure du bras, l’abdomen, la partie inférieure du dos ou la partie supérieure de la cuisse [3].

Certaines pompes à insuline, appelées « pompes à patch », [1, 7] ne nécessitent pas de tube et collent directement à la peau. Ici aussi, l’insuline est administrée par la canule de perfusion, mais ces pompes à patch sont sans fil, sans tubulure et contrôlées à distance [1, 7].

Les pompes à insuline administrent l’insuline de deux manières principales :

  • Petites perfusions définie et continues tout au long de la journée et de la nuit. C’est ce qu’on appelle l’administration d’insuline basale et elle est destinée à imiter des taux de glucose optimaux, non diabétiques.
  • L’autre voie est appelée administration d’insuline en bolus, et elle fait référence à des doses uniques supplémentaires d’insuline dont une personne diabétique peut avoir besoin après les repas pour garder sa glycémie sous contrôle [1].

La plupart des pompes à insuline contiennent un calculateur de bolus qui calcule une dose de bolus recommandée en utilisant les taux de glycémie actuels, le nombre total de grammes de glucides consommés et l’insuline restante des doses de bolus précédentes [1,7].

Les avantages et les inconvénients du traitement par pompe à insuline

Bien que des pompes à insuline commerciales aient été mises à disposition dans les années 1970 [1, 8], il a fallu encore trois décennies pour que les avantages de cette nouvelle technologie deviennent largement populaires [1].

Les bénéfices potentiels de la PSCCI sont devenus clairs après la publication, en 1993, d’un rapport par le groupe de recherche sur le contrôle du diabète et les complications (Diabetes Control and Complications Trial, DCCT) [8]. Cet essai clinique marquant a montré que l’insulinothérapie intensive était importante pour éviter les complications du diabète [1]. Depuis, le traitement par pompe à insuline a évolué de telle sorte qu’il peut aider les patients à obtenir un contrôle glycémique strict tout en minimisant le risque d’hypoglycémie [1].

Quels sont les avantages d’une pompe à insuline ?

Le traitement par pompe à insuline présente de nombreux avantages. Ceux-ci comprennent :

  • La posologie de l’insuline est plus précise, plus souple et implique moins d’injections [1, 8]. Les doses d’insuline sont facilement ajustables tout au long de la journée [1, 8]. Cette amélioration de la posologie facilite la prise en charge de la glycémie et favorise un mode de vie souple et plus détendu, en particulier dans les situations sociales [1].
  • Avec les pompes à insuline, le risque d’hypoglycémie nocturne est plus faible [8].
  • La PSCCI peut également offrir des bénéfices pour la santé mentale [7]. Certaines études ont rapporté que les utilisateurs de pompe à insuline avaient une meilleure humeur, moins de stress et une meilleure estime de soi [9].
  • Les personnes diabétiques qui utilisent des pompes à insuline ont également rapporté un niveau d’énergie plus élevé, de meilleures relations familiales et la capacité à mieux travailler [7].
  • Certaines études ont suggéré que le traitement par pompe à insuline pourrait être utile pour les jeunes diabétiques de type 1 [10]. L’utilisation de pompes à insuline a été associée à un meilleur contrôle métabolique dans cette population, cependant l’association avec les complications du diabète à court terme n’est pas claire [6, 10].
  • Le risque d’hypoglycémie sévère ou d’acidocétose diabétique est plus faible chez les personnes qui utilisent des pompes à insuline [6, 10].
  • Une étude a montré une diminution de la mortalité cardiovasculaire chez les personnes atteintes de diabète qui utilisaient un traitement par pompe à insuline. L’utilisation d’une pompe à insuline est également associée à une moindre variabilité des taux de glucose et à une meilleure qualité de vie [6].

Ce sont certains des avantages de l’utilisation d’une pompe à insuline, mais il est important d’être conscient des inconvénients et des risques potentiels.

Quels sont les inconvénients d’une pompe à insuline ?

Il existe plusieurs sources de préoccupation concernant l’utilisation de l’insulinothérapie. Ce sont notamment :

  • des problèmes potentiels peuvent survenir si la canule de perfusion n’est pas changée de manière appropriée ; la canule doit être changée tous les 2à3 jours [3, 7] ; la canule peut se déloger ou des grosseurs de graisse ou du tissu cicatriciel peuvent se former sous la peau à l’endroit où la canule de perfusion est placée [7] ; Une canule bloquée ou une canule qui perd du liquide au niveau du site de perfusion peut également causer des problèmes, comme des interruptions de l’administration d’insuline [3, 7] ;
  • des infections cutanées localisées, qui peuvent provoquer une inflammation, une douleur, une rougeur et un gonflement [8], peuvent survenir au niveau du site de perfusion, mais elles sont rarement graves [7] ;
  • des problèmes peuvent survenir en ce qui concerne le fonctionnement technique des pompes à insuline, tels qu’un dysfonctionnement mécanique, une défaillance du set de perfusion, un blocage ou une plicature du set de perfusion, et des problèmes d’alarmes (lorsqu’elles sont utilisées en conjonction avec un CGM) [1, 2, 8] ;
  • Comme une pompe à insuline délivre de plus petites quantités d’insuline, le risque d’acidocétose diabétique (ACD) est plus élevé si l’administration d’insuline est arrêtée pour quelque raison que ce soit (par exemple, si la pompe cesse de fonctionner ou s’il existe une autre maladie qui interfère avec son utilisation) [7]. Cependant, dans la pratique, les études montrent que le traitement par pompe à insuline est associé à des taux inférieurs ou similaires de ces complications par rapport aux autres traitements [3, 7]. Cela peut être dû au fait que les personnes atteintes de diabète de type 1 qui subissent une PSCCI surveillent très bien leur état [7].

Autres inconvénients potentiels des pompes à insuline :

  • les pompes à insuline sont plus chères que les IQM [8, 11]. Dans certains pays, le coût élevé peut être dissuasif pour les personnes qui n’ont pas d’assurance médicale [2] ;
  • certaines personnes peuvent trouver qu’une pompe à insuline est difficile à porter [11] ou elles peuvent ne pas aimer se sentir « attachées » à elle [8] ;
  • il peut également être difficile d’apprendre à utiliser une pompe à insuline [8]. Par conséquent, les patients très motivés et technophiles sont généralement les meilleurs candidats pour utiliser une pompe à insuline.

Évaluer les avantages et les inconvénients peut vous aider à décider si vous souhaitez ou non essayer le traitement par pompe à insuline.

Comment se procurer une pompe à insuline en Belgique

Vous devez consulter votre équipe soignante avant de décider d’utiliser un traitement par pompe à insuline.

En Belgique, votre assurance maladie peut contribuer financièrement à votre programme de pompe à insuline si vous avez les exigences suivantes [12] :

  • vous êtes diabétique de type 1 (ou faites partie du groupe A de la convention d’auto-prise en charge) et votre traitement conventionnel par insulinothérapie intensive et votre éducation au diabète n’ont pas permis un contrôle suffisant de votre glycémie ;
  • vous êtes diabétique et êtes enceinte, ou vous souhaitez devenir enceinte ;
  • vous avez déjà été traité avec l’accord d’auto-prise en charge en tant qu’enfant ou adolescent et vous devez continuer votre traitement par pompe à insuline sans interruption ;
  • vous êtes diabétique de type 1 et avez une extrême sensibilité à l’insuline ;
  • vous êtes diabétique en préparation d’une greffe de pancréas ou d’îlots de Langerhans et dans la période initiale après une greffe de pancréas ou d’îlots de Langerhans ;
  • vous êtes diabétique de type 1 et avez un mode de vie irrégulier (heures de travail irrégulières) ou un risque spécifique (une situation professionnelle qui pourrait mettre en danger votre sécurité et votre vie ou celles des autres) en raison de vos conditions de travail.

L’avenir des pompes à insuline

Dans l’ensemble, l’utilisation de pompes à insuline augmente rapidement, en particulier chez les personnes atteintes de diabète de type 1. Un échantillon de plus de 100 000 personnes atteintes de la maladie a montré que son utilisation était passée de 1 % à 53 % sur une période de 20 ans [6].

Le nombre de personnes atteintes de diabète de type 2 qui se tournent vers des pompes à insuline augmente également [1]. La technologie s’améliore considérablement, car les systèmes de surveillance de glucose en continu (CGM) sont intégrés aux pompes à insuline [1,4] pour offrir une expérience fluide et plus simple.

Ensemble, ces innovations remodèlent notre vision du diabète. Ces thérapies peuvent améliorer la qualité de vie des personnes, leur permettant de mieux gérer leur diabète [6].

Sources :

  1. Berget, Cari, Laurel H. Messer, and Gregory P. Forlenza. "A clinical overview of insulin pump therapy for the management of diabetes: past, present, and future of intensive therapy." Diabetes Spectrum 32.3 (2019): 194-204. https://diabetesjournals.org/spectrum/article/32/3/194/32620/A-Clinical-Overview-of-Insulin-Pump-Therapy-for
  2. Paldus, Barbora, Melissa H. Lee, and David N. O’Neal. "Insulin pumps in general practice." Australian prescriber 41.6 (2018): 186. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6299172/
  3. Yao, Phil, and Prasanna Tadi. "Insulin Pump." StatPearls [Internet] (2020). https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK555961/
  4. Vettoretti, Martina, and Andrea Facchinetti. "Combining continuous glucose monitoring and insulin pumps to automatically tune the basal insulin infusion in diabetes therapy: a review." Biomedical engineering online 18.1 (2019): 1-17. https://link.springer.com/article/10.1186/s12938-019-0658-x
  5. Röder, Pia V., Wu, Bingbig., Liu, Yixian, Han, Weiping. “Pancreatic regulation of glucose homeostasis.” Experimental & Molecular Medicine, 48, e219. (2016): DOI:10.1038/emm.2016.6.
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26964835/
  6. Dovc, Klemen, and Tadej Battelino. "Evolution of diabetes technology." Endocrinology and Metabolism Clinics 49.1 (2020): 1-18. https://www.endo.theclinics.com/article/S0889-8529(19)30091-X/fulltext
  7. Pickup, John C. "Insulin-pump therapy for type 1 diabetes mellitus." New England Journal of Medicine 366.17 (2012): 1616-1624. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/Nejmct1113948
  8. Potti, Lakshmi G., and Stuart T. Haines. "Continuous subcutaneous insulin infusion therapy: a primer on insulin pumps." Journal of the American Pharmacists Association 49.1 (2009): e1-e17. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1544319115309456
  9. Ghazanfar, Haider, et al. "Impact of insulin pump on quality of life of diabetic patients." Indian Journal of Endocrinology and Metabolism 20.4 (2016): 506. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4911840/
  10. Karges, Beate, et al. "Association of insulin pump therapy vs insulin injection therapy with severe hypoglycemia, ketoacidosis, and glycemic control among children, adolescents, and young adults with type 1 diabetes." Jama 318.14 (2017): 1358-1366. https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2656808
  11. Byng, Karen, Daniel Palamara, Roslyn Seselja, Susana Senes, Jeff Flack, and Glynis Ross, Pros and cons of insulin pump use and differences by age, National Centre for Monitoring Diabetes, Australian Institute of Health and Welfare, accessed February 9, 2022. https://www.aihw.gov.au/getmedia/56686b65-b928-4076-a7cd-16661414b0fe/insulin-pump-use-pros-cons.pdf.aspx
  12. https://www.inami.fgov.be/fr/themes/cout-remboursement/maladies/endocriniennes-metaboliques/Pages/diabete-intervention-couts-suivi-patients-diabetiques-pompe-insuline-portable-centre-specialise.aspx
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