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Existe-t-il un lien entre le diabète et la pollution ?

Diabète et pollution

Les polluants peuvent être présents dans l’air et l’eau, et dans les aliments que nous consommons [1]. Certains d’entre vous se questionnent donc peut-être sur leur effet à long terme sur notre santé, et en particulier s’il existe un lien avéré entre le diabète et la pollution. Cet article a pour objectif de fournir quelques réponses.

La pollution peut-elle provoquer le diabète ?

Plusieurs polluants dont vous avez peut-être déjà entendu parler sont présents dans notre environnement :

  • polluants atmosphériques, tels que le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote, l’oxyde de carbone, les hydrocarbures, les halogènes et les particules [2,3] ;
  • polluants organiques persistants (POP), tels que les PCB (polychlorobiphényles), les dioxines, les pesticides et les ignifugeants [1] ;
  • perturbateurs endocriniens, tels que le bisphénol A, les phtalates et le triclosan [1] ;
  • certains métaux tels que l’arsenic et l’étain [1] ;
  • nitrosamines [1] ;
  • toxines bactériennes [1].

De nombreuses études ont montré qu’ils peuvent avoir divers effets sur notre santé, les plus prévalents étant l’hypertension, le cancer, les maladies respiratoires et cardiovasculaires et le syndrome métabolique [1,2,3].

Ces dernières années, les chercheurs se sont également concentrés sur la pollution de l’air, de l’eau et des aliments comme facteur du diabète. Les études ont tendance à confirmer que l’exposition prolongée à certains polluants peut en effet augmenter le risque de développer un diabète [1,2,3,4,5]. Selon une étude publiée en 2018 dans la revue The Lancet Planetary Health, les particules fines seules sont responsables de 3,2 millions de cas de diabète dans le monde [5].

Le lien entre le diabète et la pollution est encore mal compris, mais des interprétations plausibles ont été émises pour tenter de l’expliquer [2,6]. L’exposition à certains polluants serait à l’origine d’une variété de réponses biologiques, toutes impliquées dans le développement du diabète : stress oxydatif et inflammation, dérèglement du métabolisme du glucose, résistance à l’insuline et augmentation des lipides (graisses) dans le sang [2,3,6,7].

Femme diabétique portant un masque au milieu de la pollution

Pollution et diabète de type 1

L’apparition du diabète de type 1 est liée à la génétique, mais aussi aux facteurs environnementaux dont la pollution pourrait faire partie [1].

En effet, des études ont montré que l’exposition à certains polluants peut favoriser le diabète de type 1 [1] :

  • perturbateurs endocriniens et polluants atmosphériques, surtout si l’exposition se produit durant la gestation dans l’utérus ou durant la petite enfance [1,4] ;
  • polluants organiques persistants [8] ;
  • nitrates dans l’eau potable [1] ;
  • nitrosamines dans les additifs alimentaires [1] ;
  • certains pesticides [8].

D’autres études sont nécessaires pour déterminer dans quelle mesure, et à quel niveau d’exposition, chacun de ces polluants peut être un facteur contributif dans le développement du diabète de type 1 chez les personnes présentant une prédisposition génétique [1].

Pollution et diabète de type 2

La génétique, le mode de vie et l’environnement sont trois facteurs de risque de diabète de type 2 [7].

Plusieurs études récentes ont confirmé que la pollution, en particulier les polluants atmosphériques, est l’un des facteurs environnementaux impliqués dans l’apparition du diabète de type 2 [2,3,7]. En effet, ces études ont montré que vivre dans des lieux où la marche est facile ou à proximité des espaces verts réduit le risque de diabète de type 2 [7]. A contrario, vivre à proximité de zones de circulation lourde a été associé à un risque accru de développer un diabète de type 2 [7].

L’exposition à l’arsenic, souvent présent dans l’eau potable, au cours du développement intra-utérin pourrait également affecter la fonction pancréatique et potentialiser le risque de diabète de type 2 [1,4]. Enfin, le contact avec les phtalates, les perturbateurs endocriniens utilisés dans les plastiques et dans de nombreux produits comme la peinture et les cosmétiques, peut favoriser l’insulinorésistance et ainsi contribuer à l’apparition du diabète de type 2 [1,8].

 

Ces études soulignent l’importance de réduire l’exposition aux polluants dans notre vie quotidienne. Au niveau individuel, il est conseillé de rester informé et de suivre les recommandations préventives pour vous aider à limiter l’impact de cette pollution sur votre santé.

Sources :

  1. Bodin J, Stene LC, Nygaard UC. Can exposure to environmental chemicals increase the risk of diabetes type 1 development? Biomed Res Int. 2015;2015:208947 ; doi: 10.1155/2015/208947.
  2. Lim CC, Thurston G D. Air Pollution, Oxidative Stress, and Diabetes: a Life Course Epidemiologic Perspective. Curr Diab Rep. 2019; 19(8):58 ; 19 Jul 2019; doi: 10.1007/s11892-019-1181-y.
  3. Yongze Li, Lu Xu, Association between air pollution and type 2 diabetes: an updated review of the literature. Ther Adv Endocrinol Metab. 2019, Vol. 10: 1–15 ; doi: 10.1177/ 2042018819897046.
  4. Howard SG. Developmental Exposure to Endocrine Disrupting Chemicals and Type 1 Diabetes Mellitus. Front Endocrinol (Lausanne). 2018; 9:513 ; 3 Septemberr 2018 ; doi: 10.3389/fendo.2018.00513.
  5. Bowe B. et al. The 2016 global and national burden of diabetes mellitus attributable to PM2·5 air pollution. Lancet Planet Health. 2018 Jul;2(7):e301-e312. doi: 10.1016/S2542-5196(18)30140-2.
  6. Wolf K. et al. Association Between Long-term Exposure to Air Pollution and Biomarkers Related to Insulin Resistance, Subclinical Inflammation and Adipokines. Diabetes 2016 ;65:3314–3326 ; Novembre 2016, doi: 10.2337/db15-1567.
  7. Dendup T, Feng X, Clingan S, Astell-Burt T. Environmental Risk Factors for Developing Type 2 Diabetes Mellitus: A Systematic Review. Int J Environ Res Public Health. 2018 ;15(1):78, 5 January 2018 ; doi:10.3390/ijerph15010078.
  8. Thayer KA, Heindel JJ, Bucher JR, Gallo MA. Role of environmental chemicals in diabetes and obesity: a National Toxicology Program workshop review. Environ Health Perspect. 2012 ; 120(6):779-789 ; doi:10.1289/ehp.1104597.
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Les fruits et le diabète : y a-t-il des fruits recommandés ?

Femme diabétique préparant une salade de fruit

Les fruits font partie intégrante d’une alimentation saine et équilibrée [1,2,3]. Si vous vivez avec le diabète, vous pouvez manger n’importe quel type de fruits. Cependant, il peut être utile de prendre en compte leur teneur en glucides et leur effet sur les taux de glycémie [2,4,5].

Fruits : est-ce bon ou mauvais ?

Les fruits sont pauvres en calories et riches en vitamines (A, C, K), en fibres, en minéraux (magnésium, potassium) et en antioxydants (polyphénols et caroténoïdes) et contiennent de nombreux nutriments ayant un effet bénéfique sur la santé [1,3].

Selon plusieurs études cliniques, un régime à base de plantes permet de prévenir les cardiopathies et l’obésité, et de réduire les risques d’hypertension artérielle et de mauvais cholestérol [3].

Pour les diabétiques, manger des fruits frais à faible index glycémique (IG) permet d’optimiser la gestion de la glycémie, d’augmenter la sensibilité à l’insuline et de réduire le risque de complications médicales [2,3,6].

Quels fruits devrais-je manger et en quelles quantités ?

La composition de vos repas, et en particulier la quantité de fruits que votre médecin vous conseille de manger chaque jour, variera en fonction de votre type de diabète et de votre profil médical [2]. Cependant, la plupart des recommandations de santé publique préconisent deux portions de fruits par jour [7].

Qu’est-ce qui est considéré comme une portion de fruits ?

Pour l’Agence des normes alimentaires (Food Standards Agency, FSA), une portion de fruits pèse 80 grammes. Cela équivaut à une poignée de raisins, de cerises ou de baies rouges, une pomme, une banane, une poire, une orange ou tout autre fruit de taille similaire. Un verre de 150 ml de jus de fruits compte comme une portion, mais il est recommandé de ne boire qu’un verre par jour [1].

Lors du choix d’un fruit particulier, il est judicieux de considérer son indice glycémique (IG), une valeur qui reflète la capacité d’un aliment à augmenter la glycémie [2,4]. Des études ont montré que les fruits à faible IG peuvent aider à gérer le diabète en n’élevant pas indûment la glycémie après un repas [2,3,5].

Si vous avez un diabète de type 1 ou un diabète de type 2 traité par insuline, il est conseillé d’ajuster vos doses d’insuline en fonction de la quantité et du type de sucres contenus dans les fruits que vous choisissez pour vos repas [2].

Jus de fruits

Comparativement aux fruits entiers (frais, congelés ou séchés), le jus de fruits est généralement plus riche en sucre et plus pauvre en fibres et peut augmenter rapidement la glycémie [1,3,5]. Aussi, si vous essayez de perdre du poids ou de maintenir un poids sain, n’oubliez pas que les fruits entiers sont plus nourrissants que leur jus [1,6].

Quels fruits ont un faible IG ?

Les fruits ayant les IG les plus faibles sont :

  • pommes ;
  • poires ;
  • oranges ;
  • pêches ;
  • abricots ;
  • prunes ;
  • cerises ;
  • fruits rouges (mûres, myrtilles, framboises, fraises) [2,4,8].

Les études cliniques suggèrent que les fruits secs tels que les dattes, les figues, les pruneaux et les raisins secs, bien qu’ils aient une concentration en sucre plus élevée, ont une teneur élevée en fibres et un IG faible à modérée pouvant limiter leur effet sur la glycémie [3,9].

Quels fruits ont un IG élevé ?

Alors que la plupart des fruits ont un faible IG (55 ou moins) [8], il y a des fruits avec un IG élevé qui sont plus susceptibles d’augmenter votre glycémie. Par exemple, les fruits tropicaux :

  • ananas ;
  • mangue ;
  • papaye ;
  • kiwi ;
  • pastèque ;
  • banane [2,4].

Les fruits sont non seulement incroyablement bénéfiques pour votre santé, comme dessert, en-cas, en salade ou mélangés avec des produits laitiers ou des céréales, mais ils sont également un délicieux complément à chaque repas.

Sources :

  1. Slavin JL, Lloyd B. Health benefits of fruits and vegetables. Adv Nutr. 2012;3(4):506-516. Published 2012 Jul 1. doi:10.3945/an.112.002154
  2. Canadian Diabetes Association Clinical Practice Guidelines Expert Committee. Nutrition Therapy. P.D. Dworatzek et al. / Can J Diabetes 37 (2013) S45eS55
  3. Mark L Dreher. Whole Fruits and Fruit Fiber Emerging Health Effects. Nutrients. 2018 Nov 28;10(12):1833. doi: 10.3390/nu10121833.
  4. M T Guevarra, L N Panlasigui. Blood glucose responses of diabetes mellitus type II patients to some local fruits. Asia Pac J Clin Nutr. 2000 Dec;9(4):303-8. doi: 10.1046/j.1440-6047.2000.00159.x.
  5. D J A Jenkins, K Srichaikul, C W C Kendall, J L Sievenpiper, S Abdulnour, A Mirrahimi, C Meneses, S Nishi, X He, S Lee, Y T So, A Esfahani, S Mitchell, T L Parker, E Vidgen, R G Josse, L A Leiter. The relation of low glycaemic index fruit consumption to glycaemic control and risk factors for coronary heart disease in type 2 diabetes. Diabetologia. 2011 Feb;54(2):271-9. doi: 10.1007/s00125-010-1927-1. Epub 2010 Oct 27.
  6. McMacken M, Shah S. A plant-based diet for the prevention and treatment of type 2 diabetes. J Geriatr Cardiol. 2017;14(5):342-354. doi:10.11909/j.issn.1671-5411.2017.05.009
  7. Forouhi N.G et al. Dietary and nutritionnal approaches for prevention and mangement of type 2 diabetes. BMJ 2018;361:k2234, 13 juin 2018. doi: 10.1136/bmj.k2234
  8. 8. Fiona S Atkinson, Kaye Foster-Powell, Jennie C Brand-Miller. International tables of glycemic index and glycemic load values: 2008. Diabetes Care. 2008 Dec;31(12):2281-3. doi: 10.2337/dc08-1239. Epub 2008 Oct 3.
  9. Effie Viguiliouk, Alexandra L Jenkins , Sonia Blanco Mejia, John L Sievenpiper, Cyril W C Kendall. Effect of dried fruit on postprandial glycemia: a randomized acute-feeding trial. Nutr Diabetes. 2018 Dec 11;8(1):59. doi: 10.1038/s41387-018-0066-5.
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Tabagisme et diabète : pourquoi et comment arrêter

tabagisme et diabète

Il n’y a plus aucun doute sur le fait que le tabagisme est nocif pour la santé et, pour les diabétiques, le tabagisme peut accélérer l’apparition de complications médicales [1,2]. Heureusement, il existe plusieurs façons d’arrêter de fumer. Mais d’abord, il est important de trouver la force, le désir et la motivation pour le faire. Quels sont les facteurs qui pourraient vous inciter à vous lancer et à dire « non » à la cigarette ? Et comment pouvez-vous vous donner la meilleure chance de réussir à arrêter de fumer ?

Pourquoi le fait de vivre avec le diabète est une bonne raison d’arrêter de fumer

La motivation étant l’une des clés pour démarrer une nouvelle vie sans tabac, examinons quelques chiffres convaincants.

La principale préoccupation des fumeurs diabétiques est l’apparition de complications cardiovasculaires [2,3,4]. Par exemple, des études scientifiques suggèrent que le tabagisme augmente le risque de décès de 48 %, d’AVC de 44 %, de maladie coronarienne de 54 % et d’infarctus du myocarde de 52 % chez les diabétiques [4]. Le tabagisme peut également augmenter le risque de néphropathie (maladie rénale) [2,4].

De plus, un grand nombre de substances présentes dans les cigarettes (nicotine, acétaldéhyde, radicaux libres, métaux lourds, monoxyde de carbone) augmentent l’insulinorésistance tout en diminuant la quantité sécrétée par le pancréas [2,3,4]. De ce fait, les fumeurs ont besoin de plus d’insuline que les non-fumeurs pour atteindre le même niveau de contrôle glycémique [4].

Est-ce que l’arrêt du tabac facilite la prise en charge du diabète ?

Les bénéfices de l’arrêt du tabac pour les diabétiques ont été clairement établis : réduction du risque de complications macrovasculaires, de néphropathie et d’insulinorésistance [2,3,4].

L’effet du tabagisme sur la glycémie reste peu clair et mal étudié [2, 4]. Une étude a montré que le risque de mauvais contrôle glycémique était plus élevé chez les fumeurs, et ce risque s’est normalisé après une dizaine d’années de sevrage tabagique [3]. Cependant, il n’a pas été prouvé que l’arrêt du tabac améliore la prise en charge du diabète [2]. En effet, l’arrêt du tabac pourrait aggraver le contrôle glycémique, possiblement en raison de la prise de poids souvent associée à l’arrêt [2].

Il est donc conseillé, une fois que vous avez pris la décision d’arrêter de fumer, d’essayer d’éviter d’en prendre trop de poids, car cela pourrait interférer avec votre gestion de la glycémie [2,3].

jeune femme diabétique refusant une cigarette

Conseils et astuces sur la façon d’arrêter de fumer

Pour diminuer ou ralentir l’apparition des complications, l’Association américaine du diabète (American Diabetes Association, ADA) et l’Institut national de la santé et des soins (National Institute of Health and Care, NICE) du Royaume-Uni recommandent fortement que les personnes atteintes de diabète arrêtent de fumer [3]. Et comment pouvez-vous vous donner la meilleure chance de réussir ?

Tout d’abord, il est conseillé de faire appel à une supervision. Plusieurs études ont montré qu’un soutien psychologique, incluant des conseils personnalisés, et la prescription de médicaments pour arrêter de fumer augmentent les chances de réussir à arrêter de fumer [1,2]. Les résultats d’une étude montrent une meilleure efficacité avec au moins 8 séances individuelles avec un psychologue spécialisé [1]. Ce soutien psychologique peut également inclure une thérapie de groupe cognitive, des conversations téléphoniques et l’utilisation d’applications mobiles [1].

Parallèlement, il peut aussi être utile d’essayer des produits de substitution nicotinique : selon plusieurs études, leur consommation double les chances d’arrêter de fumer [2,3] ! Les gommes, les inhalateurs, les pastilles, les sprays nasaux et les patchs transdermiques aident tous à surmonter les symptômes de sevrage typiques tels que les sautes d’humeur, l’anxiété et l’agitation, la prise de poids et la constipation [1,2,3]. Vous pouvez envisager de tester plusieurs formats pour voir ceux qui fonctionnent le mieux pour vous. Cependant, ces substituts pouvant potentiellement causer une gêne cardiaque temporaire (douleur thoracique, tachycardie) et perturber le métabolisme du glucose, il est conseillé de limiter leur utilisation à une période de temps fixe [2].

Dans tous les cas, il peut être utile de consulter votre médecin généraliste ou votre professionnel de santé pour une évaluation personnalisée de vos besoins en termes de traitement médicamenteux et de conseils pour vous aider à arrêter de fumer.

Sources :

  1. L. Garcia-Gomez et al. Smoking cessation treatments : current psychological and pharmacological options. Rev Invest Clin 2019;71(1):7-16. ; doi:10.24875/RIC.18002629.
  2. Campagna D, Alamo A, Di Pino A, et al. Smoking and diabetes: dangerous liaisons and confusing relationships. Diabetol Metab Syndr. 2019 ; 11:85. Published 2019 Oct 24. doi:10.1186/s13098-019-0482-2.
  3. K.Kos. Cardiometabolic Morbidity and Mortality with Smoking Cessation, Review of Recommendations for People with Diabetes and Obesity. Curr Diab Rep . 2020 Dec 8;20(12):82. doi: 10.1007/s11892-020-01352-6.
  4. Mariola Śliwińska-Mossoń and Halina Milnerowicz. The impact of smoking on the development of diabetes and its complications. Diabetes & Vascular Disease Research 2017, Vol. 14(4) 265–276.
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Diabète : 3 recettes estivales faciles

Diabète : 3 recettes estivales faciles

Les températures élevées de l’été vous donnent-elles envie de cuisiner des plats frais et légers avec de délicieux fruits et légumes de saison ? Voici trois idées pour des recettes estivales faciles.

3 idées de recettes estivales

Fromage blanc et noix sur pain grillé complet

Un plat d’été rapide et facile ! Commencez par couper un pain de seigle en tranches [1]. Grillez les tranches, ajoutez la feta, le fromage blanc ou le fromage de chèvre frais selon vos préférences personnelles [2,3], les noix écrasées et peut-être des germes de soja [1]. Si vous aimez une touche sucrée, essayez d’ajouter quelques tranches de poire [1]. Terminez votre recette estivale en rajoutant une feuille de basilic ou deux sur le dessus [5]. Ce serait une bonne idée de servir le pain grillé avec une salade verte et/ou des tomates assaisonnées à l’huile d’olive [1,3,6,7].

Taboulé au boulgour et pois chiches

Pour faire cette recette, mélangez simplement le boulgour cuit avec des pois chiches, du thym et du persil, des oignons hachés et les tomates coupées en dés [1,4,5,6,7,8]. Assaisonnez avec du jus de citron et de l’huile d’olive [1,4,9]. Placez le tout au réfrigérateur pendant au moins 2 heures et c’est fini ! Les mélanges de céréales et de légumes secs fournissent des protéines et leur faible indice glycémique (IG) peut vous aider à gérer votre glycémie [1,2].

Rouleaux d’aubergine farcis aux moules

La première étape pour faire cette délicieuse recette de fruits de mer estivale et ensoleillée consiste à couper les aubergines dans le sens de la longueur et à les faire frire dans une large poêle plate avec un petit peu d’huile d’olive [1,4]. Lorsque les aubergines sont bien grillées, on peut passer à l’étape suivante : la préparation des moules décoquillées [4,10]. Faites-les cuire à feu vif pendant 5 minutes dans une casserole avec un peu d’eau, de l’huile d’olive [1,4], de l’ail [11], des oignons [8], du safran, du persil et/ou du romarin [5]. Une fois cuites, recueillez le jus et transférez-le dans une petite casserole avec des tomates écrasées [6,7]. Faites mijoter à feu doux jusqu’à ce que le mélange épaississe légèrement et devienne une sauce. Pendant ce temps, placez quelques moules sur une extrémité de chaque tranche d’aubergine et enroulez-les. Servez avec des pommes de terre cuites à la vapeur dans leur peau [3] et plusieurs cuillerées de sauce.

Si vous avez un diabète de type 1, il est toujours nécessaire d’ajuster vos taux d’insuline à la quantité et au type de glucides présents dans votre alimentation [1]. Bon appétit !

Sources :

  1. P.D. Dworatzek et al. Nutrition Therapy. Canadian Diabetes Association Clinical Practice Guidelines Expert Committee, / Can J Diabetes 37 (2013) S45eS55
  2. Comerford KB, Pasin G. Emerging Evidence for the Importance of Dietary Protein Source on Glucoregulatory Markers and Type 2 Diabetes: Different Effects of Dairy, Meat, Fish, Egg, and Plant Protein Foods. Nutrients. 2016 Jul 23;8(8):446.
  3. Irena Mańkiewicz-Żurawska, Przemysława Jarosz-Chobot. Nutrition of children and adolescents with type 1 diabetes in the recommendations of the Mediterranean diet. Pediatr Endocrinol Diabetes Metab. 2019;25(2):74-80. doi: 10.5114/pedm.2019.85817.
  4. M. Georgoulis, MD Kontogianni and NYiannakouris. Mediterranean Diet and Diabetes: Prevention and Treatment. Nutrients 2014, 6, 1406-1423; doi:10.3390/nu6041406
  5. Andreia S P Pereira et al. Evaluation of the Anti-Diabetic Activity of Some Common Herbs and Spices: Providing New Insights with Inverse Virtual Screening. Molecules. 2019 Nov 7;24(22):4030. doi: 10.3390/molecules24224030.
  6. Assunta Raiola, Maria Manuela Rigano, Roberta Calafiore, Luigi Frusciante, Amalia Barone. Enhancing the health-promoting effects of tomato fruit for biofortified food. Mediators Inflamm. 2014;2014:139873. doi: 10.1155/2014/139873. Epub 2014 Mar 12.
  7. K Subhash, C Bose, B K Agrawal. Effect of short term supplementation of tomatoes on antioxidant enzymes and lipid peroxidation in type-II diabetes. Indian J Clin Biochem. 2007 Mar;22(1):95-8. doi: 10.1007/BF02912889.
  8. A Tjokroprawiro, B S Pikir, A A Budhiarta, Pranawa, H Soewondo, M Donosepoetro, F X Budhianto, J A Wibowo, S J Tanuwidjaja, M Pangemanan, et al. Metabolic effects of onion and green beans on diabetic patients. Tohoku J Exp Med. 1983 Dec;141 Suppl:671-6. doi: 10.1620/tjem.141.suppl_671.
  9. Marta Klimek-Szczykutowicz, Agnieszka Szopa, Halina Ekiert. Citrus limon (Lemon) Phenomenon-A Review of the Chemistry, Pharmacological Properties, Applications in the Modern Pharmaceutical, Food, and Cosmetics Industries, and Biotechnological Studies. Plants (Basel). 2020 Jan 17;9(1):119. doi: 10.3390/plants9010119.
  10. Stefano Carboni, Gunveen Kaur, Abigail Pryce, Kyle McKee, Andrew P Desbois, James R Dick, Stuart D R Galloway, David Lee Hamilton. Mussel Consumption as a "Food First" Approach to Improve Omega-3 Status. Nutrients. 2019 Jun 19;11(6):1381. doi: 10.3390/nu11061381.
  11. Johura Ansary et al.. Potential Health Benefit of Garlic Based on Human Intervention Studies: A Brief Overview. Antioxidants (Basel). 2020 Jul 15;9(7):619. doi: 10.3390/antiox9070619.
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Dois-je me faire vacciner contre la grippe si je souffre de diabète ?

diabète grippe vaccin

Chaque année, la grippe saisonnière touche 5 % à 15 % de la population mondiale [2]. Est-il recommandé de se faire vacciner contre la grippe lorsqu’on souffre de diabète ? Le vaccin contre la grippe affecte-t-il les taux de glycémie ? Nous donnons quelques explications sur le sujet.

 

Pourquoi est-il conseillé aux personnes diabétiques de se faire vacciner contre la grippe ?

La grippe est une infection respiratoire fréquente et relativement contagieuse [1]. En général, il ne faut que quelques jours pour se rétablir de ses principaux symptômes :

  • Fièvre ;
  • Fatigue et douleurs musculaires ;
  • Maux de tête ;
  • Toux sèche ;
  • Mal de gorge ;
  • Nez bouché [1].

Bien que la grippe soit inoffensive la plupart du temps, dans certains cas, elle peut entraîner des complications médicales, voire être fatale [1,2,3]. C’est pourquoi il est conseillé aux personnes considérées comme « vulnérables » de se faire vacciner contre la grippe chaque année. Cela s’applique généralement aux personnes âgées et aux femmes enceintes, mais également aux personnes atteintes de certaines maladies chroniques, comme le diabète de type 1 et de type 2 [1,3,4,5]. Quelles en sont les raisons ?

La première raison est que l’hyperglycémie récurrente diminue la performance du système de défense de l’organisme, le rendant moins à même de lutter contre le virus de la grippe [2]. Des complications médicales, telles qu’une pneumonie, peuvent alors se manifester [2]. L’autre raison est que d’importantes fluctuations de la glycémie peuvent augmenter la sévérité de la grippe en affectant la fonction pulmonaire [2].

Même si vous n’aimez pas les piqûres, si vous souffrez de diabète, il est judicieux de vous faire vacciner contre la grippe par mesure de précaution. Essayez de voir cela comme un bref moment un peu désagréable, mais qui en vaut la peine, car c’est la meilleure façon de vous protéger... au moins jusqu’à l’année suivante ! En effet, le vaccin doit être renouvelé chaque année, car les virus de la grippe évoluent constamment et le vaccin doit donc être adapté à chaque nouvelle saison de grippe [1,3]. Votre famille proche et vos amis sont également encouragés à se faire vacciner afin d’éviter d’être porteurs et de vous transmettre le virus [1,5].

 

Le vaccin contre la grippe affecte-t-il les taux de glycémie ?

Les effets secondaires du vaccin contre la grippe sont fréquents et bien connus :

  • Rougeur, inflammation, gonflement ou douleur autour du site d’injection ;
  • Fièvre ;
  • Maux de tête ;
  • Douleurs musculaires et articulaires ;
  • Autres symptômes semblables à ceux du rhume ;
  • Fatigue [1,3,4].

Il n’y a rien à craindre, car ce sont des réactions attendues et sans conséquence qui surviennent habituellement dans les 48 premières heures [6].

Dans de très rares cas, les personnes diabétiques peuvent également présenter une augmentation de leur taux de glycémie après le vaccin contre la grippe. Cette élévation temporaire du taux de glycémie peut être provoquée par la stimulation du système immunitaire et le stress corporel qui en résulte [4]. Comme elle n’est que temporaire, la posologie du traitement après la vaccination ne doit en général pas être modifiée [4].

Le vaccin contre la grippe a un profil d’innocuité connu et acceptable, et est généralement efficace. Envisagez donc de vous faire vacciner dès la mi-octobre afin de profiter des saisons d’automne et d’hiver en toute sérénité !

 

Sources :

  1. S. Ghebrehewet, P.MacPherson, A.Ho. Influenza. BMJ 2016;355:i6258 ; 7 décembre 2016; doi: 10.1136/bmj.i6258
  2. Hulme KD, Gallo LA and Short KR(2017). Influenza Virus and Glycemic Variability in Diabetes: A Killer Combination ? ; Front. Microbiol. 8:861. doi: 10.3389/fmicb.2017.00861Influenza
  3. G. Dos Santos, H.Tahrat and R.Bekkat-Berkani. Immunogenicity, safety, and effectiveness of seasonal influenza vaccination in patients with diabetes mellitus: A systematic review. HUMAN VACCINES & IMMUNOTHERAPEUTICS 2018, VOL. 14, NO. 8, 1853–1866 ; 24 février 2018, doi : 10.1080/21645515.2018.1446719
  4. S.S. Glaess, Acute Hyperglycemia After Influenza Vaccination in a Patient With Type 2 Diabetes. Spectrum Diabete Journals.org ; doi : 10.2337/d https://doi.org/10.2337/d
  5. P. Eszter et al. Effectiveness of the influenza vaccine in preventing admission to hospital and death in people with type 2 diabetes. CMAJ 2016. ; 25 juillet 2016 DOI:10.1503 /cmaj.151059
  6. T Robinson, A Rayani. Side effects of influenza vaccination. Br J Gen Pract. 1991 Nov;41(352):476.
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Neuropathie diabétique : symptômes, causes, diagnostic, traitement

Neuropathie diabétique : symptômes, causes, diagnostic, traitement

Vivre avec le diabète peut entraîner des changements fréquents et significatifs des taux de glycémie. Au fil du temps, cela peut provoquer une neuropathie diabétique. En quoi consiste cette atteinte des nerfs ? Quelles en sont les causes et les symptômes ? Comment pouvez-vous la prévenir ?

Qu’est-ce que la neuropathie diabétique ?

Si vous souffrez depuis longtemps d’un diabète non contrôlé, les fluctuations fréquentes des taux de glycémie peuvent finir par endommager les nerfs et avoir un impact sur la manière dont ils fonctionnent [1,2]. Cela peut entraîner le développement d’une neuropathie diabétique. Il existe deux types :

  • La neuropathie périphérique : lorsque les nerfs des bras et des pieds sont endommagés ;
  • La neuropathie autonome : lorsque les nerfs qui contrôlent le fonctionnement de certains organes (comme le cœur, les organes génitaux, l’estomac, les intestins et la vessie) sont endommagés [1,2].

Causes

Selon de nombreuses publications scientifiques, les principaux facteurs de risque d’une neuropathie diabétique sont les suivants :

  • Instabilité glycémique ;
  • Durée du diabète et âge ;
  • Surpoids et obésité ;
  • Tabagisme et abus d’alcool ;
  • Hypertension artérielle [1,2,3,4].

Symptômes

La plupart du temps, la neuropathie diabétique commence par toucher les nerfs sensitifs et peut provoquer une diminution ou une perte de sensibilité à la chaleur et au froid [1,3]. Parfois, ce que l’on appelle une « douleur neuropathique » peut également se produire, c’est le cas pour environ 30 à 50 % des personnes souffrant de neuropathie [1]. La sensation de douleur se manifeste par une gamme de symptômes [1,2] :

  • Picotements ;
  • Sensations de brûlure ;
  • Engourdissement ;
  • Fourmillements ;
  • Douleur incapacitante plus importante au repos [1,2].

En cas de neuropathie autonome, les symptômes dépendent en grande partie de l’organe touché. Les symptômes peuvent comprendre une modification de la fréquence cardiaque, une vessie hyperactive et une dysfonction érectile [1].

Diagnostic

Les personnes atteintes d’un diabète de type 1 et de type 2 sont encouragées à faire l’objet d’un dépistage de la neuropathie une fois par an ou quelques années après le diagnostic de leur diabète, selon les réglementations du pays [2].

Ce dépistage comprend quelques tests simples :

  • Test au monofilament, réalisé sur la plante du pied et l’arrière du gros orteil [1,2]. Sans regarder, vous devez indiquer l’endroit touché par le fil ;
  • Tests de vibration ;
  • Évaluation des réflexes ;
  • Test de sensibilité à la température ou à la douleur [1,5].

Traitement et prévention

Bien que la neuropathie diabétique soit irréversible, elle est heureusement fortement évitable ! Voici quelques recommandations pour prévenir ou ralentir son développement :

  • Améliorer la gestion de la glycémie [1] ;
  • Adopter un mode de vie sain [1,3] ;
  • Surveiller la tension artérielle et les taux de graisse dans le sang [1,3].

De plus, bien qu’il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour la neuropathie diabétique, la douleur qu’elle peut provoquer peut être soulagée par :

  • Des antidouleurs anticonvulsivants ou des antidépresseurs [1,2,4] ;
  • L’application d’analgésiques topiques sur la zone douloureuse [1,2,4] ;
  • La neurostimulation électrique transcutanée au cours de laquelle de faibles courants électriques sont transmis à travers la peau, réduisant la douleur en provoquant la libération d’endorphines [2].

Sources :

  1. Feldman EL, Callaghan BC, Pop-Busui R, et al. Diabetic neuropathy. Nat Rev Dis Primers. 2019;5(1):42; 13 juin 2019; doi:10.1038/s41572-019-0097-9
  2. Diabetes Canada Clinical Practice Guidelines Expert Committee. 2018 Clinical Practice Guidelines Neuropathy. Can J Diabetes 42 (2018) S217–S221
  3. Zilliox LA, Russell JW. Physical activity and dietary interventions in diabetic neuropathy: a systematic review. Clin Auton Res. 2019; 29(4):443-455; doi:10.1007/s10286-019-00607-x
  4. Ardeleanu V, Toma A, Pafili K, et al. Current Pharmacological Treatment of Painful Diabetic Neuropathy: A Narrative Review. Medicina (Kaunas). 2020 ; 56(1):25. 9 janvier 2020 ; doi:10.3390/medicina56010025
  5. Zozulińska-Ziółkiewicz D, Araszkiewicz A. A. Peripheral diabetic neuropathy: better prevent than cure. Pol Arch Intern Med. 2019; 129:152-153; doi:10.20452/pamw.14773
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Diabète et coronavirus : en savoir plus sur la COVID-19 et le diabète

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Depuis sa découverte en décembre 2019 à Wuhan, en Chine, la COVID-19 a fait l’objet de nombreux programmes de recherche dans le monde [1]. Le virus étant très récent, un certain nombre de questions médicales restent toujours sans réponse. Selon les données actuelles, une chose est certaine : les personnes souffrant de diabète ne sont pas plus susceptibles de contracter la COVID-19. Elles sont cependant plus à risque de développer des formes graves de la maladie [1,2]. Quelles précautions pouvez-vous prendre ? Voici un aperçu de ce que nous savons actuellement sur le coronavirus et le diabète.

Les personnes souffrant de diabète sont-elles plus vulnérables au coronavirus ?

Être atteint(e) de diabète ne vous met pas plus à risque de contracter une infection par le virus de la COVID-19, le SARS-CoV-2 [1,2]. Cependant, le diabète augmente le risque potentiel de progression vers une forme plus grave de la maladie nécessitant une admission en réanimation et/ou l’utilisation de respirateurs [1,3]. Comment expliquer cette tendance chez les personnes diabétiques à développer des formes plus graves de la maladie ?

On a constaté qu’une hyperglycémie récurrente et la présence d’une inflammation réduisent l’efficacité des défenses de l’organisme [1,2,3]. De plus, l’infection par ce type de coronavirus peut elle-même entraîner un déséquilibre des taux de glycémie et/ou une exacerbation de certaines complications préexistantes du diabète [2,3]. Cependant, les risques ne sont pas les mêmes pour toutes les personnes souffrant de diabète, car d’autres facteurs entrent en jeu, comme [2] :

  • L’âge ;
  • Le surpoids et l’obésité ;
  • Les problèmes rénaux et cardiaques ;
  • D’autres problèmes de santé, tels que l’hypertension artérielle, les troubles pulmonaires et hépatiques, et l’immunodéficience [2].

Heureusement, il est possible de réduire votre risque d’être infecté(e) par la COVID-19 en suivant quelques conseils de base dans votre vie quotidienne.

 

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Comment vous protéger contre la COVID-19 si vous êtes diabétique ?

Les précautions de base sont les mêmes pour les personnes souffrant de diabète que pour la population dans son ensemble. Le coronavirus se transmet par contact ou par gouttelettes aéroportées, il est donc recommandé d’appliquer des mesures de protection et de distanciation sociale dans votre vie quotidienne, avec votre famille et vos amis, et au travail.

Un petit rappel ne fait jamais de tort, voici donc une liste détaillée des bonnes habitudes à adopter [1,4] :

  • Lavez-vous fréquemment les mains ;
  • Éternuez dans votre coude ou dans un mouchoir jetable ;
  • Portez un masque ;
  • Évitez les poignées de main et les bisous ;
  • Évitez les déplacements non essentiels ;
  • Évitez les lieux publics très fréquentés ;
  • Si possible, travaillez à domicile ;
  • Contactez rapidement votre médecin si vous remarquez des symptômes (fièvre, toux, fatigue, difficultés à respirer, etc.) ou si vous êtes un cas de contact [1,4].

En cette période de pandémie, des conseils supplémentaires ont également été formulés spécifiquement pour les personnes souffrant de diabète [1,3,4]. Selon ces recommandations issues de plusieurs études et directives médicales, il est judicieux :

  • De garder un équilibre glycémique stable en vérifiant plus souvent les taux de glycémie ;
  • D’avoir une alimentation qui comprend des quantités suffisantes de protéines, vitamines et minéraux ;
  • De continuer un suivi médical de votre état de santé général, en particulier en cas de maladie cardiaque ou rénale ;
  • Si possible, d’utiliser la télémédecine avec votre diabétologue ou votre médecin généraliste ;
  • De pratiquer régulièrement une activité physique ;
  • De vérifier que vos vaccins contre la grippe et la pneumonie sont à jour [1,3,4].

En respectant les mesures de prévention et en maintenant un mode de vie sain accompagné d’un suivi médical régulier, vous maximiserez votre protection contre le virus du SARS-CoV-2.

Sources :

  1. A. Abdi et al. Diabetes and COVID-19: A systematic review on the current evidences. Diabetes research and clinical practice 166 (2020) 108347, 22 juillet 2020, doi: 10.1016/j.diabres.2020.108347.
  2. L. Orioli et al. COVID-19 in diabetic patients: Related risks and specifics of management. Annales d'endocrinologie 81 (2020) 101-109, doi:10.1016/j.ando.2020.05.001.
  3. S. Peric and T.M Stulnig. Diabetes and COVID-19: Disease - Management - People. Wien Klin Wochenschr - The Central European Journal of Medicine. 1er mai 2020, doi: 10.1007/s00508-020-01672-3.
  4. R. Gupta et al. Clinical considerations for patients with diabetes in times of COVID-19 epidemic. Diabetes & Metabolic Syndrome: Clinical Research & Reviews 14 (2020) 211e212 ; doi: 10.1016/j.dsx.2020.03.002.
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Diabète et hérédité : vais-je transmettre le diabète à mon enfant ?

Diabète et hérédité : vais-je transmettre le diabète à mon enfant ?

Il n’est pas rare de voir les membres d’une même famille être atteints de diabète. Vous auriez donc raison de vous demander si le diabète est héréditaire. Afin de vous rassurer si vous songez à avoir un enfant ou si vous êtes déjà enceinte, voici quelques réponses aux questions que vous pourriez vous poser sur les liens possibles entre le diabète et l’hérédité.

Le diabète est-il une maladie héréditaire ?

On ne peut pas vraiment qualifier le diabète de maladie héréditaire, dans le sens où il n’existe pas de « gène du diabète » qu’un père ou une mère transmet à ses enfants. Il a été prouvé que certains gènes peuvent en effet augmenter le risque de développer un diabète, mais leur présence dans notre ADN ne signifie pas nécessairement que vous êtes, ni que vous serez, atteinte de diabète [1,2,3,4]. On parle donc de prédisposition génétique au diabète.

Pourquoi certaines personnes sont-elles donc touchées par le diabète alors qu’aucune autre personne de leur famille n’en est atteinte, et que d’autres personnes ayant des antécédents familiaux de diabète sont épargnées ? La raison est que, en plus de l’hérédité, d’autres facteurs environnementaux et comportementaux entrent également en jeu [1,2,3,4,5]. En d’autres termes, une personne ayant des antécédents familiaux de diabète qui est exposée à certains facteurs de risque sera plus susceptible de développer un diabète au cours de sa vie [2,3].

Cependant, l’impact de l’hérédité sur vos enfants ne sera pas le même selon que vous êtes atteinte d’un diabète de type 1 ou de type 2.

Diabète et hérédité : vais-je transmettre le diabète à mon enfant ?

Hérédité et diabète de type 1

Environ 10 % des personnes atteintes d’un diabète de type 1 ont un membre de leur famille qui est également atteint de la maladie [4]. Si vous ou votre partenaire êtes atteint(e) de ce type de diabète, il existe donc une faible possibilité que votre enfant devienne également « insulino-dépendant ». Cependant, le risque reste relativement faible : il est estimé être de 1,3 % à 4 % lorsque la mère est atteinte d’un diabète de type 1, et de 6 % à 9 % lorsqu’il s’agit du père [1].

Que pouvez-vous faire pour minimiser le risque de transmettre le diabète à vos enfants ? Malheureusement, il n’y a pas grand-chose que vous puissiez faire personnellement, car les facteurs environnementaux qui contribuent à déclencher le diabète de type 1 restent mal compris [3]. Cependant, des essais cliniques sont actuellement en cours pour voir s’il est possible de prévenir et d’arrêter la progression du diabète de type 1 chez les personnes à risque [4]. En 2019, un réseau de chercheurs a découvert que le développement du diabète de type 1 pouvait être retardé en utilisant du téplizumab, un médicament qui agit comme un inhibiteur du système immunitaire [6].

 

Hérédité et diabète de type 2

Le rôle joué par l’hérédité dans le déclenchement du diabète de type 2 varie de 20 % à 80 % [7]. Si vous ou votre partenaire êtes le/la seul(e) à être touché(e) par ce type de diabète, le risque que votre enfant le développe serait en moyenne de 40 % [7]. Si vous souffrez tous deux/toutes deux d’un diabète de type 2, le risque que votre enfant devienne également insulino-résistant s’élève alors à environ 70 % [7].

Toutefois, ne vous inquiétez pas, l’hérédité du diabète de type 2 est loin d’être inévitable, car le mode de vie joue un rôle crucial dans son développement [2,5,7,8]. En adoptant des habitudes quotidiennes saines, c’est-à-dire avoir une alimentation variée et équilibrée, bien dormir, maîtriser son poids, pratiquer régulièrement une activité physique et réduire le stress, vos enfants seront moins à risque de développer un diabète de type 2, même en cas de prédisposition génétique [2,5,7,8].

Comme les membres d’une même famille partagent généralement un mode de vie commun, il est judicieux de sensibiliser vos enfants au diabète de type 2, et de les aider à adopter une alimentation bien équilibrée et un mode de vie sain dès leur plus jeune âge [2,5].

Sources :

  1. Maria J Redondo, Andrea K Steck, Alberto Pugliese. Genetics of type 1 diabetes. Pediatr Diabetes. 2018 May;19(3):346-353. Doi: 10.1111/pedi.12597. Epub 2017 Nov 2.
  2. Marsha Samsom, Tushar Trivedi, Olubunmi Orekoya, Shraddha Vyas. Understanding the Importance of Gene and Environment in the Etiology and Prevention of Type 2 Diabetes Mellitus in High-Risk Populations. Oral Health Case Rep. 2016 Mar;2(1):112.Epub 2016 Mar 14.
  3. Jana Precechtelova, Maria Borsanyiova, Sona Sarmirova, Shubhada Bopegamage. Type I Diabetes Mellitus: Genetic Factors and Presumptive Enteroviral Etiology or Protection. J Pathog. 2014;2014:738512.doi: 10.1155/2014/738512. Epub 2014 Dec 10.
  4. Andrea K Steck, Marian J Rewers. Genetics of type 1 diabetes. Clin Chem. 2011 Feb;57(2):176-85. doi: 10.1373/clinchem.2010.148221.
  5. Abbasi A, Corpeleijn E, van der Schouw YT, Stolk RP, Spijkerman AM, van der A DL, Navis G, Bakker SJ, Beulens JW. Maternal and paternal transmission of type 2 diabetes: influence of diet, lifestyle and adiposity. J Intern Med. 2011 Oct;270(4):388-96.
  6. Kevan C Herold, Brian N Bundy, S Alice Long, Jeffrey A Bluestone, Linda A DiMeglio, Matthew J Dufort, Stephen E Gitelman, Peter A Gottlieb, Jeffrey P Krischer, Peter S Linsley, Jennifer B Marks, Wayne Moore, Antoinette Moran, Henry Rodriguez, William E Russell, Desmond Schatz, Jay S Skyler, Eva Tsalikian, Diane K Wherrett, Anette-Gabriele Ziegler, Carla J Greenbaum, Type 1 Diabetes TrialNet Study Group. An Anti-CD3 Antibody, Teplizumab, in Relatives at Risk for Type 1 Diabetes. N Engl J Med. 2019 Aug 15;381(7):603-613. doi: 10.1056/NEJMoa1902226.
  7. Ali O. Genetics of type 2 diabetes. World J Diabetes. 2013 Aug 15;4(4):114-23.
  8. Portha B, Grandjean V, Movassat J. Mother or Father: Who Is in the Front Line? Mechanisms Underlying the Non-Genomic Transmission of Obesity/Diabetes via the Maternal or the Paternal Line. Nutrients. 2019 Jan 22;11(2):233.
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Diabète et troubles du sommeil

Le lien entre le diabète et les troubles du sommeil

Qu’y a-t-il de mieux qu’une bonne nuit de sommeil pour recharger vos batteries et commencer la journée en vous sentant en forme et reposé(e) ? Nous passons environ un tiers de notre vie à dormir [1], mais parfois, notre sommeil n’est pas aussi réparateur que nous le souhaiterions. Nuits courtes, réveils fréquents, difficultés à s’endormir, insomnie : existe-t-il un lien entre le diabète et les troubles du sommeil ? Et quelles solutions sont disponibles pour vous aider à mieux dormir ?

Quel est le lien entre le diabète et les troubles du sommeil ?

Une bonne nuit de sommeil est essentielle au bien-être de votre corps et de votre esprit [2,3]. Selon les recherches cliniques, jusqu’à un tiers des diabétiques souffrent de troubles du sommeil [2]. De nombreuses études ont été menées pour comprendre le lien entre le diabète et les troubles du sommeil, et le rapport entre le diabète et les troubles du sommeil s’est avéré bidirectionnel [4].

D’une part, un sommeil insuffisant, des réveils fréquents et une respiration nocturne anormale peuvent compliquer la prise en charge du diabète. Comment cela s’explique-t-il ? Il semblerait qu’au cours du sommeil, de nombreux processus physiologiques régénérateurs aient lieu, mais ils peuvent être interrompus par des nuits trop courtes ou fragmentées. On pense que cela provoque un déséquilibre hormonal, une altération du métabolisme du glucose et une résistance à l’insuline, ce qui peut par la suite entraîner des fluctuations du taux de glycémie [1,2,4,5,6].

D’autre part, le diabète peut affecter la qualité et la durée du sommeil, surtout lorsqu’il n’est pas stable [4,5,7]. Dans le cas d’une hyperglycémie, une envie fréquente d’uriner et une soif intense peuvent vous pousser à vous réveiller plusieurs fois par nuit [5]. Les symptômes d’une hypoglycémie, comme la tachycardie et une transpiration excessive, peuvent également être à l’origine de réveils et/ou d’un sommeil de mauvaise qualité [2,5,7]. Un diabète instable, en particulier lorsqu’il est associé à un surpoids, est également considéré comme propice à l’apnée du sommeil. Il s’agit d’un trouble respiratoire nocturne qui provoque une oxygénation insuffisante du sang, et entraîne souvent une diminution de la qualité du sommeil et des nuits plus courtes [1,2,4].

D’autres facteurs, parfois liés au diabète, peuvent également favoriser des troubles du sommeil :

  • Peur d’une hypoglycémie [6] ;
  • Surpoids et obésité [2,4] ;
  • Syndrome des jambes sans repos : une envie irrépressible de bouger les jambes accompagnée d’une sensation désagréable de démangeaisons, de tremblements ou de douleur [2] ;
  • Neuropathie diabétique[2,5] ;
  • Production insuffisante de mélatonine, l’hormone du sommeil [7] ;
  • Dépression [5].

 

Quelques conseils pour vous aider à mieux dormir

Rassurez-vous : être atteint(e) de diabète ne signifie pas nécessairement que vous devez mal dormir. Il existe de nombreuses solutions visant à vous aider à vous endormir plus rapidement et à remettre vos habitudes de sommeil sur la bonne voie. Voici quelques recommandations :

  • Essayez de contrôler votre poids corporel en ayant une alimentation alimentaire bien équilibrée et en pratiquant régulièrement une activité physique [1,2,4].
  • Envisagez de limiter le tabagisme, et les aliments et les boissons contenant de la caféine et riches en sucre [2,8].
  • Essayez autant que possible de vous coucher et de vous lever à la même heure chaque jour afin de ne pas perturber votre horloge biologique [6].
  • Pratiquez une activité physique aérobique pendant la journée, comme faire du vélo, du jogging, de la natation et de la danse [2,10].
  • Prenez un bain chaud avant de vous coucher [9].
  • Ajoutez à votre repas du soir des aliments favorisant le sommeil comme de la poudre d’herbe d’orge, de la laitue, des cerises, des kiwis ou des noix [8].
  • Faites de la méditation et/ou du yoga [3,11].

Étant donné que les troubles du sommeil peuvent affecter les taux de glycémie, dormir mieux et plus longtemps améliorera non seulement votre bien-être général, mais cela vous aidera également à gérer votre diabète [4,6] !

Sources :

  1. Reutrakul S, Van Cauter E. Interactions between sleep, circadian function, and glucose metabolism: implications for risk and severity of diabetes. 2014 Apr;1311:151-73. doi: 10.1111/nyas.12355. Epub 2014 Mar 14.
  2. Surani S, Brito V, Surani A, Ghamande S. Effect of diabetes mellitus on sleep quality. 2015 Jun 25;6(6):868-73. doi: 10.4239/wjd.v6.i6.868.
  3. Heather L Rusch, Michael Rosario, Lisa M Levison, Anlys Olivera, Whitney S Livingston, Tianxia Wu, Jessica M Gill. The effect of mindfulness meditation on sleep quality: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Ann N Y Acad Sci. 2019 Jun;1445(1):5-16. doi: 10.1111/nyas.13996. Epub 2018 Dec 21.
  4. Barone MT, Menna-Barreto L. Diabetes and sleep: a complex cause-and-effect relationship. Diabetes Res Clin Pract. 2011 Feb;91(2):129-37. doi: 10.1016/j.diabres.2010.07.011.
  5. Sarah S. Farabi. Type 1 Diabetes and Sleep. Diabetes Spectrum. 2016 Feb; 29(1): 10-13. doi: 10.2337/diaspect.29.1.10.
  6. Katia M Perez, Emily R Hamburger, Morgan Lyttle, Rodayne Williams, Erin Bergner, Sachini Kahanda, Erin Cobry, Sarah S Jaser. Sleep in Type 1 Diabetes: Implications for Glycemic Control and Diabetes Management. Curr Diab Rep. 2018 Feb 5;18(2):5. doi: 10.1007/s11892-018-0974-8.
  7. Garfinkel D, Zorin M, Wainstein J, Matas Z, Laudon M, Zisapel N. Efficacy and safety of prolonged release melatonin in insomnia patients with diabetes: a randomized, double-blind, crossover study. Diabetes Metab Syndr Obes. 2011;4:307-13. doi: 10.2147/DMSO.S23904. Epub 2011 Aug 2.
  8. Yawen Zeng, Jiazhen Yang, Juan Du, Xiaoying Pu, Xiaomen Yang, Shuming Yang, Tao Yang. Strategies of Functional Foods Promote Sleep in Human Being. Curr Signal Transduct Ther. 2014 Dec;9(3):148-155. doi: 10.2174/1574362410666150205165504.
  9. Edward C Harding, Nicholas P Franks, William Wisden. The Temperature Dependence of Sleep. Front Neurosci. 2019 Apr 24;13:336. doi: 10.3389/fnins.2019.00336. eCollection 2019.
  10. Masahiro Banno, Yudai Harada, Masashi Taniguchi, Ryo Tobita, Hiraku Tsujimoto, Yasushi Tsujimoto, Yuki Kataoka, Akiko Noda. Exercise can improve sleep quality: a systematic review and meta-analysis. PeerJ. 2018 Jul 11;6:e5172. doi: 10.7717/peerj.5172. eCollection 2018.
  11. Marieke Van Puymbroeck, Karen Atler, Jennifer Dickman Portz, Arlene A Schmid. Multidimensional Improvements in Health Following Hatha Yoga for Individuals with Diabetic Peripheral Neuropathy. Int J Yoga Therap. 2018 Nov;28(1):71-78. Doi: 10.17761/2018-00027. Epub 2018 Feb 8.
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Diabète de type 1 et grossesse

type 1 diabetes pregnancy risks

Êtes-vous atteinte d’un diabète de type 1 et envisagez-vous de devenir enceinte ? Si vous vous demandez s’il y a des précautions que vous devriez prendre avant de vous lancer dans la merveilleuse aventure qu’est de devenir maman, nous avons recueilli quelques recommandations qui pourraient vous aider.

Comment vous préparer à votre grossesse et la gérer lorsque vous êtes atteinte d’un diabète de type 1 ?

Planifier la grossesse

Est-ce que votre partenaire et vous prévoyez d’avoir un enfant ? Si vous êtes atteinte d’un diabète de type 1, il est recommandé de consulter votre médecin et un obstétricien avant d’envisager une grossesse pour vous aider à planifier celle-ci [1,2].

Ces consultations médicales vous permettront non seulement de recueillir de nombreux conseils utiles concernant la prise en charge de votre future grossesse, mais également de tester votre taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) afin de vous assurer que votre diabète est suffisamment stable. En effet, l’Association américaine du diabète (American Diabetes Association, ADA) et l’Institut national pour l’excellence en matière de santé et de soins (National Institute for Health and Care Excellence, NICE) du Royaume Uni recommandent de maintenir les taux d’HbA1c en dessous de 6,5 % avant de débuter une grossesse [1,3,4]. En termes de compléments, vous pouvez prendre un cycle d’acide folique  [1,2,3].

Une planification préalable vous permettra de débuter votre grossesse avec un diabète de type 1 dans les meilleures conditions, tant pour vous que pour votre bébé [1,2,3,4].

 

Surveillance médicale accrue

Tout au long de votre grossesse, différents examens seront réalisés en plus de ceux réalisés dans le cadre de la surveillance habituelle de votre diabète de type 1, tels que :

  • Mesure du taux d’HbA1c ;
  • Examens de la rétine ;
  • Échographies supplémentaires [1,2].

Quel est l’objectif de ces examens complémentaires ? Vérifier que la grossesse se passe bien et prévenir les complications possibles, telles qu’un accouchement prématuré, des anomalies congénitales ou un bébé pesant plus de 4 kilos à la naissance [1,2,3,4].

On pourrait également vous encourager à demander conseil à un(e) diététicien(ne) avant et pendant la grossesse, en particulier si vous êtes en surpoids [1]. Le rôle d’un(e) diététicien(ne) sera de vous aider à gérer votre taux de glycémie en vous concentrant sur la planification et la qualité de vos repas et collations [2].

type 1 diabetes pregnancy guidelines

Surveillance de la glycémie et ajustement de votre traitement à l’insuline

Si vous êtes atteinte d’un diabète de type 1, on pourrait vous demander d’envisager de surveiller votre taux de glycémie plus étroitement que d’habitude pendant votre grossesse. Cette recommandation a trois objectifs principaux :

  • S’assurer que vous avez atteint vos cibles glycémiques ;
  • Vérifier que vos médicaments et votre régime alimentaire correspondent à vos besoins ;
  • Évaluer vos besoins en insuline et ajuster vos posologies quotidiennes en conséquence [1,5].

Selon le Collège américain des obstétriciens et des gynécologues (American College of Obstetricians and Gynecologists, ACOG) et d’autres autorités de santé, il est recommandé de viser les cibles glycémiques suivantes :

  • Une glycémie à jeun ≤ 90 mg/dl (5,0 mmol/l) et ≤ 130 à 140 mg/dl (7,2 à 7,8 mmol/l) une heure après un repas ou de 120 mg/dl (6,7 mmol/l) deux heures après un repas [4] ;
  • Un taux d’HbA1c inférieur à 48 mmol/mol (6,5 %) en début de grossesse et inférieur à 42 mmol/mol (6 %) sans présence d’hypoglycémie significative plus tard pendant la grossesse [1,2,3,4].

Combien de fois dois-je vérifier mon taux de glycémie ?

On recommande aux femmes enceintes atteintes d’un diabète de type 1 de vérifier leur taux de glycémie au moins sept fois par jour pendant la grossesse [1]. Un lecteur de glycémie en continu (Continuous Glucose Monitor, CGM) peut être proposé pour faciliter cette tâche [1,3].

Les besoins en insuline peuvent varier au cours des neuf mois de la grossesse. Ils augmentent généralement au cours des 9 premières semaines, diminuent entre les semaines 9 et 16, puis augmentent de nouveau jusqu’à la 37e semaine, et diminuent finalement à la fin de la grossesse [2,4].

Grâce au soutien de votre équipe médicale et en suivant ces recommandations, vous pourrez profiter au maximum de votre grossesse et vivre pleinement ce moment !

Sources :

  1. A.S Alexopoulos, R.Blair, AL Peters. Management of Preexisting Diabetes in Pregnancy: A Review. JAMA. 2019;321(18):1811-1819. doi:10.1001/jama.2019.4981
  2. A.Z. Feldman and F.M. Brown. Management of Type 1 Diabetes in Pregnancy. Curr Diab Rep (2016) 16: 76 ; doi: 10.1007/s11892-016-0765-z
  3. U.Schaefer-Graf and al. Diabetes in pregnancy: a new decade of challenges ahead. Diabetologia(2018) 61:1012–1021 ; doi: 10.1007/s00125-018-4545-y
  4. American Diabetes Association. Management of Diabetes in Pregnancy. Diabetes Care 2016;39 (Suppl. 1):S94–S98 ; doi: 10.2337/dc16-S015
  5. S.Kalra et F. Jawad. Insulin therapy in pregnancy. J Pak Med Assoc. 2016 Sep;66 (9 Suppl 1):S48-51.
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