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Taux de glycémie chez les enfants: ce à quoi il faut faire attention et quand effectuer un test

Taux de glycémie chez les enfants

Taux de glycémie chez les enfants: ce à quoi il faut faire attention et quand effectuer un test

La surveillance des taux de glucose (sucre) est un élément essentiel de la gestion efficace du diabète de votre enfant [1]. Mais si votre enfant est diabétique, à quoi devez-vous faire attention et quelles sont les meilleures façons de contrôler sa glycémie ?

Dans ce guide, nous allons examiner les taux de glycémie chez les enfants, y compris les signes de taux de glucose élevé ou bas, quand votre enfant doit passer un test et comment. Poursuivez votre lecture pour savoir comment surveiller les taux de glycémie chez les enfants et plus encore.

Pourquoi il est important de surveiller les taux de glycémie chez les enfants

Le nombre d’enfants et de jeunes vivant avec le diabète augmente chaque année [2]. En 2019, il y avait plus d’un million d’enfants et d’adolescents (jusqu’à 19 ans) atteints de diabète de type 1 [2]

Savoir que votre enfant est atteint de diabète peut être inquiétant et difficile pour toute la famille. Cependant, avec l’insulinothérapie, une surveillance étroite de la glycémie et un soutien, il peut vivre une vie active, longue et épanouissante [3].

Des contrôles réguliers du glucose sont essentiels pour les enfants diabétiques [1]

Les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 19 ans) atteints de diabète de type 1 ou de type 2 peuvent développer toutes les complications observées chez les adultes diabétiques [2]. Si leur glycémie est trop basse ou trop élevée, ils pourraient développer des problèmes de santé à court terme [2, 3]. Ils sont également à risque de complications diabétiques à long terme, notamment des maladies cardiovasculaires, rénales et oculaires [2, 3]

La surveillance des taux de glucose de votre enfant peut vous aider à gérer activement son traitement antidiabétique, à préserver son bien-être et à protéger sa santé future [2, 3].

Apprendre à surveiller la glycémie de votre enfant

Une surveillance régulière des taux de glucose de votre enfant à domicile vous aidera à reconnaître les variations glycémiques, ainsi que leur relation avec des facteurs tels que l’alimentation, l’activité physique, le stress, l’école et la maladie [3]

Il existe différentes méthodes pour vérifier les taux de glycémie de votre enfant pour que vous puissiez ajuster son insuline et obtenir la meilleure gestion possible du diabète [3, 4].

Cette gestion du diabète doit prendre en compte l’âge, les besoins et les capacités de votre enfant [4]. Par exemple, si votre enfant est jeune, vous devrez prendre l’initiative de surveiller sa glycémie et de fournir des soins pour le diabète [4]. Cependant, à mesure qu’il grandit, vous, l’équipe de soins du diabète et votre enfant travaillerez ensemble pour vous assurer qu’il devient plus apte et confiant dans la prise en charge de son affection [4].

Taux de glycémie « normal » chez les enfants

Lorsque votre enfant est diabétique, son équipe de soins du diabète lui donnera des cibles glycémiques pour l’aider à préserver sa santé et à se protéger contre les complications liées au diabète plus tard dans la vie [5]

Une gestion attentive du diabète est importante, mais il est également essentiel de ne pas oublier que la santé de votre enfant ne se résume pas à ses données. Ses taux de glucose doivent toujours être considérés comme faisant partie de sa santé et son bien-être au sens large, en tenant compte des facteurs sociaux, émotionnels et physiques [5]. L’équipe de soins du diabète de votre enfant peut apporter son aide ; par exemple, elle peut fournir des conseils pour vous aider, vous et votre enfant, à adopter une alimentation saine et à apprendre comment l’alimentation peut affecter son diabète [5]

Il n’est pas rare que les cibles glycémiques soient source de stress et de conflit pour la famille. Si la gestion du diabète devient une bataille, alors les parents ou soignants, les jeunes et l’équipe de soins du diabète devront peut-être faire des compromis pour préserver l’harmonie [5].

Signes d’hyperglycémie chez les enfants

Les taux élevés de glycémie sont appelés hyperglycémie, également connue sous le nom d’épisode « hyper » en abrégé [2, 3].

L’équipe de soins du diabète de votre enfant fixera les cibles de glycémie de votre enfant, mais généralement, l’hyperglycémie est supérieure à 126 mg/dL avant un repas ou 162 mg/dL après un repas [5]

Les signes et symptômes de l’hyperglycémie comprennent :

  • Sensation de soif intense 
  • Miction abondante, aller aux toilettes la nuit ou avoir des couches plus mouillées chez les jeunes enfants
  • Sensation de fatigue et de faiblesse
  • Perte de poids sans raison
  • Problèmes de vision 
  • Problèmes de concentration 
  • Nausées 
  • Douleurs abdominales 
  • Haleine fruitée [6]

Si elle n’est pas traitée, une hyper peut évoluer vers une complication grave d’acidocétose diabétique (ACD) [5]. Identifiez les symptômes suivants :

  • Nausées ou vomissements
  • Douleurs abdominales 
  • Déshydratation
  • Hyperventilation (difficulté à respirer)
  • Confusion
  • Somnolence extrême
  • Diminution du niveau de conscience
  • Haleine sucrée ou fruitée [3, 5, 6]

Si l’ACD vous inquiète, consultez un médecin en urgence. 

Signes d’hypoglycémie chez les enfants 

Une glycémie basse est appelée hypoglycémie. Les épisodes d’hypoglycémie sont souvent appelés « hypo » en abrégé. Pendant l’hypoglycémie, la quantité de glucose dans le sang de votre enfant est trop basse [2]

Il est important de connaître les signes d’hypoglycémie chez votre enfant et de les traiter rapidement avec une source de glucose à action rapide, comme une boisson sucrée, des comprimés de glucose ou des bonbons, car l’hypoglycémie peut être très dangereuse [2].

Généralement, une hypoglycémie survient lorsque le taux de glucose de votre enfant est inférieur ou égal à 70,0 mg/dL [7]. Cependant, votre enfant peut développer des symptômes au fur et à mesure que sa glycémie chute [7].

Les signes et symptômes de l’hypoglycémie chez les enfants sont :

  • Augmentation de l’appétit
  • Maux de tête
  • Nausées
  • Fatigue
  • Froid, sueurs, pâleur, tremblements et sensation de malaise
  • Confusion, difficulté à se concentrer
  • Vision floue
  • Troubles du comportement, y compris irritabilité et pleurs
  • Cauchemars et sommeil agité
  • Troubles de l’élocution 
  • Étourdissements et déséquilibre
  • Somnolence et manque d’énergie 
  • Diminution de la conscience et dans de rares cas, coma
  • Crises convulsives [7]

Cependant, les symptômes peuvent être subtils et varier d’un enfant à l’autre. Faites toujours preuve de prudence, et discutez avec votre équipe de soins du diabète afin de reconnaître et de traiter les hypos en toute confiance [5,7].

Comment surveiller la glycémie chez les enfants

Chez l’enfant, le test de glycémie comprend traditionnellement la surveillance à domicile des taux de glucose à l’aide de tests de glycémie capillaire, ainsi que des tests sanguins réguliers pour mesurer l’hémoglobine glyquée (HbA1c) [1, 5]

Cependant, les dispositifs de surveillance continue du glucose (SCG) sont de plus en plus disponibles, et peuvent améliorer la gestion du diabète, diminuer l’inquiétude et réduire le fardeau des soins pour certains enfants vivant avec le diabète [8].

Voici de plus amples détails sur les trois méthodes de surveillance de la glycémie chez l’enfant :

Utilisation de tests par piqûre au bout du doigt pour surveiller les taux de glucose chez les enfants

L’autosurveillance glycémique (ASG) vous permet de mesurer rapidement et précisément la glycémie de votre enfant à domicile [4]. L’ASG consiste à piquer le doigt de votre enfant à l’aide d’une lancette et à utiliser un glucomètre pour mesurer sa glycémie, de la même manière qu’un adulte s’auto-testerait [4, 5, 9]

Vous devrez suivre un programme de tests structuré ; quatre tests ou plus par jour sont nécessaires pour les enfants atteints de diabète de type 1 [4, 5]. Il est vital de tester plus fréquemment s’ils exercent une activité physique ou ne se sentent pas bien [5].

En Belgique, l’Association du Diabète recommande ces plages cibles pour une prise en charge optimale de la glycémie : 

  • Taux de glucose avant les repas : 70 à 110 mg/dl
  • Taux de glucose 2 heures après les repas : < 180 mg/dl

Le fait de maintenir les taux de glycémie dans la limite inférieure de ces plages aidera votre enfant à obtenir le taux d’HbA1c le plus bas possible. Cependant, cela doit être compensé par d’autres facteurs, notamment le risque que sa glycémie devienne trop basse [5].

Test de l’HbA1c

Le test sanguin de l’HbA1c fournit une mesure du glucose moyen de votre enfant au cours des deux à trois derniers mois [9]. Les professionnels de santé peuvent souhaiter effectuer des tests plus fréquemment si votre enfant a des difficultés à gérer sa glycémie [5]

Cependant, l’équipe de soins du diabète de votre enfant fixera une cible d’HbA1c pour lui, en prenant en compte ses activités, toute autre maladie et son risque d’hypoglycémie [5]. Elle travaillera avec vous pour atteindre cet objectif [5].

Surveillance continue du glucose (SCG)

La surveillance continue du glucose (également appelée SCG) suit les taux de glucose de votre enfant jour et nuit [9, 10]

Un petit dispositif est implanté, généralement dans la partie supérieure du bras ou l’abdomen, pour lire son taux de glucose en continu [9, 10]. Il utilise un minuscule capteur inséré sous la peau pour transférer des informations vers un moniteur, qui peut être consulté 24 heures sur 24 afin que vous puissiez voir ses taux de glucose, repérer les variations, et identifier les hauts et les bas [9, 10]. De nombreux dispositifs envoient des avertissements ou des alarmes s’ils identifient des complications comme l’hypoglycémie [10].

La recherche montre que la SCG bénéficie à la santé et à la qualité de vie des enfants diabétiques et de leurs familles [8, 11]. Les bénéfices comprennent : réduction de la douleur et de l’anxiété liées aux piqûres au doigt, une meilleure gestion du contrôle du diabète, et moins d’inquiétude pour les parents ou les soignants lorsque l’enfant est à l’école, avec d’autres personnes, ou endormi [8, 11].

Cependant, la SCG n’est pas destinée à tous les enfants. 

Dans la recherche, certaines familles ont remarqué que l’insertion et le retrait causaient des inquiétudes chez leur enfant, et les parents eux-mêmes étaient préoccupés par la précision et les problèmes techniques [8]. La SCG peut également être plus coûteuse que les tests traditionnels par piqûre au doigt, en particulier si elle n’est pas prise en charge par l’assurance ou le système de soins de santé [8, 10]

La surveillance de la glycémie chez les enfants peut sembler intimidante si votre enfant vient de recevoir un diagnostic de diabète, mais avec l’aide de votre équipe de soins du diabète, vous pouvez apprendre à gérer la maladie ensemble. 

Références :

  1. Danne T, Nimri R, Battelino T, Bergenstal RM, Close KL, DeVries JH, Garg S, Heinemann L, Hirsch I, Amiel SA, Beck R, Bosi E, Buckingham B, Cobelli C, Dassau E, Doyle FJ 3rd, Heller S, Hovorka R, Jia W, Jones T, Kordonouri O, Kovatchev B, Kowalski A, Laffel L, Maahs D, Murphy HR, Nørgaard K, Parkin CG, Renard E, Saboo B, Scharf M, Tamborlane WV, Weinzimer SA, Phillip M. International Consensus on Use of Continuous Glucose Monitoring. Diabetes Care. 2017 Dec;40(12):1631-1640. DOI: 10.2337/dc17-1600. PMID: 29162583; PMCID: PMC6467165. Available from: https://care.diabetesjournals.org/content/diacare/40/12/1631.full.pdf
  2. International Diabetes Federation. IDF Diabetes Atlas, 9th edn. Brussels, Belgium: 2019. Available at: https://www.diabetesatlas.org
  3. Los E, Wilt AS. Diabetes Mellitus Type 1 In Children. [Updated 2021 Aug 5]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2021 Jan-. Available on: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK441918/#_NBK441918_pubdet_
  4. Janet Silverstein, Georgeanna Klingensmith, Kenneth Copeland, Leslie Plotnick, Francine Kaufman, Lori Laffel, Larry Deeb, Margaret Grey, Barbara Anderson, Lea Ann Holzmeister, Nathaniel Clark. Care of Children and Adolescents With Type 1 Diabetes, Diabetes Care Jan 2005, 28 (1) 186-212; DOI: 10.2337/diacare.28.1.186 Available on: https://care.diabetesjournals.org/content/diacare/28/1/186.full.pdf
  5. NICE guideline: Diabetes (type 1 and type 2) in children and young people: diagnosis and management. Published: 1 August 2015 www.nice.org.uk/guidance/ng18
  6. Type 1 Diabetes High Blood Sugar Symptoms: Hyperglycemia Symptoms, JDRF. Last accessed 23/12/2021: https://www.jdrf.org/t1d-resources/about/symptoms/blood-sugar/high/
  7. Clarke W, Jones T, Rewers A, Dunger D, Klingensmith GJ. Assessment and management of hypoglycemia in children and adolescents with diabetes. Pediatric Diabetes 2009: 10 (Suppl. 12): 134–145. https://doi.org/10.1111/j.1399-5448.2009.00583.x Available on: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/j.1399-5448.2009.00583.x
  8. Karakuş KE, Sakarya S, Yeşiltepe Mutlu G, Berkkan M, Muradoğlu S, Can E, Gökçe T, Eviz E, Hatun Ş. Benefits and Drawbacks of Continuous Glucose Monitoring (CGM) Use in Young Children With Type 1 Diabetes: A Qualitative Study From a Country Where the CGM Is Not Reimbursed. J Patient Exp. 2021 Dec 2;8:23743735211056523. doi: 10.1177/23743735211056523. PMID: 34881352; PMCID: PMC8646182.
  9. NICE Guidelines: Having your blood glucose checked: HbA1c in Type 1 diabetes in adults: diagnosis and management [NG17]. Published August 2015: https://www.nice.org.uk/guidance/ng17/ifp/chapter/having-your-blood-glucose-checked-hba1c
  10. Mathew TK, Tadi P. Blood Glucose Monitoring. [Updated 2021 Aug 11]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Published; 2021 Jan-. Available on: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK555976/
  11. Tanenbaum ML, Zaharieva DP, Addala A, Ngo J, Prahalad P, Leverenz B, New C, Maahs DM, Hood KK. 'I was ready for it at the beginning': Parent experiences with early introduction of continuous glucose monitoring following their child's Type 1 diabetes diagnosis. Diabet Med. 2021 Aug;38(8):e14567. DOI: 10.1111/dme.14567. Epub 2021 Apr 21. PMID: 33772862; PMCID: PMC8480902. Available on: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8480902/
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Surveillance de la glycémie: un guide complet

Mesurer et surveiller

Surveillance de la glycémie: un guide complet

Si vous avez récemment reçu un diagnostic de diabète, vous souhaiterez peut-être en savoir plus sur la surveillance de la glycémie, par exemple en quoi elle consiste, comment elle fonctionne et les différents types de dispositifs de surveillance de la glycémie. 

Pour en savoir plus sur la surveillance de la glycémie, consultez notre guide ci-dessous.

En quoi consiste la surveillance de la glycémie et pourquoi est-elle importante ?

Lorsque vous vivez avec le diabète, une surveillance régulière de la glycémie est essentielle pour vous aider à gérer votre glycémie (taux de sucre dans le sang), à préserver votre santé et à réduire les complications à long terme du diabète [1].

Des taux de glycémie trop élevés ou trop bas peuvent potentiellement entraîner des complications à court et à long terme qui peuvent affecter votre santé actuelle et future, voire même menacer le pronostic vital [2]. 

La surveillance de la glycémie est le processus par lequel vous vérifiez la quantité de glucose dans votre sang pour vous assurer que vos taux ne sont pas trop élevés ou trop bas [3].

Des tests de glycémie réguliers vous aideront à comprendre comment votre alimentation, votre activité physique, votre maladie et votre stress influencent vos taux de glycémie, afin que vous puissiez travailler avec des professionnels de santé pour ajuster votre traitement, planifier votre alimentation et gérer activement votre diabète en toute confiance [2, 3].

Types de test de glycémie

Traditionnellement, les tests de glycémie se composent de deux types différents : l’autosurveillance glycémique (ASG), que vous réalisez à domicile vous-même, et des tests sanguins pour mesurer votre hémoglobine glyquée (HbA1c), qui sont effectués par un clinicien de la santé [1, 2].

Vous trouverez ci-dessous le fonctionnement des deux types de tests de glycémie et leur action. 

Autosurveillance glycémique (ASG)

L’autosurveillance glycémique implique des tests réguliers par piqûre au doigt (plusieurs fois par jour), puis l’utilisation d’un kit de test à domicile pour mesurer la glycémie à ce moment précis [3]. 

Ce contrôle de votre propre glycémie peut se faire à domicile ou à l’extérieur, sans aide professionnelle ; votre équipe de soins du diabète vous expliquera comment effectuer le test et que faire selon les résultats [3].

Suivre un programme d’autosurveillance structuré peut vous aider à améliorer la gestion de votre diabète et à maintenir votre glycémie aussi proche que possible de la normale lorsque vous vivez avec un diabète de type 1 ou de type 2 [3]. Cependant, les tests périodiques ne fournissent qu’un aperçu de votre glycémie ; ils ne permettent pas d’identifier les problèmes entre les piqûres au doigt ou de prédire les épisodes imminents d’hypoglycémie [1].

Test de l’HbA1c

Le test de l’HbA1c (ou test de l’hémoglobine glyquée) est un test sanguin qui indique votre glycémie moyenne au cours des deux à trois derniers mois [3]. 

Votre médecin généraliste ou votre équipe de soins du diabète organisera le test régulièrement pour surveiller la gestion de votre diabète [3]. La cible pour la plupart des personnes atteintes de diabète de type 1 est de 48 mmol/mol (6,5 %) ou moins, mais vos professionnels de santé personnaliseront votre cible en fonction de votre diabète et de vos besoins [3].

L’HbA1c est un test très utile, et constitue le moyen recommandé pour évaluer la gestion du diabète et prédire votre risque de développer des complications [4]. 

Cependant, il présente quelques limites ; il ne donne qu’une moyenne de vos taux de glucose et ne détecte pas de changements rapides, comme des épisodes de glucose élevé ou bas et d’hyperglycémie après un repas [1, 4]. De plus, le test peut ne pas être fiable si vous souffrez de certaines affections, telles que l’anémie ou les hémoglobinopathies (troubles sanguins génétiques), ou si vous êtes enceinte, et peut également être affecté par la génétique ou l’origine ethnique [1, 4].

Types de surveillance de la glycémie (et dispositifs)

Pour les diabétiques, un test de glycémie régulier peut être une contrainte à vie [5]. Cependant, les nouvelles technologies offrent des méthodes plus efficaces et plus confortables pour surveiller et réguler la glycémie en continu [1, 3, 5].

La surveillance du glucose, en particulier la surveillance continue du glucose (SCG), permet une évaluation pratique et complète des taux de glycémie et une amélioration de la gestion [4].

Il existe différents dispositifs de surveillance du glucose disponibles pour les diabétiques [4, 5]. Ci-dessous, nous allons examiner plus en détail ces trois options pour la surveillance de la glycémie.

Surveillance continue du glucose (SCG)

La surveillance continue du glucose ou SCG est une méthode innovante pour vérifier votre glycémie 24 heures sur 24 [3]. Un dispositif implanté (qui utilise un minuscule capteur inséré sous la peau) évalue automatiquement vos taux de glucose jour et nuit en continu, même lorsque vous dormez [2, 3, 4]. 

Le capteur transmet les résultats via un émetteur à un moniteur afin que vous puissiez consulter les taux de glucose en temps réel, identifier les variations glycémiques, et repérer les hauts et les bas [2, 3, 4]. De nombreux dispositifs de SCG peuvent envoyer des alarmes ou des alertes s’ils détectent des problèmes comme l’hypoglycémie [2].

Le dispositif mesure le glucose dans votre liquide interstitiel (le liquide qui entoure les cellules dans votre corps) plutôt que votre glycémie [2, 4]. Il y a un léger délai entre les variations du taux de glucose dans ce liquide interstitiel et votre circulation sanguine, de sorte que votre résultat de taux de glucose en SCG peut différer d’un résultat de piqûre au bout du doigt [2, 4]. Cela signifie que les mesures de SCG ne reflètent pas toujours de manière fiable l’évolution rapide des taux de glycémie. Vous devrez peut-être vous piquer le doigt pour étalonner le dispositif et prendre des décisions importantes concernant la gestion de votre diabète [1, 4].

Un autre inconvénient de la SCG est que les capteurs et les machines peuvent être relativement chers, ce qui en fait une option moins viable pour ceux dont les soins de santé ne sont pas couverts [2]. 

Cependant, la recherche montre que la SCG constitue une amélioration de l’autosurveillance traditionnelle [4]. L’utilisation d’un dispositif de surveillance continue du glucose peut améliorer la gestion de votre diabète, réduisant votre risque d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie, réduisant votre taux d’HbA1c et vous protégeant contre les complications à long terme [4]. 

Surveillance flash du glucose 

La surveillance flash du glucose (SFG) est parfois appelée surveillance continue du glucose à balayage intermittent (SCGbi) [6, 7]. 

Comme pour la SCG, les dispositifs de surveillance flash du glucose mesurent vos taux de glucose sans piqûre du doigt, à l’aide d’un petit capteur implanté juste sous votre peau, qui analyse les taux de glucose dans le liquide autour de vos cellules [7]. Il est porté pendant une durée maximale de 14 jours [7].

Cependant, contrairement à une SCG, le dispositif flash ne mesure pas et n’affiche pas les résultats de glucose en continu [7]. Au lieu de cela, vous obtenez des résultats uniquement à la demande, en particulier lorsque vous scannez votre capteur de façon intermittente [6, 7].

Les dispositifs de surveillance flash du glucose sont généralement considérés comme ayant une bonne précision, et des études montrent qu’ils peuvent améliorer la gestion du diabète et la qualité de vie tout en réduisant le risque de complications liées au diabète [7]. Ils représentent également une option moins chère et valable pour certaines personnes atteintes de diabète, le cas échéant [7].

Cependant, les dispositifs flash présentent certains inconvénients : ils ne sont généralement pas aussi précis que les dispositifs plus récents de SCG et ne peuvent pas se connecter à une pompe à insuline [7]. En général, ils n’envoient pas non plus d’avertissement d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie, contrairement à de nombreux systèmes de SCG [7]. Néanmoins, la technologie de surveillance évolue rapidement, et des alarmes sont ajoutées aux modèles flash plus récents [6, 7].

Technologie en boucle fermée hybride

Utilisé correctement, un système hybride en boucle fermée est le système le plus avancé disponible pour l’administration d’insuline aux personnes vivant avec le diabète [8]. 

Les systèmes en boucle fermée hybrides utilisent un algorithme informatique pour prendre des mesures du glucose à partir d’un dispositif de surveillance continue du glucose, calculer la dose d’insuline requise et administrer l’insuline par le biais d’une pompe à insuline [8, 9].

Le système ajuste automatiquement le taux de base de l’insuline chaque fois que votre glycémie devient trop basse ou trop élevée [9]. Il fonctionne en continu, même lorsque vous dormez, en répétant le cycle de boucle à intervalles réguliers toutes les 5 à 12 minutes (en fonction du système utilisé) [9]. 

Des études scientifiques ont démontré que les systèmes en boucle fermée hybrides semblent améliorer la gestion du glucose, réduire le risque d’hypoglycémie, améliorer la qualité de vie et réduire le fardeau de la prise en charge du diabète de type 1 [8, 9].

Cependant, les systèmes en boucle fermée hybrides nécessitent des efforts et présentent des inconvénients. Vous devrez toujours compter les glucides dans vos aliments et programmer des doses d’insuline supplémentaires au moment des repas [9]. L’exercice physique, l’alcool, les repas riches en glucides et en matières grasses restent tous difficiles à gérer, même avec des systèmes en boucle fermée hybrides, de sorte que les stratégies de gestion doivent être adaptées à vos besoins individuels [9]. Une formation et un soutien de la part de professionnels de santé sont également nécessaires [9].

Qui pourrait bénéficier de la surveillance de la glycémie ?

De nombreuses personnes vivant avec le diabète pourraient bénéficier de la surveillance de la glycémie en utilisant l’une des méthodes décrites ci-dessus. La réduction des piqûres au doigt douloureuses, l’amélioration de la gestion du diabète et la réduction de la fréquence des épisodes d’hypoglycémie dangereux peuvent améliorer la santé et le bien-être des utilisateurs [4, 6, 7, 8, 9]. 

En janvier 2021 : le système en boucle fermée hybride est actuellement disponible uniquement pour les patients de la « Convention en matière de technologie avancée ou onéreuse pour le patient diabétique »[10]. Seuls les centres pour diabétiques suivants sont éligibles à cette étude : https://www.inami.fgov.be/SiteCollectionDocuments/lijst_centra_gdt_liste_centres_tao.pdf

Caractéristiques de ces patients : 

  • Traités de manière intensive avec un IQM ou une pompe à insuline ; 
  • Ne parviennent pas à maintenir des taux de glucose stables (ou les gèrent mais au détriment de leur qualité de vie) ;
  • Sont motivés pour suivre attentivement leur traitement avec une technologie particulière prescrite par leur endocrinologue/diabétologue ; 
  • Acceptent de partager certaines données relatives à leur diagnostic et à leur traitement pour l’évaluation scientifique de la technologie.

Références

  1. Danne T, Nimri R, Battelino T, Bergenstal RM, Close KL, DeVries JH, Garg S, Heinemann L, Hirsch I, Amiel SA, Beck R, Bosi E, Buckingham B, Cobelli C, Dassau E, Doyle FJ 3rd, Heller S, Hovorka R, Jia W, Jones T, Kordonouri O, Kovatchev B, Kowalski A, Laffel L, Maahs D, Murphy HR, Nørgaard K, Parkin CG, Renard E, Saboo B, Scharf M, Tamborlane WV, Weinzimer SA, Phillip M. International Consensus on Use of Continuous Glucose Monitoring. Diabetes Care. 2017 Dec;40(12):1631-1640. doi: 10.2337/dc17-1600. PMID: 29162583; PMCID: PMC6467165. Available from: https://care.diabetesjournals.org/content/diacare/40/12/1631.full.pdf
  2. Mathew TK, Tadi P. Blood Glucose Monitoring. [Updated 2021 Aug 11]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Published; 2021 Jan-. Available from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK555976/
  3. NICE Guidelines: Having your blood glucose checked: HbA1c in Type 1 diabetes in adults: diagnosis and management [NG17]. Published August 2015: https://www.nice.org.uk/guidance/ng17/ifp/chapter/having-your-blood-glucose-checked-hba1c
  4. Ajjan R, Slattery D, Wright E. Continuous Glucose Monitoring: A Brief Review for Primary Care Practitioners. Adv Ther. 2019 Mar;36(3):579-596. doi: 10.1007/s12325-019-0870-x. Epub 2019 Jan 18. PMID: 30659511; PMCID: PMC6824352.
  5. Villena Gonzales W, Mobashsher AT, Abbosh A. The Progress of Glucose Monitoring-A Review of Invasive to Minimally and Non-Invasive Techniques, Devices and Sensors. Sensors (Basel). 2019 Feb 15;19(4):800. doi: 10.3390/s19040800. PMID: 30781431; PMCID: PMC6412701. Available on: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6412701/
  6. NICE Guideline: Type 1 diabetes in adults: diagnosis and management. Updated & reviewed November 2021: https://www.nice.org.uk/guidance/GID-NG10265/documents/draft-guideline
  7. Mancini G, Berioli MG, Santi E, Rogari F, Toni G, Tascini G, Crispoldi R, Ceccarini G, Esposito S. Flash Glucose Monitoring: A Review of the Literature with a Special Focus on Type 1 Diabetes. Nutrients. 2018 Jul 29;10(8):992. doi: 10.3390/nu10080992. PMID: 30060632; PMCID: PMC6115764. Available on: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6115764/
  8. Leelarathna, Lalantha & Choudhary, Pratik & Wilmot, Emma & Lumb, Alistair & Street, Tim & Kar, Partha & Ng, Sze. (2020). Hybrid Closed‐loop therapy: Where are we in 2021?. Diabetes, Obesity and Metabolism. 23. 10.1111/dom.14273
  9. Hartnell, S., Fuchs, J., Boughton, C.K. and Hovorka, R. (2021), Closed-loop technology: a practical guide. Pract Diab, 38: 33-39. https://doi.org/10.1002/pdi.2350
  10. INAMI - Diabète : intervention dans les coûts de l’utilisation de technologies avancées ou onéreuses dans un centre spécialisé / RIZIV - Diabetes: tegemoetkoming in de kosten van het gebruik van geavanceerde of dure technologieën in een gespecialiseerd centrum
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Pompes à insuline vs injections: quelle est la différence?

pompes à insuline

Pompes à insuline vs injections: quelle est la différence?

Si vous avez récemment reçu un diagnostic de diabète, vous ne connaissez peut-être pas les différentes méthodes de prise en charge de la maladie, comme le traitement par pompe à insuline ou les injections quotidiennes. Vous souhaiterez probablement connaître la différence entre vos options et savoir celle qui vous convient le mieux, en particulier en ce qui concerne les traitements antidiabétiques les plus populaires : les pompes à insuline vs les injections.

Que vous ayez l’habitude de vivre avec un diabète de type 1 ou que vous ayez récemment reçu un diagnostic de la maladie, il peut être utile de connaître les différences entre le traitement par pompe à insuline et les injections quotidiennes. 

Dans cet article, nous allons étudier les avantages et les inconvénients de ces traitements pour vous aider à comprendre vos options et découvrir la méthode de gestion de votre diabète qui vous convient le mieux dans votre vie quotidienne.

Insulinothérapie pour le diabète de type 1

L’insuline est une hormone fabriquée dans votre pancréas qui aide votre organisme à réguler la glycémie (taux de sucre dans le sang) et à utiliser le glucose pour l’énergie [1]. Si vous avez un diabète de type 1, votre pancréas ne crée pas assez, ou pas du tout, d’insuline [1, 2].

L’insulinothérapie est utilisée pour maintenir des taux de glucose stables dans l’organisme et gérer le diabète [1]. 

La recherche montre que l’insulinothérapie intensive permet une bonne gestion de la glycémie [1, 3]. Cela peut aider à prévenir les complications liées au diabète, notamment la rétinopathie, la neuropathie, la néphropathie et les maladies cardiovasculaires, et à bien vivre avec le diabète [1, 3]. Mais quelle est la méthode le plus appropriée pour administrer l’insuline dont vous avez besoin ?

Il existe plusieurs options pour l’insulinothérapie. Traditionnellement, l’insulinothérapie pour le diabète consistait en des injections quotidiennes d’insuline [1]. Pour les personnes qui utilisent des programmes d’injection, les activités quotidiennes doivent être organisées autour des injections d’insuline et de repas strictement structurés [1]. 

Cependant, les pompes à insuline sont un autre traitement qui a, relativement récemment, évolué rapidement pour fournir des doses régulières d’insuline à action rapide qui imitent mieux la sécrétion naturelle d’insuline [3]. Cela permet aux patients d’obtenir une gestion stricte de la glycémie tout en minimisant le risque d’hypoglycémie [3].

En quoi consiste le traitement par injections quotidiennes d’insuline ?

Les injections quotidiennes sont une méthode de gestion du diabète en utilisant deux injections ou plus d’insuline par jour [4]. Vous pouvez utiliser l’un des deux types de régimes d’insuline en fonction de vos besoins en matière de diabète, de votre mode de vie et de vos préférences : soit des injections quotidiennes multiples (IQM), soit un régime d’insuline mixte deux fois par jour [4]. Il existe différents types d’insuline, caractérisés selon leur vitesse et leur durée d’action [1].

Les injections quotidiennes multiples (IQM) sont le schéma préféré de tous les adultes atteints de diabète de type 1, selon le NICE [4]. Également connu sous le nom de schéma basal-bolus, vous injectez deux types d’insuline (insuline à action prolongée plus insuline à action rapide) par le biais d’injections quotidiennes multiples [4]. 

Vous administrez habituellement de l’insuline à action prolongée ou intermédiaire (connue sous le nom d’insuline « basale ») deux fois par jour [4]. Cette insuline basale imite la sécrétion basale d’insuline du pancréas entre les repas [4]. Vous injectez également de l’insuline à action rapide (appelée « bolus ») avant de manger, environ 10 à 15 minutes avant un repas [4]. Ces injections en bolus à action rapide aident votre organisme à gérer les glucides et à prévenir les pics de glucose après les repas, et sont généralement prises trois fois par jour au moment des repas principaux [4].

Le schéma mixte est également appelé injections d’insuline biphasique ou deux fois par jour. Ce schéma peut consister en l’injection d’un mélange d’insuline à action rapide et intermédiaire deux fois par jour, avant le déjeuner et le dîner [4].

Le schéma IQM ne convient pas à tout le monde ; parfois, des injections deux fois par jour sont donc recommandées à la place [4].

En quoi consiste le traitement par pompe à insuline ?

Le traitement par pompe à insuline (également appelé perfusion sous-cutanée continue d’insuline ou PSCI) utilise un petit dispositif numérique pour administrer de l’insuline à action rapide sous la peau 24 heures sur 24 [3]. L’insuline est introduite par une fine canule insérée sous la peau et maintenue en place par un adhésif [3]. Cela permet d’administrer un apport régulier d’insuline basale, et vous pouvez ajouter des bolus d’insuline pendant les repas [3]. 

Les pompes à insuline reproduisent mieux la libération naturelle d’insuline de l’organisme, ce qui aide à stabiliser les taux de glycémie et à améliorer la qualité de vie [3].

Les pompes à insuline permettent un dosage plus précis de l’insuline, une meilleure gestion du glucose et un mode de vie plus flexible [3]. Les experts du diabète les ont décrites comme l’un des développements les plus importants dans le traitement du diabète au cours des cinquante dernières années [3].

Bien qu’une minorité de personnes diabétiques dispose de pompes, le traitement par pompe à insuline est de plus en plus adopté, en particulier chez les enfants et les jeunes [2]. 

Avantages et inconvénients des pompes à insuline vs injections

Si vous êtes atteint(e) de diabète de type 1, on pourrait vous proposer d’utiliser une pompe à insuline ou d’avoir recours à des injections quotidiennes multiples. Il peut s’avérer difficile de choisir, surtout si vous ne connaissez pas grand-chose sur ces traitements. C’est pourquoi il est utile de connaître les avantages et les inconvénients de chacun des deux options.

Vous trouverez ci-dessous quelques-uns des principaux avantages et inconvénients liés à l’utilisation d’une pompe à insuline, ce qui peut vous aider à faire votre choix entre cette dernière et les IQM.

Avantages des pompes à insuline

Voici quelques-uns des avantages de l’utilisation des pompes à insuline :

  • Une pompe à insuline peut stabiliser votre glycémie et gérer votre diabète plus efficacement que des injections quotidiennes multiples. Un examen des études de recherche sur le traitement par pompe à insuline a révélé que les pompes réduisaient les taux d’HbA1c (vos taux de glycémie moyens au cours des deux à trois derniers mois), en particulier lorsque ces taux étaient élevés à la référence, chez les adultes, les enfants et les adolescents vivant avec le diabète de type 1 [1].
  • Une pompe peut réduire les symptômes du diabète et le risque d’hypoglycémie sévère par rapport aux IQM [2, 3].
  • Les pompes à insuline peuvent vous offrir une autonomie, une plus grande flexibilité en matière de repas, d’activité physique et de mode de vie, et améliorer le sommeil, stimulant le bien-être psychologique et améliorant la qualité de vie, que vous soyez un adulte ou un enfant vivant avec un diabète de type 1 [1, 2, 3].
  • Vous remplacez la canule tous les deux à trois jours, ce qui signifie une réduction significative du nombre d’applications par rapport aux injections [1].
  • Grâce à une meilleure prise en charge du diabète, les pompes peuvent protéger contre les complications à long terme liées au diabète [1]. Des preuves observationnelles ont également montré une réduction de la mortalité chez les utilisateurs de pompes [5].
  • Les pompes sont flexibles ; vous pouvez programmer différents taux d’insuline basale jour et nuit, et ajuster l’administration d’insuline pour optimiser au mieux le contrôle glycémique et personnaliser le traitement [3]. Vous pouvez également ajouter des bolus supplémentaires d’insuline rapidement et discrètement, sans devoir recourir à une injection [3].
  • La technologie de pompe évalue rapidement [3]. Les pompes peuvent s’intégrer à la surveillance continue du glucose (SCG), et les pompes à insuline « intelligentes » peuvent suspendre l’insuline en cas d’hypoglycémie [3]. Les systèmes en boucle fermée hybrides innovants peuvent automatiser l’administration d’insuline, ce qui facilite la gestion de votre diabète et permet d’atteindre plus facilement les cibles de glucose [3].

Inconvénients des pompes à insuline

Vous trouverez ci-dessous certains des inconvénients liés à l’utilisation des pompes à insuline et les raisons pour lesquelles vous pourriez préférer les injections quotidiennes :

  • Vous devrez apprendre comment compter les glucides, calculer les doses et utiliser la pompe efficacement, et vous pourriez avoir besoin d’un certain temps avant de devenir expérimenté(e) et confiant(e) [3]. 
  • La programmation de la pompe peut être difficile si vous souffrez de troubles de la vision ou de dextérité [3].
  • Vous devez tester votre glycémie quatre à six fois par jour ou utiliser un dispositif de surveillance continue du glucose [3].
  • Il se peut que vous n’aimiez pas porter un dispositif médical sur votre corps. Certaines personnes trouvent les pompes gênantes, et les pompes attachées peuvent s’accrocher aux vêtements [3]. Les pompes peuvent également être visibles à travers les vêtements moulants.
  • Il existe un faible risque de développer une infection cutanée associée à la canule [1].
  • Vous pourriez développer une réaction allergique à l’adhésif [3].
  • Il existe un risque d’hyperglycémie ou d’acidocétose diabétique si la pompe fonctionne mal ou si le tube est obstrué [1].

Pompes à insuline vs injections : choisir entre les deux

Pour choisir entre les pompes à insuline et les injections, il s’agit de trouver le bon traitement pour vous. 

Les pompes à insuline offrent de nombreux avantages par rapport aux injections quotidiennes, en particulier en ce qui concerne la qualité de vie. La recherche montre également que les pompes sont plus efficaces dans la gestion de la glycémie, ce qui entraîne moins de symptômes et de complications liées au diabète [1, 2, 3, 5]. 

Cependant, le port d’un dispositif médical comme une pompe ne convient pas à tout le monde. La programmation de la pompe peut être difficile, et il faut parfois du temps pour apprendre à s’en servir efficacement. Certains utilisateurs ont également des problèmes avec le port d’une pompe, comme une gêne, des accrochages, des infections ou des réactions allergiques [1, 3]. 

En fonction de votre éligibilité à différents traitements, il peut être utile de parler à votre médecin généraliste ou à un professionnel de santé. Ils peuvent vous aider à comparer l’impact de chacune des options sur votre bien-être, votre fonctionnement quotidien et votre santé future [6], et vous conseiller sur la meilleure option pour vous.

Sources

  1. NICE Guidance on Continuous subcutaneous insulin infusion for the treatment of diabetes mellitus. Technology appraisal guidance [TA151]. Published in July 2008. www.nice.org.uk/guidance/ta151
  2. Al Shaikh, A. et al. (2020). Quality of Life in Children With Diabetes Treated With Insulin Pump Compared With Multiple Daily Injections in Tertiary Care Center. Clinical Medicine Insights: Endocrinology and Diabetes. DOI: 10.1177/1179551420959077.
  3. Cari Berget, Laurel H. Messer, Gregory P. Forlenza. A Clinical Overview of Insulin Pump Therapy for the Management of Diabetes: Past, Present, and Future of Intensive Therapy. Diabetes Spectrum Aug 2019, 32 (3) 194-204; DOI: 10.2337/ds18-0091 https://spectrum.diabetesjournals.org/content/32/3/194
  4. Dorothy Abiola, Thozhukat Sathyapalan, David Hepburn (2016). Management of type 1 and type 2 diabetes requiring insulin. September 2016 Prescriber 27(9) :50-57, DOI:10.1002/psb.1500
  5. Louise R Curtis, K Alington, Helen L Partridge (2021). Insulin pumps: are services and health equity undermining technological progression? Pract Diab 38: 27-32. https://doi.org/10.1002/pdi.2349
  6. Jill Weissberg-Benchell, Jeanne Antisdel-Lomaglio, Roopa Seshadri. Insulin Pump Therapy. Diabetes Care Apr 2003, 26 (4) 1079-1087; DOI: 10.2337/diacare.26.4.1079
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Qu’est-ce qu’un système hybride en boucle fermée ? Guide complet

Hybrid closed-loop

Qu’est-ce qu’un système hybride en boucle fermée ? Un guide complet

La technologie du diabète évolue rapidement [1]. L’une de ces technologies est le système hybride en boucle fermée [1, 2, 3].

Lorsqu’il est utilisé correctement, un système hybride en boucle fermée peut mieux gérer la glycémie, réduire le risque d’hypoglycémie et offrir une meilleure qualité de vie si vous vivez avec un diabète de type 1 [1, 4]. Mais qu’est-ce qu’un système hybride en boucle fermée ?

Notre guide répond à cette question. Que vous ayez récemment reçu un diagnostic de diabète ou que vous souhaitiez en savoir plus sur ce nouveau type de prise en charge de l’insuline, vous êtes au bon endroit.

Dans ce guide, nous analysons de plus près les systèmes hybride en boucle fermée qui sont actuellement disponibles, et les systèmes en boucle fermée complets prometteurs en cours de développement [2].

Apprenez-en davantage sur cette technologie innovante du diabète ci-dessous.

Qu’est-ce qu’un système hybride en boucle fermée ?

Un système hybride en boucle fermée est un moyen de gérer le diabète [1].

Les systèmes hybrides en boucle fermée utilisent une technologie artificielle innovante pour imiter la façon dont le pancréas humain régule naturellement le glucose sanguin, en ajustant automatiquement l’administration d’insuline pour aider à gérer la glycémie [5]. 

Qu’est-ce que le pancréas

Pour comprendre les systèmes hybrides en boucle fermée et leur fonctionnement, il est utile d’en savoir un peu plus sur le pancréas.

Le pancréas est un organe de la partie supérieure de l’abdomen, qui joue un rôle crucial dans la digestion et la régulation du glucose dans le sang [6]. Il sécrète des hormones, dont l’insuline et le glucagon, qui stabilisent la glycémie, en l’empêchant d’être trop élevée ou trop basse [6].

Lorsque votre glucose sanguin augmente après un repas, les cellules bêta du pancréas libèrent de l’insuline, ce qui permet à votre organisme d’utiliser et de stocker le glucose, réduisant ainsi les taux dans votre sang [6]. Lorsque votre glycémie chute si vous faites de l’exercice ou que vous n’avez pas mangé depuis un certain temps, le pancréas libère du glucagon. Le glucagon fait en sorte que l’organisme libère le glucose stocké pour augmenter les taux sanguins et permettre le fonctionnement de votre organisme [6].

Lorsque vous vivez avec un diabète de type 1, votre corps ne peut pas produire suffisamment d’hormone insuline [4]. Vous devez vous injecter de l’insuline pour stabiliser votre glycémie et vous assurer que vos cellules reçoivent, par le glucose, l’énergie dont elles ont besoin pour fonctionner et vivre. Si vous avez le type 1, vous devez ajuster votre dose d’insuline pour maintenir votre glucose dans la plage cible et prévenir les complications du diabète, notamment les lésions oculaires et rénales, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et les amputations [4].

Un système hybride en boucle fermée vise à améliorer la prise en charge de la glycémie en imitant le fonctionnement du pancréas, avec une certaine contribution de l’utilisateur [1, 4]. Cela peut réduire le temps et les efforts nécessaires à la prise en charge de votre diabète [1].

Technologie hybride en boucle fermée

Les boucles fermées hybrides sont les systèmes d’administration d’insuline les plus avancés actuellement disponibles [4].

La technologie hybride en boucle fermée utilise un programme informatique sophistiqué pour enregistrer les résultats de glycémie à partir d’un lecteur de glycémie en continu (CGM), calculer l’insuline nécessaire et administrer cette insuline à l’aide d’une pompe [4].

Le système est conçu pour mesurer et ajuster automatiquement le taux basal (de fond) d’administration d’insuline si votre glycémie est trop basse ou trop élevée [1]. Ils sont appelés systèmes ou technologie « hybrides » parce que, en tant qu’utilisateur, vous devrez toujours compter les glucides dans vos aliments et programmer des bolus (doses à action rapide) au moment des repas [1].
 

Les systèmes hybrides en boucle fermée sont composés de trois parties : une pompe à insuline, un lecteur de glycémie en continu et un algorithme [1] :

  • Une pompe à perfusion sous-cutanée continue d’insuline (PSCI) est un dispositif numérique qui délivre un flux régulier d’insuline sous la peau tout au long de la journée et de la nuit.
  • Un lecteur de glycémie en continu (CGM) est un dispositif implanté sous votre peau, qui vérifie automatiquement votre taux de glucose toutes les quelques minutes, 24 heures sur 24. Il utilise un émetteur sans fil pour envoyer des mesures à un appareil.
  • L’algorithme de contrôle est une technologie intelligente intégrée à la pompe ou sur une unité de contrôle comme un smartphone. Il communique avec le CGM et la pompe, ce qui leur permet de travailler ensemble pour gérer votre diabète [1, 4, 5]. 

L’algorithme répond à vos résultats de glucose en temps réel, en calculant la dose d’insuline dont vous avez besoin [1]. Il communique ensuite avec votre pompe, en modifiant le débit d’administration d’insuline pour maintenir votre glycémie stable [1]. Le système fonctionne 24 heures sur 24, même lorsque vous dormez et ne pouvez pas vérifier vos taux, pour gérer votre diabète, et le cycle est répété à intervalles réguliers toutes les 5 à 12 minutes, selon le système [1].

Bien que vous n’ayez pas besoin de vous piquer le doigt aussi souvent avec un système en boucle fermée hybride, vous devrez tout de même gérer votre diabète vous-même. Cela comprendra l’administration de bolus à l’avance pour les repas et les collations contenant des glucides, le réglage des horaires de bolus, la programmation des paramètres d’alarme appropriés (ces systèmes ont toutes les fonctions d’alarme associées au lecteur de glycémie en continu) et la gestion du traitement de l’hypoglycémie ou de l’hyperglycémie [1].

Les avantages et les inconvénients de la technologie hybride en boucle fermée

La technologie hybride en boucle fermée est encore relativement nouvelle, la découverte de l’insuline date d’un siècle [1, 3, 4], et vous voudrez peut-être en savoir plus sur les avantages et les inconvénients de l’utilisation de la technologie en boucle fermée hybride avant d’envisager de l’utiliser.

Avantages des systèmes hybrides en boucle fermée

La recherche montre que les systèmes hybrides en boucle fermée ont des profils de sécurité et d’efficacité acceptables, par l’amélioration de la prise en charge du glucose, la réduction du risque d’hypoglycémie et l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de diabète de type 1 [1]. 

Les avantages comprennent :

  • Meilleure prise en charge du glucose : les systèmes hybrides en boucle fermée augmentent la durée des périodes dans la plage cible de glycémie, réduisant ainsi la durée des périodes en état d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie [5]. L’amélioration de la prise en charge de la glycémie est liée à une réduction du risque de développer des complications à long terme du diabète [4]. 
  • Réduction du risque d’hypoglycémie dangereuse : tant chez les enfants que chez les adultes vivant avec un diabète de type 1 [1].
  • Réduction du travail et du stress : la prise en charge du diabète nécessite du temps, du travail et de la concentration, ce qui peut être un fardeau pour les utilisateurs et les soignants. Un système hybride en boucle fermée réduit les exigences en matière de diabète et offre du temps libre aux utilisateurs [1].
  • Flexibilité dans le mode de vie : un système hybride en boucle fermée peut améliorer la qualité de vie, en facilitant la pratique de l’exercice physique et en permettant une vie plus flexible sans se soucier des glycémies élevées ou basses [1].
  • Bien-être amélioré : l’utilisation d’un système hybride en boucle fermée peut offrir un plus grand réconfort, réduire l’anxiété et améliorer le sommeil. Vous pouvez vous sentir plus confiant(e) dans la prise en charge de votre diabète [1].

Inconvénients des systèmes hybrides en boucle fermée

Voici quelques-uns des inconvénients de la technologie hybride en boucle fermée :

  • Une formation est essentielle pour utiliser correctement le système : les aspects essentiels de la formation et de l’apprentissage comprennent les réglages, le calcul précis des glucides, les horaires de bolus, l’utilisation d’alarmes, la gestion de l’exercice physique, l’alcool et la prise en charge des hypoglycémies et des hyperglycémies [1]. Une formation est également nécessaire sur la manière de minimiser les sorties de mode automatique, les problèmes de connexion et les mises à jour logicielles, ainsi qu’un apprentissage sur l’interprétation des données [4]. 
  • Vous devrez changer la canule régulièrement : afin de minimiser le risque de réduction de l’absorption de l’insuline et de prévention de la lipohypertrophie (croissance anormale de graisse sous la surface de la peau). La lipohypertrophie peut affecter l’absorption de l’insuline et altérer la prise en charge de votre glycémie [1]. 
  • Actuellement moins accessibles que les autres méthodes : les systèmes sont disponibles sous certaines conditions (voir section suivante). La technologie en boucle fermée hybride peut également être plus onéreuse qu’une simple pompe ou plusieurs injections quotidiennes [4].
  • Attentes réalistes : il est essentiel de comprendre qu’un système en boucle fermée hybride n’est pas toujours aussi efficace qu’un organe naturel malgré la technologie avancée. Vous devrez gérer le système, vérifier votre glycémie, compter les glucides et ajouter des bolus [4]. 

Connaître les principaux avantages et inconvénients de l’utilisation d’un système hybride en boucle fermée peut vous aider à décider si vous souhaitez essayer cette technologie relativement nouvelle [3, 4]. Vous pouvez également parler à votre médecin généraliste ou à un professionnel de santé pour voir ce qu’ils suggèrent pour vous.

Quel est l’avenir de la technologie en boucle fermée ?

C’est une période passionnante dans le traitement du diabète, et l’accès à la technologie en boucle fermée pourrait changer la vie de nombreuses personnes vivant avec le diabète [1, 3, 4, 5].

Une forme synthétique stable d’un analogue du glucagon (un type de médicament utilisé dans le traitement et la prise en charge du diabète) pourrait rendre possible les pompes qui perfusent de l’insuline et du glucagon, ajoutant une protection supplémentaire contre l’hypoglycémie [1].

De plus, de nouvelles insulines à action plus rapide pourraient améliorer les systèmes en boucle fermée hybrides, répondant rapidement aux augmentations de glucose au moment des repas, sans que l’utilisateur ait besoin d’ajouter un bolus [1].

Davantage de recherche et de développement dans ce domaine sont nécessaires avant qu’un système en boucle fermée complet devienne une réalité [1]. Un système en boucle fermée complet signifierait que vous n’avez pas besoin d’ajouter de doses de bolus lorsque vous mangez un repas ou une collation contenant des glucides [1].

Pouvez-vous vous procurer un système en boucle fermée hybride en Belgique ? 

En janvier 2021 : le système hybride en boucle fermée est actuellement disponible uniquement pour les patients de la « Convention en matière de technologie avancée ou onéreuse pour le patient diabétique » [7] . Seuls les centres pour diabétiques sur cette liste sont éligibles à cette étude.

Caractéristiques de ces patients : 

  • Traités de manière intensive avec des IQM ou une pompe à insuline ; 
  • Ne parviennent pas à maintenir des taux de glucose stables (ou les gèrent mais au détriment de leur qualité de vie) ;
  • Sont motivés pour suivre attentivement leur traitement avec une technologie particulière prescrite par leur endocrinologue/diabétologue ; 
  • Acceptent de partager certaines données relatives à leur diagnostic et à leur traitement pour l’évaluation scientifique de la technologie.

Les références

  1. Hartnell, S., Fuchs, J., Boughton, C.K. and Hovorka, R. (2021). Closed-loop technology: a practical guide. Pract Diab, 38: 33-39. https://doi.org/10.1002/pdi.2350 https://wchh.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/pdi.2350
  2. Messer LH. Why Expectations Will Determine the Future of Artificial Pancreas. Diabetes Technol Ther. 2018 Jun; 20(S2): S265-S268. DOI: 10.1089/dia.2018.0116. PMID: 29916739
  3. NHS to pilot artificial pancreas tech for people with type 1 diabetes, JDRF. Last accessed 04/01/2022: https://jdrf.org.uk/news/nhs-to-pilot-artificial-pancreas-tech-for-people-with-type-1-diabetes/
  4. Leelarathna, L., Choudhary, P., Wilmot, E., Lumb, A., Street, T., Kar, P., & Ng, Sze. (2020). Hybrid Closed‐loop therapy: Where are we in 2021?. Diabetes, Obesity and Metabolism. 23. 10.1111/dom.14273. https://www.researchgate.net/publication/347301993_Hybrid_Closed-loop_therapy_Where_are_we_in_2021
  5. Bekiari E., Kitsios K., Thabit H., Tauschmann M., Athanasiadou E., Karagiannis T. et al. Artificial pancreas treatment for outpatients with type 1 diabetes: systematic review and meta-analysis BMJ 2018; 361: k1310 doi:10.1136/bmj.k1310 https://core.ac.uk/download/pdf/157857946.pdf
  6. Röder, P., Wu, B., Liu, Y., Han, W. (2016) Pancreatic regulation of glucose homeostasis. Experimental & Molecular Medicine, 48, e219. DOI:10.1038/emm.2016.6.
  7. INAMI - Diabète : intervention dans les coûts de l’utilisation de technologies avancées ou onéreuses dans un centre spécialisé.
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Insuline: qu’est-ce que c’est et comment fonctionne-t-elle ?

Insuline: qu’est-ce que c’est et comment fonctionne-t-elle?

Insuline: qu’est-ce que c’est et comment fonctionne-t-elle?

L’insuline est une hormone produite naturellement par le pancréas [1,2,3]. Son nom vient du mot latin insula, signifiant « île » [2,3,4], car elle est produite par des groupes de cellules appelés îlots de Langerhans [1,2,3].

L’insuline est principalement utilisée pour réguler la glycémie de l’organisme, le taux de glucose dans le sang. Elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme [2,3,5]. Les cellules peuvent alors utiliser le glucose comme source d’énergie [3].

Chez les personnes qui ne vivent pas avec le diabète, cette hormone est produite en petites quantités en continu [3,5,6]. Dans l’heure qui suit un repas, l’organisme augmente sa production pour aider les cellules à utiliser le glucose provenant des aliments [1,3,6].

Lorsque l’organisme ne produit plus d’insuline et/ou que les cellules de l’organisme deviennent résistantes à celle-ci, les taux de glycémie ne peuvent plus être régulés, ce qui entraîne l’apparition du diabète [3,7]. Le diabète se caractérise par des taux élevés de glycémie ; on appelle cela une hyperglycémie [3,7].

Chez les personnes vivant avec un diabète de type 1, les cellules responsables de la production d’insuline (cellules bêta) sont détruites par le propre système de défense de l’organisme et, par conséquent, le pancréas ne peut plus la produire ou en très petites quantités [3]. D’autre part, le diabète de type 2 survient lorsque les cellules de l’organisme ne répondent pas correctement à l’insuline et lorsque le pancréas ne peut pas la produire en quantité suffisante [3,4,5].

L’évolution de l’insuline

L’insuline a été découverte en 1921 par Frederick Banting et Charles Best à l’Université de Toronto et a été initialement extraite des pancréas de porcs, vaches et chevaux [1,3,7,8].

Au début des années 1980, les chercheurs ont réussi à produire de l’insuline humaine recombinante en laboratoire [3,7,8], qui a été commercialisée pour la première fois en 1982 [2,3,4,8]. Elle s’est avérée être plus pure et moins allergène que l’insuline animale, et sa structure est similaire à celle produite naturellement par le pancréas humain [2,4]. 

Les chercheurs ont ensuite réussi à modifier la structure de l’insuline humaine pour optimiser la vitesse et la durée de son action [2,3,4,5]. Ces insulines modifiées sont appelées analogues et sont commercialisées depuis 1996 [2,5,6].

Les différents types d’insuline

De nos jours, plusieurs types d’insuline différents sont disponibles pour le traitement du diabète, avec divers degrés de rapidité et de durée d’action [3] :

  • Les insulines à action rapide, également appelées insulines régulières, qui sont des insulines humaines préparées en laboratoire. Elles commencent généralement à agir 30 minutes après l’administration et ont une durée d’action moyenne d’environ 6 heures [3,5,8].
  • Les analogues à action rapide, qui ont été développés pour agir plus rapidement (10 à 30 minutes après l’administration) et pendant une durée plus courte (3 à 5 heures) que les insulines régulières. [3,4,5,7].
  • Les insulines à action intermédiaire, qui sont produites en combinant l’insuline régulière avec des protamines (une protéine) ou du zinc. Elles commencent généralement à agir dans les 1 à 2 heures suivant l’administration et peuvent rester actives pendant environ 20 heures [1,3,5,8].
  • Les analogues à action prolongée, qui ont été développés pour agir plus longtemps et avec une plus grande stabilité que les analogues à action intermédiaire [4,5,7]. Les analogues à action prolongée ont une durée d’activité d’environ 24 h, et certains analogues à action « ultra-longue » peuvent rester actifs jusqu’à 42 h [5,6].

Les vitesses et durées d’action de ces différents types peuvent varier selon un certain nombre de facteurs, dont la dose administrée, la température ou le site d’administration [5,6,8].

Le rôle de l’insuline dans le traitement du diabète

L’insuline est essentielle dans le traitement du diabète de type 1. Dans certains cas, les diabétiques de type 2 peuvent également en avoir besoin, en particulier lorsque les médicaments ne sont plus suffisants pour équilibrer la glycémie [3,4,6,8,9]. Cette hormone est administrée sous la peau à l’aide d’une seringue, d’un stylo ou d’une pompe [1,4,6].

L’objectif de son administration est d’imiter la fonction naturelle du pancréas, en fournissant à l’organisme l’insuline dont il a besoin tout au long de la journée et après les repas. Cela permet aux personnes dont l’organisme ne produit plus, ou pas assez, d’insuline de limiter les augmentations de leur glycémie [1,3,7].

Les références

  1. Allen D. Ruan CH, King B. & Ruan KH. Recent advances and near future of insulin production and therapy. FutureMed. Chem. (2019) 11(13), 1513–1517. doi: 10.4155/fmc-2019-0134.
  2. Ignazio Vecchio, Cristina Tornali, Nicola Luigi Bragazzi and Mariano Martini. The Discovery of Insulin: An Important Milestone in the History of Medicine. Front Endocrinol (Lausanne). 2018 Oct 23;9:613. doi: 10.3389/fendo.2018.00613. eCollection 2018.
  3. Ahmad K. Insulin sources and types: a review of insulin in terms of its mode on diabetes mellitus. J Tradit Chin Med. 2014 April 15; 34(2): 234-237. doi: 10.1016/s0254-6272(14)60084-4.
  4. Shahani S., Shahani L. Use of insulin in diabetes: a century of treatment. Hong Kong Med J. 2015 dec 21 (6) : 553-9. doi: 10.12809/hkmj154557. Epub 2015 Nov 6.
  5. O M Selivanova, S Yu Grishin, A V Glyakina, A S Sadgyan, N I Ushakova, O V Galzitskaya. Analysis of Insulin Analogs and the Strategy of Their Further Development. Biochemistry (Mosc). 2018 Jan;83(Suppl 1):S146-S162. doi: 10.1134/S0006297918140122.
  6. Edyta Cichocka, Anna Wietchy, Katarzyna Nabrdalik, Janusz Gumprecht. Insulin therapy — new directions of research, Endokrynologia Polska, Tom/Volume 67; Numer/Number 3/2016. doi: 10.5603/EP.2016.0044.
  7. Adams GG, Meal A, Morgan PS, Alzahrani, QE, Zobel H, Lithgo R, et al. (2018) Characterisation of insulin analogues therapeutically available to patients. PLoS One. 2018 Mar 29;13(3):e0195010. doi: 10.1371/journal.pone.0195010. eCollection 2018.
  8. Wolfgang Landgraf, Juergen Sandow. Recombinant Human Insulins –Clinical Efficacy and Safety in Diabetes Therapy. Eur Endocrinol. 2016 Mar;12(1):12-17. doi: 10.17925/EE.2016.12.01.12. Epub 2016 Mar 15.
  9. James R LaSalle, Rachele Berria. Insulin therapy in type 2 diabetes mellitus: a practical approach for primary care physicians and other health care professionals. J Am Osteopath Assoc. 2013 Feb;113(2):152-62.
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Comment se faire dépister pour le diabète ?

Comment puis-je faire un test de dépistage du diabète

Comment se faire dépister pour le diabète?

Lisez la suite pour découvrir en quoi consiste un test de dépistage du diabète et les critères sur lesquels un diagnostic positif de diabète est basé.

Test de dépistage des diabètes de type 1 et de type 2

Découvrir si vous avez du diabète implique qu’un professionnel de santé prélève un échantillon de sang pour mesurer votre glycémie (taux de sucre dans le sang). Cette analyse de sang peut être réalisée dans un laboratoire médical :

  • après au moins 8 heures de jeûne ;
  • à tout moment de la journée ;
  • après avoir bu une boisson sucrée (75 g de glucose dilué dans de l’eau) après une période de jeûne d’au moins 8 heures (sans manger, sans boire d’alcool ni fumer) ; ce test, appelé test de tolérance au glucose oral (OGTT), doit être supervisé par un laboratoire [1,2,3,4,5].

Selon les dernières directives de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de la Fédération internationale du diabète (FID), le diabète peut vous être diagnostiqué si vos résultats d’analyses de sang montrent que :

  • votre taux de glycémie est de 126 mg/dl (7,0 mmol/l) ou plus, lorsque le test sanguin a été effectué à jeun ;
  • votre glycémie est de 200 mg/dl (11,1 mmol/l) ou plus, lorsque le test sanguin a été effectué à n’importe quel moment de la journée ;
  • votre glycémie est de 200 mg/dl (11,1 mmol/l) ou plus deux heures après l’OGTT ;
  • votre HbA1c (hémoglobine glyquée) est égale ou supérieure à 6,5 % (48 mmol/mol), que le test sanguin ait été effectué à jeun ou non. A noter que dans certains cas (p. ex. grossesse, carence en fer ou maladie de la rate, du foie ou du rein), les résultats d’HbA1c peuvent être erronés [1,2,3,4,5].
  • Les résultats doivent être confirmés en réalisant une ou plusieurs autres analyses de sang dans les 14 jours suivant la première analyse [1,2,3]. Si un diagnostic positif est confirmé, d’autres indicateurs peuvent alors être pris en compte et analysés pour déterminer s’il s’agit d’un diabète de type 1 ou diabète de type 2
  • l’âge ;
  • l’indice de masse corporelle (IMC) ;
  • les symptômes ;
  • la présence d’auto-anticorps dirigés contre les cellules productrices d’insuline du pancréas (cellules bêta de l’ilot de Langerhans) dans le sang [1,4,5].

Test de dépistage du prédiabète

Le test de dépistage du prédiabète (lorsqu’il existe un risque élevé de développer un diabète de type 2) peut également être réalisé au moyen d’une ou plusieurs analyses de sang [1,3,5].

Selon l’OMS et la plupart des organisations du diabète, les résultats de vos analyses de sang montrent un diagnostic positif de prédiabète lorsque :

  • votre glycémie à jeun est inférieure à 126 mg/dl (7,0 mmol/l), ET votre glycémie est comprise entre 140 et 200 mg/dl (7,8 à 11,1 mmol/l) deux heures après l’OGTT ;
  • votre glycémie à jeun est comprise entre 110 et 125 mg/dl (6,1 à 6,9 mmol/l) [5].

A noter que les critères de dépistage sont légèrement différents pour l’American Diabetes Association (ADA ; Association américaine du diabète) qui recommande le diagnostic du prédiabète avec des valeurs d’HbA1c comprises entre 5,7 et 6,4 % (39 à 47 mmol/mol) et/ou une glycémie à jeun comprise entre 100 et 125 mg/dl (5,6 à 6,9 mmol/l) [1,3].

Dépistage du diabète gestationnel

L’OMS et la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO), définissent le diabète gestationnel comme étant un diabète qui se développe ou qui est diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse (généralement après la 24e semaine) [2,3,5].

Les critères de dépistage pour un diagnostic positif de diabète gestationnel tels que définis par l’OMS sont les suivants :

  • une glycémie à jeun de 92 mg/dl (5,1 mmol/l) ou plus ;
  • un test de tolérance au glucose montrant une glycémie à 180 mg/dl (10,0 mmol/l) ou plus après une heure, et une glycémie à 153 mg/dl (8,5 mmol/l) ou plus après deux heures [2,3,5].

Si vous avez le moindre doute ou si vous avez des questions, il peut être utile de contacter votre médecin généraliste. 

Les références

  1. Karly Pippitt, Marlana Li, Holly E Gurgle. Diabetes Mellitus: Screening and Diagnosis. Am Fam Physician. 2016 Jan 15;93(2):103-9.
  2. A. Petersmann and al. Definition, Classification and Diagnosis of Diabetes Mellitus. Exp Clin Endocrinol Diabetes 2019; 127 (Suppl 1): S1–S7. doi: 10.1055/a-1018-9078.
  3. American Diabetes Association. Classification and Diagnosis of Diabetes: Standards of Medical Care in Diabetes-2020. Diabetes Care 2020; 43(Suppl. 1):S14–S31. doi : 10.2337/dc20-S002.
  4. L.A. Dimeglio, C. Evans-Molina, R.A.Oram. Type 1 diabetes. Lancet. 2018 June 16; 391(10138): 2449–2462. doi:10.1016/S0140-6736(18)31320-5.
  5. DF. Diabetes Atlas. 9th edition. 2019.
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Stress et diabète

Stress et diabète

Stress et diabète

Au cours des dernières années, un certain nombre d’études scientifiques ont étudié les effets potentiels du stress sur le diabète, et ont montré qu’il est possible d’apprendre à prévenir et à gérer le stress [1,2,3,4]. Dans cet article, vous trouverez des informations utiles sur la relation entre le diabète et le stress, ainsi que des recommandations qui peuvent vous aider à gérer les situations stressantes que vous pourriez rencontrer dans votre vie quotidienne.

Le diabète est-il une cause de stress?

Une étude récente portant sur près de 9 000 adultes a révélé que la prise en charge du diabète provoque de l’anxiété et du stress chez 45 % des personnes atteintes de cette maladie [1,5].

Devoir constamment surveiller la glycémie, suivre un régime spécifique, administrer de l’insuline et/ou prendre des médicaments par voie orale peut affecter lourdement le bien-être quotidien [2,4]. Les épisodes d’hypoglycémie, les changements de traitement et la familiarisation aux nouvelles technologies (p. ex. pompe à insuline ou système de surveillance continue de la glycémie) sont également des situations potentiellement stressantes [1,2].

Cependant, la façon dont les personnes réagissent à une situation ou un événement stressant diffère de l’une à l’autre [1,4]. Pour certains, le stress peut être ressenti positivement, par exemple lorsqu’il est perçu comme un défi [4] ! Les différences de réaction peuvent s’expliquer de plusieurs façons : le contexte dans lequel le stress se produit est un facteur important, mais il dépend également des antécédents personnels et de la possibilité de s’appuyer sur un environnement social de soutien [1,4].

Le stress a-t-il un effet sur la glycémie?

Le stress est l’une des réactions d’adaptation naturelles de l’organisme face à une situation qu’il considère d’une certaine manière comme menaçante [1,4].

En réponse, l’organisme se prépare à agir, le réflexe de fuite ou de lutte, et doit donc se recharger en énergie. Cela se fait notamment en produisant un certain nombre d’hormones du stress, comme le cortisol. Cette hormone favorise la libération de glucose (sucre) et de lipides (graisses) dans la circulation sanguine, ce qui augmente à son tour la glycémie, entraînant un déséquilibre glycémique qui peut être plus ou moins prolongé [1,4,5]. 

Cependant, les effets précis du stress sur la glycémie sont complexes et ne sont pas encore totalement compris [1,4,5]. Il existe des données probantes indiquant que seul le stress chronique a un impact sur la gestion de la glycémie, et donc sur les taux d’HbA1c [2].

De nombreuses études montrent également que l’influence du stress sur le diabète est plutôt indirecte. Le stress ou l’anxiété peuvent entraîner une réduction de l’attention au traitement et au mode de vie (tabagisme, consommation d’alcool, inactivité physique et régime déséquilibré), et donc une gestion moins attentive de la glycémie [1,3,4].

De plus, une étude publiée dans la revue médicale Diabetes Care a montré que toutes les situations stressantes n’ont pas nécessairement un impact négatif sur la gestion de la glycémie. Dans cette étude, il a été demandé aux participants de faire la distinction entre les événements stressants positifs (p. ex., se fiancer, la naissance d’un enfant ou changer d’emploi) et les événements stressants négatifs (p. ex., conflit ou décès d’un être cher) survenus dans leur vie au cours de l’année passée [4].

Les résultats ont montré que les personnes ayant une glycémie déséquilibrée avaient ressenti un stress perçu comme négatif, alors que celles ayant rapporté un stress positif avaient tendance à optimiser leur prise en charge du diabète [4] !

Conseils sur la façon de gérer le stress

Plusieurs études ont révélé que le stress peut être géré de plusieurs manières clés :

  • apprendre à reconnaître et à réduire les sources de stress, par exemple par le biais d’une relaxation musculaire progressive, d’exercices de respiration diaphragmatique, de la méditation et d’une projection mentale positive ;
  • essayer de se fixer des objectifs réalistes, mesurables et atteignables, par exemple en programmant une marche de 20 minutes 3 jours par semaine à la même heure de la journée ;
  • intégrer des activités de loisirs agréables dans la vie quotidienne ;
  • prendre des anxiolytiques ou des antidépresseurs (veillez à en parler avec votre MG et à obtenir une ordonnance avant de commencer un nouveau médicament) [1,2,3,4,5].

Les effets positifs de la gestion du stress favorisent le bien-être psychologique et, dans certains cas, pourraient également avoir un impact favorable sur la prise en charge de la glycémie. En effet, certaines études ont montré qu’apprendre à gérer le stress peut aider à optimiser la gestion de la glycémie [1,2,3,4,5].

 

Les références

  1. Hackett R.A. Type 2 diabetes mellitus and psychological stress — a modifiable risk factor. Nature Reviews Endocrinology, sept. 2017, volume 13, pages 547–560(2017). doi: 10.1038/nrendo.2017.64.
  2. Hilliard M.E. and al. Stress and A1c Among People with Diabetes Across the Lifespan. Curr Diab Rep. August 2016 ; 16(8): 67. doi:10.1007/s11892-016-0761-3.
  3. Surwit R.S and al. Stress Management Improves Long-Term Glycemic Control in Type 2 Diabetes. Diabetes Care. 2002 Jan;25(1):30-4. doi: 10.2337/diacare.25.1.30.
  4. Lloyd C.,Smith J., Weinger K. Stress and Diabetes: A Review of the Links. Diabetes Spectrum 2005 Apr; 18(2): 121-127. doi : 10.2337/diaspect.18.2.121
  5. Hackett R.A. and Steptoe A. Psychosocial Factors in Diabetes and Cardiovascular Risk. Curr Cardiol Rep. 2016 Oct;18(10):95. doi: 10.1007/s11886-016-0771-4.
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Diabète et cicatrisation des plaies

Pourquoi le diabète peut-il affecter la cicatrisation des plaies

Diabète et cicatrisation des plaies

Vivre avec le diabète signifie faire particulièrement attention en cas de plaies cutanées, car elles peuvent avoir tendance à cicatriser plus lentement [1,2,3,4,5]. Pourquoi cela se produit-il ? Existe-t-il des recommandations pour favoriser la cicatrisation des plaies ? Poursuivez la lecture pour découvrir les réponses à ces questions.

Les différents stades de la cicatrisation

La cicatrisation des plaies est un processus de réparation naturel que le corps déclenche spontanément lorsque la peau a subi une lésion [1,2,4].

Le processus de réparation des plaies cutanées se divise en plusieurs étapes :

  • hémostase (formation d’une croûte de sang coagulé recouvrant la surface de la plaie pour arrêter le saignement), qui commence immédiatement après l’apparition de la lésion ;
  • inflammation (un grand nombre de cellules de défense sont envoyées pour nettoyer la plaie et la protéger de l’infection), qui survient peu après la fin de la première étape ;
  • reconstruction/prolifération (formation de nouveaux vaisseaux sanguins et cellules cutanées pour reconstruire un nouveau tissu temporaire), qui commence environ trois jours après la lésion cutanée initiale ;
  • remodelage/maturation (formation de tissu cicatriciel et amélioration de son aspect final), qui débute généralement après 2 à 3 semaines et peut parfois durer plusieurs années, tandis que la structure cutanée retrouve progressivement son état avant la lésion, dans la mesure du possible [1,2,3,5].

Un large éventail de cellules et de molécules différentes sont impliquées dans chacune de ces étapes et travaillent ensemble pour réparer la peau [2,3,4,5].

Le diabète peut-il affecter la cicatrisation des plaies?

La cicatrisation des plaies est un processus complexe qui n’est pas encore tout à fait compris [1,2,5]. Cependant, de nombreuses études biologiques et cliniques ont permis de mieux comprendre ce qui peut avoir un impact négatif sur les différents stades de la cicatrisation des plaies cutanées [2]. Il a été montré que le diabète, en particulier, peut ralentir la cicatrisation des plaies [1,2,3,4,5].

Les études montrent que l’hyperglycémie peut causer au fil du temps, des lésions aux gros et petits vaisseaux sanguins. Cela peut, à son tour, entraîner une diminution de la circulation sanguine, fournissant un apport insuffisant d’oxygène au site de la plaie. Cela peut être préjudiciable à la cicatrisation des plaies, car la plupart des étapes du processus nécessitent de grandes quantités d’oxygène [1,2,3,4].

Chez les diabétiques, on peut observer une réduction de la production en quantité suffisante de cellules et de molécules qui favorisent la cicatrisation des plaies et défendent l’organisme contre les infections, et elles peuvent également présenter une capacité réduite à se multiplier et à fonctionner normalement [1,2,3,4,5].

Diabète : comment favoriser la cicatrisation chronique des plaies

Comme les études indiquent que le déséquilibre glycémique entraîne une cicatrisation des plaies plus lente et plus difficile, il est recommandé d’essayer de gérer votre diabète aussi soigneusement que possible [3,5].

Plusieurs études ont également montré qu’il existe plusieurs façons de favoriser la cicatrisation des plaies cutanées, notamment :

  • se mettre en position de repos pour éviter d’exercer une pression sur la plaie ;
  • traiter toute infection avec des antibiotiques appropriés prescrits par votre professionnel de santé ;
  • faire pratiquer des soins spécifiques par un(e) infirmier(ère) : débridement régulier de la plaie (retrait des tissus morts ou infectés) et/ou utilisation de pansements appropriés [3,4,5].

Dans la vie quotidienne, il est également recommandé de limiter, si possible, les facteurs qui peuvent ralentir le processus de cicatrisation. En effet, des études ont montré que le stress et ses affections associées (anxiété et dépression), une consommation excessive d’alcool et de tabac et une carence en certains nutriments (protéines, lipides, vitamines A, C, E et minéraux tels que le magnésium, le zinc, le fer et le cuivre) peuvent entraver la cicatrisation et vous rendre plus sujet aux infections [2].

 

Les références

  1. U.A. Okonkwo and L.A. DiPietro. Diabetes and Wound Angiogenesis. Int. J. Mol. Sci. 2017, 18, 1419; doi:10.3390/ijms18071419.
  2. S.Guo and L.A. DiPietro. Factors affecting wound healing. J Dent Res 89(3):219-229, 2010. doi: 10.1177/0022034509359125.
  3. E.Tsourdi et al. Current aspects in the pathophysiology and treatment of chronic wounds in diabetes mellitus. Biomed Res Int, April 2013;2013:385641. doi: 10.1155/2013/385641
  4. H Brem and M. Tomic-Canic. Cellular and molecular basis of wound healing in diabetes. J. Clin. Invest. 117:1219–1222 (2007). doi: 10.1172/JCI32169.
  5. G.Han and R.Ceilley. Chronic Wound Healing: A Review of Current Management and Treatments. jan. 2017. Adv Ther (2017) 34:599–610. doi: 10.1007/s12325-017-0478-y.
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Légumes et diabète: certains sont-ils recommandés et d’autres sont-ils à éviter?

Diabète et légumes: lesquels manger

Légumes et diabète: certains sont-ils recommandés et d’autres sont-ils à éviter?

Riches en fibres, minéraux, vitamines et antioxydants, et pauvres en graisses... Les légumes, y compris les légumineuses, ont de nombreux effets positifs sur notre santé [1,2,3]. En effet, la plupart des autorités de santé recommandent aux personnes vivant avec le diabète, tout comme la population en général, d’inclure des légumes dans leur alimentation quotidienne [1,2,3,4]. Quels sont les vertus des légumes et quels sont les meilleurs à manger pour en récolter tous les bienfaits ? Poursuivez la lecture pour le savoir.

Manger des légumes pour aider à prévenir et traiter le diabète de type 2

Plusieurs études cliniques ont montré qu’un régime alimentaire contenant une grande proportion d’aliments à base de plantes (légumes, mais aussi fruits, céréales complètes, légumineuses, noix et graines) réduit le risque de développer un diabète de type 2 [1,2]. Des études ont également montré qu’un régime principalement à base de plantes peut aider à :

  • réduire la quantité de médicament prise [1] ;
  • diminuer les taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) [1,2] ;
  • optimiser la gestion de la glycémie [1,2] ;
  • diminuer les taux de cholestérol [1,2] ;
  • prévenir et traiter certaines complications cardiaques et rénales [1,2] ;
  •  perdre du poids [1,2].

Le passage à un régime à base de plantes implique de limiter les quantités de produits animaux, d’aliments transformés et d’aliments raffinés, et surtout de manger plus de légumes de tous types et de toutes couleurs [1,2] :

  • légumes verts à feuilles ou crucifères (broccoli, épinards, chou, navet, etc.) ;
  • légumes rouges et oranges (tomates, carottes, poivrons rouges, courges, etc.) ;
  • légumes racines et autres légumes (oignons, salades, haricots verts, etc.) ;
  • légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots secs, etc.) [1,3].

La plupart des recommandations nutritionnelles préconisent d’essayer de manger une variété de différents types de légumes, de préférence frais et entiers, tous les jours, à chaque repas [3,4].

Diabète: certains légumes devraient-ils être consommés avec modération?

Bien que la plupart des légumes aient un index glycémique (IG) généralement faible, certaines plantes ont une teneur en glucides plus élevée et ont tendance à augmenter davantage les taux de glycémie [2,4,5]. C’est le cas par exemple avec :

  • les légumes féculents, tels que les pommes de terre ;
  • les patates douces ;
  • le maïs [3,4,5].

Comme les études ont montré que manger principalement des aliments à faible IG peut aider à maintenir la glycémie en équilibre, il peut être utile de ne manger que des quantités modérées de ces légumes si vous vivez avec le diabète [4].

Les références

  1. McMacken and S. Shah. A plant-based diet for the prevention and treatment of type 2 diabetes. J Geriatr Cardiol. 14(5): 342–354 ; mai 2017 ; doi: 10.11909/j.issn.1671-5411.2017.05.009.
  2. R.Polak, E.M Phillips and A.Campbell. Legumes: Health Benefits and Culinary Approaches to Increase Intake. Clinical Diabetes 33(4): 198-205 : octobre 2015 ; doi : 10,2337/diaclin.33.4.198.
  3. Joanne L Slavin, Beate Lloyd. Health benefits of fruits and vegetables. Adv Nutr. 2012 Jul 1;3(4):506-16. doi: 10.3945/an.112.002154.
  4. Alison Gray, Rebecca J Threlkeld, Kenneth R Feingold , Bradley Anawalt, Alison Boyce, George Chrousos, Wouter W de Herder, Kathleen Dungan, Ashley Grossman, Jerome M Hershman, Hans J Hofland, Gregory Kaltsas, Christian Koch, Peter Kopp , Márta Korbonits , Robert McLachlan, John E Morley , Maria New, Jonathan Purnell, Frederick Singer, Constantine A Stratakis , Dace L Trence , Don P Wilson, editors. Nutritional Recommendations for Individuals with Diabetes. In: Endotext [Internet]. South Dartmouth (MA): MDText.com, Inc.; 2000–. 2019 Oct 13. PMID: 25905243. Bookshelf ID: NBK279012.
  5. FS Atkinson, K Foster-Powell and J.C Brand-Miller. International Tables of Glycemic Index and Glycemic Load Values: 2008, Diabetes Care. 2008 Dec; 31(12): 2281–2283 ; doi: 10.2337/dc08-1239.
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Une nouvelle année scolaire commence: aider votre enfant à gérer son diabète à l’école

A new school year begins: helping your child manage their diabetes at school

A new school year begins: helping your child manage their diabetes at school

Pour aider votre enfant à commencer son nouveau trimestre en toute sécurité et à gérer son diabète tout au long de l’année scolaire, voici quelques recommandations que vous pourriez envisager de suivre.

Préparer le programme de soins individuelde votre enfant

Même si l’école de votre enfant compte déjà plusieurs étudiants atteints de diabète, il est probable que votre enfant, en fonction de son âge, de son tempérament et de son niveau d’indépendance, aura ses propres besoins particuliers en matière de traitement et de soins [1,2]. Pour cette raison, plusieurs directives de pratique clinique recommandent de rédiger un plan de soins individuel [1,2,3].

Le plan de soins individuel est un document détaillant les besoins spécifiques de votre enfant en matière de prise en charge du diabète à l’école. Vous pouvez le rédiger avec l’aide du médecin de votre enfant [1,2,3] et il inclura très probablement :

  • votre nom, le nom et la date de naissance de votre enfant, l’âge auquel votre enfant a reçu un diagnostic de diabète et le type de diabète [2] ;
  • votre numéro de téléphone, ainsi que les numéros du médecin de votre enfant et les numéros de téléphone d’urgence [2] ;
  • comment la glycémie de votre enfant est surveillée [2,3] ;
  • modes d’administration de l’insuline et/ou du médicament [2,3] ;
  • informations sur l’utilisation des dispositifs de surveillance de la glycémie et d’administration d’insuline [2] ;
  • symptômes et traitement de l’hypoglycémie et de l’hyperglycémie [2,3] ;
  • recommandations diététiques [2,3] ;
  • les précautions à prendre pendant l’exercice physique [2,3] ;
  • ce que votre enfant est capable de faire seul et ce pour quoi il a besoin d’aide [2] ;
  • votre déclaration de consentement permettant au personnel scolaire désigné de fournir des soins d’urgence à votre enfant [2].

Communiquer avec le personnel de l’école

Un conseil important que l’on vous encourage à suivre est de parler au personnel de l’école, en lui fournissant toutes les informations dont il a besoin pour aider votre enfant à gérer son diabète dès le tout premier jour d’école [2,3].

Il peut donc être judicieux, avant le début du trimestre d’ automne, d’organiser des rencontres avec le directeur, les enseignants, le personnel infirmier de l’école et peut-être d’autres personnes qui vont interagir avec votre enfant pendant l’année scolaire [1,2].

Il peut être utile d’utiliser cette réunion pour (ré)expliquer à tout le personnel concerné ce qu’est le diabète, ce qu’implique sa prise en charge et les mesures utiles à prendre [1,2,3,4] :

  • permettre à votre enfant de surveiller sa glycémie et de s’administrer de l’insuline à tout moment, sous la surveillance d’un adulte si nécessaire [2,3] ; 
  • permettre à votre enfant d’avoir toujours à portée de main (sur son banc ou dans son cartable) son dispositif de surveillance de la glycémie et une source de sucre à action rapide pour traiter l’hypoglycémie [1,2,3,4]. Les kits d’injection de glucagon doivent également être mis à disposition pour le traitement des hypoglycémies sévères et doivent être conservés au réfrigérateur [2,3] ;
  • vous informer sur la nourriture servie à la cantine de l’école (quantité de glucides, tailles des portions) et sur les activités scolaires [1,2,3] ;
  • permettre à votre enfant de manger et d’aller aux toilettes chaque fois que nécessaire [2,3] ;
  • fournir un accès à une zone propre et privée avec une source d’eau pour les soins personnels [1,2,3,4] ;
  • fournir un récipient pour objets tranchants et le matériel médical usagé, et un réfrigérateur ou un autre endroit frais pour stocker l’insuline [1,2,4] ;
  • permettre à votre enfant de voir le personnel infirmier ou le conseiller scolaire à tout moment [3] ;
  • prévoir des examens et tests si nécessaire [1,2].

Cette réunion vous donnera également l’occasion d’examiner le plan de soins individuel que vous aurez préparé au préalable [1,2].

Que mettre dans le cartable de votre enfant

Une autre recommandation provenant des directives cliniques est de s’assurer que votre enfant dispose toujours des éléments suivants à l’école :

  • dispositifs médicaux et/ou médicaments et tout manuel d’instructions ;
  • cubes de sucre, une boisson sucrée et une petite collation ;
  • son plan de soins individuel ;
  • un cahier pour consigner les mesures de glycémie et les événements médicaux (hypoglycémie et hyperglycémie) [2,3].

Enfin, pour s’assurer que l’année scolaire se déroule aussi bien que possible, il est judicieux de parler régulièrement au personnel de l’école. L’école doit vous informer de tout changement dans l’horaire de votre enfant (p. ex. activités sportives spécifiques ou repas spéciaux) et des taux de glycémie afin que vous puissiez ajuster le traitement de votre enfant et optimiser le contrôle glycémique [1,2,3].

 

Les références

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