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Hyperglycémie : définition, symptômes, traitement

Qu’est-ce que l’hyperglycémie

Hyperglycémie : définition, symptômes, traitement

Si vous avez récemment reçu un diagnostic de diabète, le mot hyperglycémie peut être une source de confusion pour vous et vos proches. Causes, symptômes et traitement : cet article vous aidera à comprendre que sont les épisodes d’hyperglycémie et comment les prévenir.

Qu’est-ce que l’hyperglycémie?

Le glucose dans le sang, également appelé glycémie, est la quantité de glucose (sucre) dans le sang. Son taux varie tout au long de la journée et de la nuit – augmentant et baissant légèrement – et est naturellement régulé par l’organisme pour ne pas dépasser certains seuils chez les personnes sans diabète [1,2,6].

Lorsque la glycémie est trop élevée, on parle d’hyperglycémie [1,2]. Le terme hyperglycémie est dérivé des mots grecs « hyper » (élevé/au-delà), « glykys » (sucré/sucre) et « haima » (sang) [3].

Lorsque l’hyperglycémie est récurrente et se prolonge dans le temps, elle est dite chronique. Cela se produit lorsqu’il n’y a pas assez d’insuline (l’hormone qui abaisse la glycémie) dans le sang et/ou que les cellules de l’organisme deviennent résistantes à l’action de l’insuline. De ce fait, le glucose s’accumule dans le sang, ce qui entraîne une augmentation de la glycémie [1,3,4,5,6].

L’hyperglycémie chronique est caractéristique du diabète non traité. À long terme, elle peut entraîner des complications telles que cicatrisation lente, rétinopathie (affections oculaires), neuropathie (atteinte nerveuse) et des complications artérielles, cardiaques et rénales [1,2,3,4,6].

Quel est le taux de glycémie qui indique une hyperglycémie diabétique?

La Fédération internationale du diabète (FID) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) considèrent que le diabète est présent si la glycémie est de 126 mg/dl (7,0 mmol/l) ou plus à jeun ou de 200 mg/dl (11,1 mmol/l) ou plus à tout moment de la journée en présence de symptômes d’hyperglycémie ou 2 heures après la prise d’un liquide contenant 75 g de glucose [3,4,5,7].

Signes et symptômes de l’hyperglycémie

Une glycémie modérément élevée ne présente généralement pas de symptômes perceptibles. Cependant, des taux de glycémie trop élevés peuvent entraîner l’apparition des signes et symptômes suivants :

  • mictions fréquentes et abondantes (polyurie) ;
  • soif intense (polydipsie) ;
  • fatigue et somnolence ;
  • perte de poids ;
  • nausées et étourdissement [1,2,3].

Traitement de l’hyperglycémie chronique

Selon votre type de diabète, différents traitements visant à « normaliser » la glycémie peuvent être mis en place avec l’aide d’un endocrinologue :

  • suivre un mode de vie spécifique (activité physique régulière avec une alimentation saine et équilibrée)
  • prendre un ou plusieurs médicaments hypoglycémiants (abaissant le glucose) en cas de diabète de type 2 ;
  • l’administration d’insuline si vous avez un diabète de type 1 ou dans le cas d’un diabète de type 2 lorsque les médicaments et les changements de mode de vie ne sont pas suffisants pour contrôler votre glycémie [3,5,7,8,9].

Les références

  1. Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG),Cologne,Germany. Hyperglycemia and hypoglycemia in type 1 diabetes. May 29, 2007; Last Update:June 29, 2017.
  2. Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG), Cologne, Germany. Hyperglycemia and hypoglycemia in type 2 diabetes. May 29, 2007; Last Update: January 11, 2018 Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG); 2006.
  3. Mouri MI, Badireddy M. Hyperglycemia. [Updated 2020 Sep 10]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing.
  4. A. Petersmann et al. Definition, Classification and Diagnosis of Diabetes Mellitus. Exp Clin Endocrinol Diabetes 2019; 127 (Suppl 1): S1–S7. doi: 10.1055/a-1018-9078.
  5. D. Giugliano. A.Ceriello and K. Espositio. Glucose metabolism and hyperglycemia. Am J Clin Nutr 2008;87(suppl):217S–22S.
  6. Hantzidiamantis PJ, Lappin SL. Physiology, Glucose. [Updated 2021 Sep 20]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2021 Jan-.
  7. IDF. Diabetes Atlas. 9th edition. 2019.
  8. Ceriello A, Colagiuri S. International Diabetes Federation guideline for management of postmeal glucose: a review of recommendations. Diabet Med. 2008 Oct;25(10):1151-6. doi: 10.1111/j.1464-5491.2008.02565.x. PMID: 19046192; PMCID: PMC2701558.
  9. S.E Inzucchi et al. Management of Hyperglycemia in Type 2 Diabetes: A Patient-Centered Approach. Diabete care, Vol. 35, june 2012. doi : 10.2337/dc12-0413
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Comment dormir avec une pompe à insuline ?

Comment dormir avec une pompe à insuline

Comment dormir avec une pompe à insuline

Les modèles les plus récents de pompe à insuline sont compacts, résistants, faciles à utiliser et équipés de nombreuses fonctionnalités utiles. Cela signifie qu’ils peuvent être portées sans compromettre le confort de l’utilisateur, même la nuit [1,2,3,4] ! Dans cet article, vous trouverez des informations et des conseils utiles sur la façon de profiter au mieux de votre sommeil avec une pompe à insuline.

Prendre en charge votre diabète la nuit avec une pompe à insuline

Depuis son introduction dans les années 1970, la technologie de pompe à insuline a fait d’énormes progrès, la rendant de plus en plus précise et fiable [1,2,4].

Aujourd’hui, certaines pompes peuvent être combinées avec un système de mesure du glucose en continu (MGC) qui mesure la glycémie toutes les 3 à 15 minutes (selon le système) via un capteur inséré sous la peau. Cela vous permet d’ajuster ou de programmer l’administration d’insuline en temps réel, en fonction de vos résultats de glycémie [1,3,5].

L’un des principaux avantages de l’utilisation d’une pompe à insuline combinée à un système de MGC est la fonction d’alarme. Cela vous alerte en cas d’ hyper ou d’hypoglycémie en émettant un signal sonore audible ou une vibration afin que vous puissiez effectuer les ajustements nécessaires [1,2,5].

Certaines pompes comprennent également la fonction « seuil de suspension » ou « seuil bas de suspension » Le capteur de MGC envoie automatiquement les résultats de glycémie à la pompe, qui utilise un algorithme pour suspendre l’administration d’insuline basale pendant une période précise (p. ex. 30 minutes) lorsque la glycémie chute en dessous d’une valeur prédéfinie (p. ex. 70 mg/dl) si le porteur de la pompe ne réagit pas à l’alerte d’hypoglycémie [3,5].

Plusieurs études ont montré que la possibilité d’ajuster ou de suspendre temporairement la dose d’insuline administrée en fonction de la glycémie actuelle pourrait réduire la survenue d’épisodes d’hypoglycémie nocturne [1,2,5,6].

En plus d’une fiabilité accrue, les pompes à insuline sont devenues plus ergonomiques. Grâce à leur petite taille, semblable à celle d’une boîte d’allumettes, elles peuvent être facilement portées pendant le sommeil [2,3].

Se préparer à dormir avec votre pompe à insuline

Avant de plonger dans un sommeil profond et paisible, il peut être utile de :

  • s’assurer que le capteur de MGC, l’ensemble de perfusion et la cartouche d’insuline dans le réservoir de la pompe sont tous correctement installés ;
  • vérifier les niveaux du réservoir d’insuline et le niveau de charge de la batterie ;
  • ajuster le débit basal de la pompe, si nécessaire [1,2,5,6].

Une autre bonne idée est de garder une pile de rechange à portée de main [2].

Il existe plusieurs façons de porter votre pompe confortablement la nuit, car la longueur du tube flexible entre le réservoir de la pompe et la canule (la tubulure intraveineuse) peut varier de 30 cm à 120 cm (sur les modèles actuels disponibles à partir de 2021). Avec un tube plus long, vous pouvez, par exemple, poser la pompe sur votre table de chevet ou sous votre oreiller. Si vous préférez la porter sur votre corps (dans votre poche de pyjama ou sur une ceinture spécialisée), vous pouvez opter pour un tube plus court [2].

Pompes à insuline : conçues pour rendre vos nuits plus sereines

L’interruption de l’approvisionnement en insuline due à des nœuds ou à d’autres obstructions de l’ensemble de perfusion peut entraîner une hyperglycémie [1,2,3]. Pour cette raison, les nouvelles pompes à insuline sont généralement équipées d’un certain nombre de fonctions de sécurité. Une alarme sonore audible peut être déclenchée :

  • si l’administration d’insuline est réduite ou interrompue ;
  • si le niveau du réservoir est insuffisant ;
  • si le niveau de la batterie est faible [1,2,4].

Il faut cependant noter qu’une pompe peut ne pas détecter une interruption de l’approvisionnement en insuline pendant plusieurs heures. De plus, la « fatigue liée aux alarmes » peut être ressentie en raison du nombre d’alertes ou d’alarmes répétées inappropriées [2,3,5].

Presque toutes les pompes à insuline modernes ont également une fonction de verrouillage. Cela désactive les commandes de la pompe, vous empêchant d’appuyer accidentellement sur un bouton pendant le sommeil [4].

Enfin, si vous passez sur la pompe à insuline pendant le sommeil, il n’y a pas de risque a priori d’endommager la pompe car elle peut être portée même pendant des activités sportives énergiques (p. ex., football, danse ou sauts à la corde) [2]. La résistance des pompes à certains chocs et changements de température doit également être démontrée par le fabricant avant leur mise sur le marché [3].

Sources :

  1. Brooke H McAdams, Ali A Rizvi. An Overview of Insulin Pumps and Glucose Sensors for the Generalist. J Clin Med. 2016 Jan 4;5(1):5. doi: 10.3390/jcm5010005.
  2. T. Torrance, V. Franklin and S. Greene. Insulin pumps. Arch Dis Child 2003;88:949–953. doi: 10.1136/adc.88.11.949.
  3. L. Heinemann and al. Insulin pump risks and benefits: a clinical appraisal of pump safety standards, adverse event reporting and research needs. A Joint Statement of the European Association for the Study of Diabetes and the American Diabetes Association Diabetes Technology Working Group. Diabetologia (2015) 58:862–870. doi : 10.1007/s00125-015-3513-z.
  4. F M Alsaleh, F J Smith, S Keady, K M G Taylor. Insulin pumps: from inception to the present and toward the future. J Clin Pharm Ther. 2010 Apr;35(2):127-38. doi: 10.1111/j.1365-2710.2009.01048.x.
  5. J.S Sherwood, S.J Russell and M.S Putman. New and Emerging Technologies in Type 1 Diabetes. Endocrinol Metab Clin N Am 49 (4)667–678,. doi: 10.1016/j.ecl.2020.07.006.
  6. A. Shiffrin. Nightime Continuous subcutaneous insulin infusion revisited. Diabetes Care. Volume 23 (5) :571-3 ; mai 2000, doi : 10.2337/diacare.23.5.571.
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Existe-t-il un remède pour le diabète de type 1?

type 1 diabetes cure

Existe-t-il un remède pour le diabète de type 1?

Plusieurs traitements visant à guérir le diabète de type 1 ont déjà été approuvés ou sont en cours d’essais. Un nombre croissant d’articles médicaux et scientifiques font référence à ces traitements comme remèdes potentiels [1]. Alors, la question est la suivante : est-ce qu’un remède pour le diabète de type 1 est déjà possible ou, du moins, à portée de main ?

Guérir le diabète de type 1 : raisons d’être optimistes

Chez les personnes atteintes de diabète de type 1, le système de défense de l’organisme détruit les cellules qui produisent l’insuline, les cellules bêta qui forment les îlots de Langerhans dispersés dans le pancréas. De ce fait, le pancréas ne peut plus produire d’insuline, l’hormone qui régule la glycémie [2,3,4,5,6].

Pour maintenir l’équilibre de leur glycémie – dans les limites supérieures définies – les personnes atteintes de diabète de type 1 doivent s’administrer de l’insuline quotidiennement. Cela fournit à l’organisme l’insuline dont il a besoin mais ne guérit pas le diabète de type 1 [2,3,4,5].

Cependant, les dernières avancées scientifiques donnent l’espoir qu’un remède pour le diabète de type 1 pourrait devenir une réalité [1,4,5,6]. Certains membres de la communauté scientifique parlent déjà de rémission du diabète de type 1 ; d’un point de vue médical, le mot « rémission » désigne une réduction des symptômes ou leur disparition complète en l’absence de médication ou de traitement chirurgical en cours [1].

Certains experts évoquent même la possibilité d’une « rémission complète ». Elle serait obtenue lorsque la glycémie est similaire à celle de la population générale (moins de 100 mg/dl à jeun et un taux d’HbA1c inférieur à 6,5 %) pendant une période d’au moins 1 an sans traitement (médicament, insuline) ni chirurgie [1].

Plusieurs traitements actuels peuvent permettre l’arrêt de l’insulinothérapie tout en normalisant le glucose sanguin, mais ne répondent pas à la définition de « rémission » décrite ci-dessus car ils nécessitent des traitements médicamenteux continus ou des interventions chirurgicales répétées [1,3].

Cependant, certains traitements encore en développement pour de futurs essais offriront potentiellement un accès à la rémission du diabète de type 1 [1].

Immunothérapie

L’immunothérapie pour le diabète de type 1 peut impliquer l’utilisation d’anticorps monoclonaux (AcM) : molécules conçues pour empêcher le système de défense de l’organisme de détruire ses cellules productrices d’insuline [2].

Les études cliniques ont montré que ce traitement est efficace pour retarder l’apparition du diabète de type 1 et, au moins à court terme, pour ralentir sa progression chez les personnes nouvellement diagnostiquées. Bien que prometteuse, l’immunothérapie nécessite encore une étude approfondie avant de pouvoir devenir un remède viable pour le diabète de type 1 [2].

Greffes de pancréas

Les greffes de pancréas ne sont pas neuves, elles ont été réalisées depuis la fin des années 1960 pour traiter le diabète de type 1 [7].

Des études ont montré que de nombreuses personnes atteintes de diabète de type 1, ayant subi une greffe de pancréas réussie, sans complications dues au rejet, ont atteint un équilibre glycémique sans administration d’insuline [3,8].

Cependant, malgré les nombreuses avancées réalisées ces dernières années, il reste encore un certain nombre de questions à traiter : le manque de donneurs, la complexité de l’opération, le risque élevé de rejet et de complications postopératoires, et les effets secondaires potentiels des médicaments immunosuppresseurs [3,8].

Greffe d’îlots de Langerhans d’un donneur

Les greffes d’îlots de Langerhans peuvent être proposées à certaines personnes atteintes de diabète de type 1, en particulier à celles atteintes de diabète fragile [4,5,6]. Des études ont montré qu’environ 60 % des personnes ayant reçu ce traitement n’avaient plus besoin d’insuline pour gérer leur glycémie 5 ans après la greffe [5].

Malheureusement, son application étendue est limitée, pour deux raisons principales. La première est la rareté des donneurs. La seconde est que les receveurs de greffes doivent alors prendre des immunosuppresseurs pour le reste de leur vie afin d’empêcher les systèmes de défense de leur organisme de détecter les cellules greffées et de les attaquer ; de plus, les médicaments anti-rejets ont plusieurs effets secondaires notables, dont une susceptibilité accrue aux infections [4,5,6].

Greffe de cellules bêta fonctionnelles

L’un des traitements les plus prometteurs pour le diabète de type 1 est la greffe de cellules qui ont été converties en cellules bêta productrices d’insuline en laboratoire. Ces cellules peuvent être préparées à partir de cellules souches ou d’autres types de cellules (p. ex. cellules hépatiques ou intestinales) [3,4,5,6].

Cependant, il existe de nombreux problèmes techniques et contraintes qui doivent être résolus avant que la greffe de cellules bêta puisse devenir une procédure standard [3,4,5,6].

Les références

  1. J.B Buse. How do we define cure of diabetes? 2009 Nov;32(11):2133-5. doi: 10.2337/dc09-9036.
  2. Qi Ke, Charles J Kroger, Matthew Clark, Roland M Tisch. Evolving Antibody Therapies for the Treatment of Type 1 Diabetes. Front Immunol. 2021 Feb 18;11:624568. doi: 10.3389/fimmu.2020.624568. eCollection 2020.
  3. Ryota Inoue, Kuniyuki Nishiyama, Jinghe Li, Daisuke Miyashita, Masato Ono, Yasuo Terauchi, Jun Shirakawa. The Feasibility and Applicability of Stem Cell Therapy for the Cure of Type 1 Diabetes. Cells. 2021 Jun 24;10(7):1589. doi: 10.3390/cells10071589.
  4. Stephanie Bourgeois, Toshiaki Sawatani, Annelore Van Mulders, Nico De Leu, Yves Heremans, Harry Heimberg, Miriam Cnop, Willem Staels. Towards a Functional Cure for Diabetes Using Stem Cell-Derived Beta Cells: Are We There Yet? Cells 2021 Jan 19;10(1):191. doi: 10.3390/cells10010191.
  5. Shuai Chen, Kechen Du, Chunlin Zou. Current progress in stem cell therapy for type 1 diabetes mellitus. Stem Cell Res Ther. 2020 Jul 8;11(1):275. doi: 10.1186/s13287-020-01793-6.
  6. Shengli Dong, Hongju Wu. Regenerating β cells of the pancreas - potential developments in diabetes treatment. Expert Opin Biol Ther. 2018 Feb;18(2):175-185. doi: 10.1080/14712598.2018.1402885. Epub 2017 Nov 13.
  7. Roberto Ferreira Meirelles Júnior, Paolo Salvalaggio, Alvaro Pacheco-Silva. Pancreas transplantation: review. Einstein (Sao Paulo). Apr-Jun 2015;13(2):305-9. doi: 10.1590/S1679-45082015RW3163.
  8. S Moassesfar, U Masharani, L A Frassetto, G L Szot, M Tavakol, P G Stock A M Posselt. A Comparative Analysis of the Safety, Efficacy, and Cost of Islet Versus Pancreas Transplantation in Nonuremic Patients With Type 1 Diabetes. Am J Transplant. 2016 Feb;16(2):518-26. doi: 10.1111/ajt.13536. Epub 2015 Nov 23.
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Diabète et maladie oculaire

Fille diabétique se cachant un oeil.

Vivre avec le diabète signifie prêter une attention particulière à la santé oculaire [1]. Avec le temps, il est possible de développer une maladie oculaire appelée rétinopathie diabétique. [1,2,3,4]. Qu’est-ce que la rétinopathie diabétique, quelles sont ses causes et ses symptômes ? Comment peut-on la prévenir et la traiter ? Lisez les réponses.

Définition et causes

Située à l’intérieur de l’arrière de l’œil, la rétine est composée de plusieurs couches de cellules nerveuses sensibles à la lumière. En transformant les signaux lumineux de notre environnement en impulsions nerveuses électriques et en les transmettant au cerveau, cela nous permet de voir [5,6].

La rétinopathie diabétique se caractérise par une série de lésions dans la rétine [2], principalement causée par :

  • la durée du diabète [1,2,4] ;
  • diabète déséquilibré (en particulier en cas d’hyperglycémie fréquente) [1,3,4] ;
  • hypertension artérielle [1,4].

C’est l’une des complications les plus fréquentes du diabète [3]. Heureusement, seule une minorité finit par développer une déficience visuelle [2].

Symptômes

La rétinopathie diabétique se développe généralement de façon asymptomatique pendant plusieurs années avant que la vision ne commence à décliner [1,2,3,4]. Il existe deux stades de la rétinopathie diabétique [1,2,3,4] :

  • le stade précoce, appelé rétinopathie diabétique non proliférante. À ce stade, il est fréquent de n’avoir aucun problème de vision, même si la rétine est devenue fragile : ses vaisseaux sanguins sont obstrués et commencent à fuir, ce qui finit par diminuer le flux sanguin vers certaines zones de la rétine. Des micro-anévrismes (dilatation des vaisseaux sanguins de la rétine) peuvent être observés [1,2,3] ;
  • le stade avancé, appelé rétinopathie proliférante. Pour compenser le manque d’apport sanguin, de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux se forment au niveau de la papille, de l’iris et de la rétine. Cela peut s’accompagner d’un œdème maculaire ; un gonflement ou un épaississement de la macula (le milieu de la rétine) dû à l’accumulation de liquide. Dans les cas plus avancés, il peut également y avoir un saignement à l’intérieur de l’œil, un décollement de la rétine ou un glaucome néovasculaire. A ce stade, plusieurs symptômes peuvent apparaître tels qu’une perte d’acuité visuelle et une distorsion d’image [1,2,3].

En l’absence de traitement, la rétinopathie diabétique peut entraîner la cécité. Pour prévenir l’apparition, il est recommandé par plusieurs études cliniques de consulter régulièrement un ophtalmologue. [1,2,3,4]

Diagnostic et dépistage

Le diagnostic de rétinopathie diabétique est posé par un examen du fond de l’œil, une procédure de routine réalisée par un ophtalmologue qui examine la rétine à l’arrière de vos yeux [3,4]. Il peut être utilisé pour détecter une rétinopathie, même asymptomatique [1,3].

Pour les adultes et les enfants de plus de 10 ans vivant avec un diabète de type 1, la plupart des directives recommandent qu’un examen complet soit effectué dans les 5 ans suivant le diagnostic initial de diabète et, en l’absence de rétinopathie, un réexamen au moins une fois par an [1,4].

Les directives pour le dépistage de la rétinopathie diabétique chez les personnes atteintes de diabète de type 2 peuvent différer d’un pays à l’autre : l’Association américaine du diabète (ADA) recommande de se soumettre à un dépistage dans les cinq ans suivant le diagnostic, tandis que la Société allemande du diabète (Deutsche Diabetes Gesellschaft, DDG) recommande d’être orienté vers un ophtalmologue dès que le diabète est diagnostiqué [1,4].

Le dépistage n’est pas obligatoire pour les femmes qui développent un diabète gestationnel pendant la grossesse [4]. Cependant, il est conseillé aux femmes enceintes avec un diabète préexistant de se soumettre à un examen du fond de l’œil au premier trimestre avec une surveillance étroite tout au long de la grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement [4].

Traitements

Le traitement au laser peut être utilisé pour prévenir la perte de vision due à la rétinopathie diabétique [1,2,3,4].

La vitrectomie, une intervention chirurgicale visant à retirer le vitré (la région derrière le cristallin) peut prévenir la perte de la vision, même chez les patients atteints de rétinopathie diabétique proliférante avancée [1].

Un autre traitement qui s’est avéré bénéfique pour les patients atteints de rétinopathie diabétique précoce et avancée est l’injection d’agents anti-VEGF (facteur de croissance endothélial anti-vasculaire) dans l’œil [1,2,3,4]. Les médicaments anti-VEGF testés dans les essais cliniques sont progressivement approuvés par les organismes réglementaires de plusieurs pays [3].

Même si ces différents traitements peuvent ralentir la progression de la rétinopathie diabétique et prévenir la perte de vision, il est judicieux de passer régulièrement des examens chez un ophtalmologue, tout en faisant attention à optimiser la prise en charge du diabète et de la pression artérielle pour prévenir les complications ophtalmologiques [1,2,4].

Les références

  1. A.N Kollias and M.W. Ulbig. Diabetic Retinopathy. Dtsch Arztebl Int 2010; 107(5): 75–84. doi: 10.3238/arztebl.2010.0075.
  2. J.M. Forbes and M.E. Cooper . Mechanisms of diabetic complications. Physiol Rev 93: 137–188, 2013. doi:10.1152/physrev.00045.2011.
  3. W. Wang and A.C. Y. Lo. Diabetic Retinopathy: Pathophysiology and Treatments. Int. J. Mol. Sci. 2018, 19, 1816. doi:10.3390/ijms19061816.
  4. R.A Gangwani , JX Lian, S. M McGhee, D. Wong, KKW Li. Diabetic retinopathy screening: global and local perspective. Hong Kong Med J 2016;22:486–95. doi : 10.12809/hkmj164844.
  5. Mrinalini Hoon, Haruhisa Okawa, Luca Della Santina, Rachel O L Wong. Functional Architecture of the Retina: Development and Disease. Prog Retin Eye Res. 2014 Sep;42:44-84. doi: 10.1016/j.preteyeres.2014.06.003. Epub 2014 Jun 28.
  6. H Kolb. The architecture of functional neural circuits in the vertebrate retina. The Proctor Lecture. Invest Ophthalmol Vis Sci. 1994 Apr;35(5):2385-404.
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Diabète et Noël

Que diner à Noël quand on est diabétique ?

Noël est synonyme de partage de repas de fête copieux en famille et entre amis. Être diabétique ne vous empêche pas de vous gâter de temps en temps et, comme le réveillon de Noël et le jour de Noël sont des périodes de plaisir, voici quelques idées pour réaliser de délicieuses recettes qui régaleront tous vos invités, sans compromettre la gestion de votre glycémie.

Comme les repas pendant les fêtes de Noël peuvent durer longtemps et que les conversations avec votre famille peuvent avoir un impact sur votre attention, vous devrez peut-être être plus attentif(-ve) à votre glycémie et adapter le traitement si nécessaire.

Diabète : ingrédients recommandés pour les recettes de Noël

Noël est synonyme de longs dîners et déjeuners, donc pour un repas sain, il vaut mieux choisir des recettes contenant la plus grande quantité possible de fruits et légumes. [1].

Vous pourriez envisager de créer vos menus de Noël autour de produits à base de poisson et de fruits de mer, qui sont d’excellentes sources de protéines, de minéraux et de vitamines essentielles, et pauvres en calories [2].

Idées de menu de Noël

Pourquoi ne pas commencer votre repas de fin d’année avec une entrée élégante en servant des fruits de mer comme des crustacés, des moules ou des noix de Saint-Jacques, qui sont aussi délicieux que bons pour la santé [2].

Pour le plat principal, préférez les poissons blancs (bar, morue, merlu, etc.), les poissons gras (saumon, truite, maquereau, hareng, etc.) ou les volailles, plutôt que de la viande rouge [2,3,4,5]. Si vous cuisinez un repas de Noël végétarien, ajoutez des champignons, qui sont riches en fibres et en nutriments [6].

Les légumes crucifères tels que le chou d’hiver et le brocoli ou les légumes de saison tels que la citrouille et le potiron sont un délicieux plat d’accompagnement servi avec des céréales complètes, comme le riz rouge et noir, du quinoa et du boulgour, des châtaignes ou des pommes de terre bouillies (mais en plus petite quantité et non frites) [1,7,8].

Les herbes, les agrumes et les baies rouges, tels que le citron et la canneberge, sont des ajouts délicieux qui contiennent des antioxydants [1,9,14].

Idées de gâteau et de dessert de Noël

Si vous souhaitez inclure une friandise à la fin du repas, vous avez l’embarras du choix ! Envisagez de faire une salade de fruits, par exemple avec des mangues, des oranges, des ananas, des bananes, des litchis, des pommes et des poires [1,10,11,12] ou de faire un gâteau de Noël avec de la poudre de cacao non sucrée et de la farine de noix de coco, en remplaçant le sucre blanc par du jus d’orange à la cannelle et le beurre par des noix moulues en pâte. Pour une touche déco finale et un look résolument festif, saupoudrez simplement votre gâteau de Noël de poudre de noix de coco et de baies rouges [9,10,13,14,15,16] !

 

Sources :

  1. Jia X, Zhong L, Song Y, Hu Y, Wang G, Sun S. Consumption of citrus and cruciferous vegetables with incident type 2 diabetes mellitus based on a meta-analysis of prospective study. Prim Care Diabetes. 2016 Aug;10(4):272-80.
  2. Bjørn Liaset, Jannike Øyen, Hélène Jacques, Karsten Kristiansen, Lise Madsen. Seafood intake and the development of obesity, insulin resistance and type 2 diabetes. Nutr Res Rev. 2019 Jun;32(1):146-167. doi: 10.1017/S0954422418000240. Epub 2019 Feb 7.
  3. Du H, Guo Y, Bennett DA, Bragg F, Bian Z, Chadni M, Yu C, Chen Y, Tan Y, Millwood IY, Gan W, Yang L, Yao P, Luo G, Li J, Qin Y, Lv J, Lin X, Key T, Chen J, Clarke R, Li L, Chen Z; China Kadoorie Biobank collaborative group. Red meat, poultry and fish consumption and risk of diabetes: a 9 year prospective cohort study of the China Kadoorie Biobank. Diabetologia. 2020 Apr;63(4):767-779.
  4. Pinal S Patel, Stephen J Sharp, Robert N Luben, Kay-Tee Khaw, Sheila A Bingham, Nicholas J Wareham, Nita G Forouhi. Association between type of dietary fish and seafood intake and the risk of incident type 2 diabetes: the European prospective investigation of cancer (EPIC)-Norfolk cohort study. Diabetes Care. 2009 Oct;32(10):1857-63. doi: 10.2337/dc09-0116. Epub 2009 Jul 10.
  5. Schwingshackl L, Hoffmann G, Lampousi AM, Knüppel S, Iqbal K, Schwedhelm C, Bechthold A, Schlesinger S, Boeing H. Food groups and risk of type 2 diabetes mellitus: a systematic review and meta-analysis of prospective studies. Eur J Epidemiol. 2017 May;32(5):363-375.
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  13. Greenberg JA. Chocolate intake and diabetes risk. Clin Nutr. 2015 Feb;34(1):129-33.
  14. Kaur G, Invally M, Khan MK, Jadhav P. A nutraceutical combination of Cinnamomum cassia &Nigella sativa for Type 1 diabetes mellitus. J Ayurveda Integr Med. 2018 Jan-Mar;9(1):27-37.
  15. Trinidad TP, Valdez DH, Loyola AS, Mallillin AC, Askali FC, Castillo JC, Masa DB. Glycaemic index of different coconut (Cocos nucifera)-flour products in normal and diabetic subjects. Br J Nutr. 2003 Sep;90(3):551-6.
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Injections d’insuline : où et comment injecter l’insuline

Insulin injections

Injections d’insuline

Si vous avez récemment reçu un diagnostic de diabète, ou si vous connaissez quelqu’un qui l’a, vous avez probablement beaucoup de questions. Un grand nombre de ces questions auront reçu des réponses de la part de votre équipe soignante du diabète.

Certaines d’entre elles peuvent concerner un nouveau médicament qui vous a été prescrit, appelé insuline. L’insuline est un médicament couramment utilisé par les diabétiques pour leur permettre de traiter leur affection [1].

Cet article vous expliquera ce qu’est l’insuline, pourquoi vous en avez besoin et comment vous l’administrer par le biais d’injections d’insuline.

Qu’est-ce que l’insuline ?

L’insuline est une hormone fabriquée par des cellules spécialisées dans un organe appelé pancréas [1, 2]. L’insuline régule les taux de glycémie — elle est libérée dans votre circulation sanguine et agit sur les cellules dans tout votre organisme en leur permettant d’absorber le glucose de votre sang [1, 2]. L’insuline régule également l’utilisation des glucides, des lipides et des protéines [2].

L’insuline a été isolée et purifiée pour la première fois en 1921 [2]. Les scientifiques ayant mené les expériences qui ont prouvé que ce nouveau produit chimique pouvait abaisser les taux de glycémie ont remporté le prix Nobel de médecine en 1923 [2]. Vous pouvez en savoir plus sur la découverte de l’insuline dans notre brève histoire de l’insuline.

L’insuline est un médicament très fréquemment utilisé dans le monde entier. On estime que 150 à 200 millions de patients utilisent de l’insuline dans le monde [3].

 

Que sont les injections d’insuline ?

Des millions de personnes s’injectent de l’insuline chaque jour [4]. Contrairement à certains médicaments qui peuvent être pris sous forme de comprimés ou avalés sous forme liquide, l’insuline doit être administrée par voie sous-cutanée, intraveineuse et intramusculaire [1].

Les diabétiques administrent le plus souvent de l’insuline par voie sous-cutanée, en utilisant une aiguille fixée à une seringue ou un stylo à insuline pour injecter l’hormone sous la peau, ou en utilisant une pompe à insuline [1].

Quel type de diabète nécessite des injections d’insuline ?

Il existe différents types de diabète. Pour certains types de diabète, l’insulinothérapie est absolument vitale, tandis que d’autres peuvent ou non être traitées par insuline. Cela peut dépendre de facteurs tels que la façon dont l’affection a répondu à d’autres traitements, thérapies ou mesures préventives [1, 4].

Diabète de type 1

Dans le diabète de type 1, les cellules productrices d’insuline du pancréas sont détruites par le système immunitaire de l’organisme, un traumatisme ou une lésion du pancréas [1]. Cela entraîne un manque d’insuline qui ne peut être résolu qu’en remplaçant l’hormone de régulation de la glycémie par l’insulinothérapie.

L’insuline est toujours nécessaire dans le diabète de type 1 [1, 3]. Pour les personnes atteintes de diabète de type 1, l’insulinothérapie est essentielle [1].

Diabète de type 2

Dans le diabète de type 2, les cellules de l’organisme deviennent résistantes à l’insuline [1]. La cause exacte du diabète de type 2 est inconnue, mais des facteurs tels que la génétique ou l’obésité jouent un rôle. Le pancréas tente de contrer cette résistance en produisant de plus en plus d’insuline — cependant, cela finit par entraîner l’épuisement des cellules productrices d’insuline aux stades ultérieurs du diabète de type 2 [1].

L’insuline est parfois nécessaire pour le diabète de type 2. Il s’agit de l’un des nombreux traitements disponibles pour les personnes atteintes de diabète de type 2 [1, 3].

Diabète gestationnel

Le diabète gestationnel se développe pendant la grossesse. Il peut être traité par des modifications du régime alimentaire et de l’exercice, mais l’insuline peut être nécessaire si le régime alimentaire et l’exercice ne parviennent pas à contrôler la glycémie [1].

Diabète de type adulte chez le jeune (MODY)

Le diabète de type adulte chez le jeune (maturity onset diabetes of the young, MODY) est une maladie héréditaire dans laquelle une mutation génétique empêche les cellules pancréatiques de sécréter l’insuline correctement. Il peut être traité par des médicaments appelés sulfonylurées, mais l’insuline peut être nécessaire [1].

Quels types d’insuline existent ?

Les insulines peuvent être classées de différentes manières. L’une de ces façons est la vitesse à laquelle l’insuline agit une fois injectée [7] :

  • Insuline à action rapide : action maximale en 30 minutes, dure 3 à 5 heures. Les insulines à action rapide sont généralement utilisées avant les repas et toujours parallèlement aux insulines à action brève ou prolongée tout au long de la journée pour gérer les taux de glycémie.
  • Insuline à action brève : action maximale en 90 à 120 minutes, dure 6 à 8 heures. Ces insulines sont prises avant les repas. La nourriture est nécessaire dans les 30 minutes suivant son administration pour éviter une hypoglycémie.
  • Insuline à action intermédiaire : action maximale en 4 à 8 heures. Elle aide à gérer les taux de glycémie tout au long de la journée et est généralement prise deux fois par jour.
  • Insuline à action prolongée : agit sur 12 à 24 heures. La longue durée d’action de ces types d’insuline permet d’obtenir un effet plateau et de réduire la fréquence d’administration tout au long de la journée. Elle est généralement prise le soir, après les repas.

L’insuline est également disponible sous forme de mélange d’insuline à action rapide ou brève et d’insuline à action intermédiaire ou prolongée [5]. C’est ce qu’on appelle l’insuline prémélangée [5].

where to apply insuline

Où puis-je m’injecter de l’insuline ?

Où puis-je m’injecter de l’insuline ?

L’insuline est le plus souvent injectée dans la graisse sous-cutanée, juste sous la peau : on parle d’injection sous-cutanée [1, 4]. L’injection sous la peau est considérée comme plus facile et plus pratique que d’autres méthodes d’injection, comme par voie intraveineuse (dans une veine) ou intramusculaire (dans un muscle) [1].

Les sites recommandés pour l’injection d’insuline sont l’abdomen, les cuisses, les fesses et le haut des bras [4, 6].

Tous les sites ne sont pas adaptés à toutes les personnes qui doivent s’injecter de l’insuline. Par exemple, les injections abdominales ne conviennent pas aux personnes qui ne peuvent pas pincer 1,5 cm de graisse à injecter, comme les jeunes enfants ou les personnes musclées [4].

Une « rotation » des sites d’injection est également recommandée : autrement dit, il est conseillé de ne pas procéder à des injections répétées au même endroit, afin de réduire les complications pouvant survenir lors de l’injection, telles que la formation de cicatrices ou de dépôts graisseux [4, 6]. Cependant, il convient de noter que l’insuline est absorbée différemment selon les sites [4]. Il est donc conseillé de procéder à une rotation dans une zone définie [4].

Comment utiliser les injections d’insuline

Les injections d’insuline peuvent être administrées à l’aide d’une aiguille et d’une seringue [4, 6]. Elles peuvent également être faites à l’aide d’un dispositif appelé stylo à insuline qui fonctionne comme une seringue, mais qui contient l’insuline dans une cartouche préremplie [3].

Avant ouverture, les flacons et les stylos doivent être conservés au réfrigérateur [4]. Après ouverture, les stylos doivent être conservés à température ambiante, tandis que les flacons peuvent être conservés dans ou hors du réfrigérateur [4].

La technique d’injection d’insuline vous sera enseignée par votre équipe soignante. Cependant, elle prévoit généralement les étapes suivantes [4] :

  • amorcez la seringue ou le stylo avec deux unités d’insuline ;
  • en tenant la seringue verticalement avec l’aiguille pointée vers le haut, tapotez le corps de la seringue avec votre doigt pour expulser les bulles d’air, suivi de l’expulsion de deux unités supplémentaires d’insuline ;
  • sélectionnez la dose réelle nécessaire ;
  • choisissez votre site d’injection (comme le bras, l’abdomen, la cuisse ou une fesse) ;
  • nettoyez la peau du site d’injection avec un tampon imbibé d’alcool ;
  • pincez la peau entre le pouce et l’index, tournez légèrement pour vous assurer de ne pas serrer le muscle ;
  • insérez l’aiguille à 45 degrés (ceci est approprié pour les zones où la graisse est moins importante, ce qui permet d’éviter une injection intramusculaire d’insuline). L’angle d’injection peut varier en fonction de la zone d’injection : un angle de 90° est approprié pour les zones présentant plus de graisse ;
  • injectez l’insuline, puis desserrez les doigts avant de retirer l’aiguille ;
  • après l’injection, exercez une légère pression pour minimiser les ecchymoses.

Votre équipe soignante vous expliquera comment utiliser correctement les injections d’insuline.

D’autres dispositifs peuvent être utilisés pour administrer l’insuline, notamment des pompes à insuline [3].

Effets secondaires de l’injection d’insuline

Chaque médicament peut avoir des effets secondaires, et l’insuline n’est pas différente.

Les effets secondaires des injections d’insuline peuvent être divisés entre les effets de l’insuline sur l’organisme et les effets de l’injection [1].

Les effets de l’insuline sur l’organisme peuvent inclure une hypoglycémie et une prise de poids [1]. Dans de rares cas, ils peuvent inclure des perturbations électrolytiques telles qu’une hypokaliémie [1].

Les effets secondaires de l’injection peuvent comprendre une douleur au niveau du site d’injection et une affection appelée lipodystrophie, qui provoque un perte de tissu cutané ou un gonflement de la peau [1, 4, 6].

Injections d’insuline : un résumé

Les injections d’insuline sont un traitement important pour les personnes diabétiques [1]. Votre équipe soignante vous apprendra comment gérer votre diabète à l’aide d’insuline et comment l’injecter correctement et efficacement.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples informations sur l’insuline, les injections ou sur la gestion efficace de votre diabète, votre équipe soignante sera en mesure de vous orienter dans la bonne direction.

Sources :

  1. Thota S, Akbar A. “Insulin.” [Updated 2021 Jul 16]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2022 Jan-.
  2. Wilcox G. “Insulin and insulin resistance.” Clin Biochem Rev. 2005; 26(2):19-39.
  3. Buse JB, Davies MJ, Frier BM, et al. “100 years on: the impact of the discovery of insulin on clinical outcomes.” BMJ Open Diabetes Research and Care 2021; 9:e002373. DOI: 10.1136/bmjdrc-2021-002373
  4. Dolinar, Richard. “The Importance of Good Insulin Injection Practices in Diabetes Management.” US Endocrinology, 2009; 5(1):49-52 DOI: 10.17925/USE.2009.05.1.49
  5. Kalra S, Czupryniak L, Kilov G, et al. “Expert Opinion: Patient Selection for Premixed Insulin Formulations in Diabetes Care.” Diabetes Ther. 2018; 9(6): 2185-2199. DOI:10.1007/s13300-018-0521-2
  6. Anders H. Frid, MD; Gillian Kreugel, DSN; Giorgio Grassi, MD; Serge Halimi, MD; Debbie Hicks, DSN; Laurence J. Hirsch, MD; Mike J. Smith, DSN; Regine Wellhoener, MD; Bruce W. Bode, MD; Irl B. Hirsch, MD; Sanjay Kalra, MD; Linong Ji, MD; and Kenneth W. Strauss, MD. “New Insulin Delivery Recommendations.” Mayo Clin Proc. n September 2016; 91(9):1231-1255
  7. O M Selivanova, S Yu Grishin, A V Glyakina, A S Sadgyan, N I Ushakova, O V Galzitskaya. Analysis of Insulin Analogs and the Strategy of Their Further Development. Biochemistry (Mosc). 2018 Jan;83(Suppl 1):S146-S162. doi: 10.1134/S0006297918140122
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Le passage à une pompe à insuline est-il une bonne idée ?

Dois-je opter pour une pompe à insuline ?

Comme alternative à plusieurs injections quotidiennes, une pompe à insuline peut vous être prescrite en fonction de votre profil médical et de votre mode de vie [1,2]. Envisagez-vous de passer à une pompe ? Voici quelques informations que vous pourriez trouver utiles.

Qu’est-ce qu’une pompe à insuline ?

Une pompe à insuline est un appareil électronique portable et discret qui délivre des doses d’insuline à action rapide en continu à intervalles réguliers [2,3,4]. Une conception de pompe standard est constituée d’un petit moteur fonctionnant sur batterie, d’un mécanisme de contrôle informatisé et d’un réservoir d’insuline relié par une tubulure à une canule implantée sous la peau [2,3]. Plus récemment, un autre type a également émergé : la pompe patch sans fil, où le set de perfusion adhère à la peau [2,4].

Qui bénéficie d’une pompe à insuline ?

Diabète de type 1

Un certain nombre d’études cliniques chez des enfants, adolescents et adultes vivant avec un diabète de type 1 ont montré que le passage à une pompe à insuline offre plusieurs avantages [2]. Ces études ont établi qu’en plus d’améliorer la qualité de vie et l’équilibre glycémique en abaissant l’hémoglobine glyquée (HbA1c), la pompe peut également réduire les besoins quotidiens en insuline et les épisodes d’hypoglycémie [1,2,5].

En raison des avantages de la pompe à insuline pour la prise en charge du diabète de type 1, par rapport aux injections quotidiennes multiples, l’Institut national de la santé et des soins (National Institute for Health and Care Excellence, NICE), la Société Francophone du Diabète (SFD) et l’Association américaine du diabète (American Association of Diabetes, ADA) recommandent aux personnes ayant des taux de glycémie déséquilibrés et à celles qui trouvent les injections conventionnelles difficiles dans le cadre de leur vie professionnelle et/ou sociale de passer à la pompe [2,3]. Les pompes à insuline sont également généralement recommandées comme traitement de première intention pour les enfants [2].

Diabète de type 2

L’utilisation d’une pompe à insuline dans le diabète de type 2 est encore en débat [6]. Cependant, le passage à la pompe, par opposition à de multiples injections quotidiennes, peut être approprié si vous présentez une résistance élevée à l’insuline et/ou si vous avez des besoins en insuline malgré une posologie d’insuline suffisante et si vous respectez les recommandations en matière de régime alimentaire et d’exercice [2,6].

Femmes enceintes

Bien qu’il n’y ait pas de preuve du bénéfice d’une pompe à insuline au lieu de multiples injections quotidiennes chez les femmes enceintes vivant avec le diabète, l’utilisation d’une pompe à insuline est généralement recommandée pour optimiser l’équilibre glycémique [2,6]. Ce traitement peut les aider à gérer leur glycémie pendant la grossesse, une période où les besoins en insuline augmentent et varient considérablement [2,6].

Conditions d’éligibilité à une pompe à insuline

Plusieurs facteurs peuvent être pris en compte pour déterminer si vous êtes un(e) bon(ne) candidat(e) pour une pompe à insuline [3,6]. En particulier, l’utilisation d’une pompe à insuline n’est pas recommandée en cas de rétinopathie proliférative non traitée, de trouble psychiatrique sévère ou d’invalidité mentale ou physique pouvant altérer votre capacité à utiliser le dispositif [3,6].

Votre motivation est également un facteur déterminant pour savoir si vous tirerez profit de l’utilisation d’une pompe [3,6], il vous sera donc demandé de :

  • participer à une formation pratique avec une équipe médicale spécialisée [3] ;
  • passer des visites de suivi régulières [1] ;
  • surveiller fréquemment votre glycémie (4 à 6 fois par jour) [1,3,6] ;
  • apprendre à calculer la teneur en glucides de vos repas et à ajuster les doses d’insuline en conséquence [1,3].

Depuis son développement initial à la fin des années 1970, le traitement par pompe à insuline a continué à évoluer et à faciliter la prise en charge du diabète [1,4]. Si vous souhaitez essayer une pompe à insuline, il est conseillé d’en parler à votre médecin ou de prendre rendez-vous avec des professionnels de la pompe à insuline qui peuvent vous conseiller et vous guider dans le processus [3].

Sources :

  1. Sherr J, Tamborlane WV. Past, present, and future of insulin pump therapy: better shot at diabetes control. Mt Sinai J Med. 2008;75(4):352-361. doi:10.1002/msj.20055.
  2. Pozzilli P and al. Continuous subcutaneous insulin infusion in diabetes: patient populations, safety, efficacy, and pharmacoeconomics. Diabetes Metab Res Rev. 2016;32(1):21-39 ; doi:10.1002/dmrr.2653.
  3. Pickup JC and al. Insulin-Pump Therapy for Type 1 Diabetes Mellitus. NEJM 2012;366:1616-24.
  4. Andrew Fry. Insulin delivery device technology 2012: where are we after 90 years? J Diabetes Sci Technol. 2012 Jul 1;6(4):947-53. doi: 10.1177/193229681200600428.
  5. Karges B, Schwandt A, Heidtmann B, et al. Association of Insulin Pump Therapy vs Insulin Injection Therapy With Severe Hypoglycemia, Ketoacidosis, and Glycemic Control Among Children, Adolescents, and Young Adults With Type 1 Diabetes. JAMA. 2017;318(14):1358-1366. doi:10.1001/jama.2017.13994.
  6. Reznik Y. and Cohen O. Insulin Pump for Type 2 Diabetes- Use and misuse of continuous subcutaneous insulin infusion in type 2 diabetes. Diabetes Care. 2013 Aug; 36 (Suppl 2): S219–S225, 17 juillet 2013; doi: 10.2337/dcS13-2027.
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Continuons à mettre en lumière le diabète

C'est différent pour chacun, mais jamais facile.

Près de 500 millions de personnes vivent actuellement avec le diabète dans le monde et l'accès à l'insuline et aux soins du diabète reste un défi pour beaucoup.

Au cours de ce #moisdudiabète, nous voulons contribuer à sensibiliser les gens à la vie avec le diabète et à favoriser l'accès aux soins.

Car si ce n'est pas maintenant, quand ? ?

Combien de personnes vivent avec le diabète dans le monde?

463 millions : c’est le nombre de personnes diabétiques âgées de 20 à 79 ans dans le monde, soit 1 adulte sur 11.

Mais dans le détail, où en sommes-nous avec le diabète en 2020 ? Quel est le profil des personnes diabétiques et dans quelles régions du monde vivent-elles ?

Pour en savoir plus, consultez notre article

Notre engagement

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VitalAire s'engage à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de diabète.

Nos équipes de soins à domicile fournissent à nos patients et à leurs proches une éducation, un soutien et une personnalisation des soins.

Notre mission: rendre le diabète plus facile à vivre.

VitalAire est désormais votre partenaire dans le traitement et la prise en charge du diabète

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La différence entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2

Différences entre diabète type 1 et type 2

Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 partagent le symptôme commun de l’hyperglycémie chronique, c’est-à-dire trop de sucre dans le sang, mais ils présentent également de nombreuses différences [1,2]. Causes, symptômes et traitement : lisez la suite pour découvrir ce qui différencie le diabète de type 1 du diabète de type 2.

Deux causes très différentes

L’insuline est une hormone produite dans le pancréas. Son rôle est de réguler les taux de glucose (glycémie) [3,4].

Le diabète de type 2 survient lorsque l’organisme cesse d’utiliser l’insuline correctement et que le pancréas ne peut pas produire suffisamment d’insuline pour compenser le déficit [1,2,4,5].

Contrairement au diabète de type 2, le diabète de type 1 est une maladie auto-immune dans laquelle l’organisme ne produit plus d’insuline du tout, car les anticorps détruisent les cellules pancréatiques responsables de sa production [1,2].

La prédisposition génétique favorise le développement du diabète de type 2 et, à un moindre degré, du diabète de type 1 [1,5]. En effet, le risque de diabète de type 2 est estimé à environ 40 % lorsque l’un des parents est atteint de diabète de type 2, contre seulement 5 % pour le diabète de type 1 lorsqu’au moins l’un des parents en est atteint [5].

Cependant, l’hérédité n’est pas le seul déclencheur du diabète de type 2, car il dépend également largement du mode de vie : un mode de vie principalement sédentaire avec un régime riche en calories et un manque de sommeil, conduisant souvent à un surpoids [4,5,6].

Les chercheurs et experts internationaux supposent que divers facteurs environnementaux peuvent également être impliqués dans le développement du diabète de type 1, mais n’ont pas encore pu les identifier clairement [1,5].

Symptômes similaires

Les symptômes de l’hyperglycémie sont retrouvés dans les deux types de diabète : miction abondante (polyurie), soif constante (polydipsie) et, parfois, faim excessive (polyphagie) et vision trouble [1].

Le diabète de type 2 est unique en ce qu’il peut se développer sur plusieurs années sans symptômes visibles ou avec seulement des signes légers [1,4,6]. De nombreuses personnes découvrent par hasard qu’elles sont atteintes de diabète de type 2 lorsqu’elle effectuent des analyses de sang pour d’autres raisons [6].

Le diagnostic repose sur les mêmes critères pour les deux types de diabète : la mesure de la glycémie (soit à jeun, à tout moment de la journée, soit après la prise de 75 g de glucose) et de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) par une analyse de sang [1,2].

Différents traitements

Les personnes atteintes de diabète de type 1 auront systématiquement besoin d’une insulinothérapie administrée par stylo, seringue ou pompe à insuline [2,5].

Le traitement initial du diabète de type 2 implique une transition vers un mode de vie sain, avec une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une perte de poids [2,4,5]. Si cela ne permet pas de stabiliser la glycémie, une prescription de médicaments antidiabétiques ou d’insulinothérapie peut être proposée [2,4,5].

Répartition des deux types de diabète dans l’ensemble de la population

Le diabète de type 1, représentant 5 à 10 % de tous les cas de diabète, survient principalement dans l’enfance et l’adolescence, mais peut également apparaître à l’âge adulte [1,2].

Le diabète de type 2 représente 90 à 95 % de toutes les personnes atteintes de diabète, principalement des adultes [1,2].

Une autre différence notable entre les deux types de diabète est que si une proportion significative de personnes atteintes de diabète de type 2 sont en surpoids, obèses ou de poids normal avec un excès de graisse abdominale, les personnes atteintes de diabète de type 1 sont généralement dans la plage de poids normal [1,2].

Sources :

  1. American Diabetes Association. Diagnosis and classification of diabetes mellitus. Diabetes Care 2013 Jan; Vol.36 Supplement 1:S67-74. ; doi: 10.2337/dc13-S067.
  2. A. Petersmann et al. Definition, Classification and Diagnosis of Diabetes Mellitus. Exp Clin Endocrinol Diabetes 2019; 127 (Suppl 1): S1–S7 ; doi : 10.1055/a-1018-9078.
  3. A H Khan, J E Pessin. Insulin regulation of glucose uptake: a complex interplay of intracellular signalling pathways. Diabetologia. 2002 Nov;45(11):1475-83. doi: 10.1007/s00125-002-0974-7. Epub 2002 Oct 18.
  4. Andreas F H Pfeiffer, Harald H Klein. The treatment of type 2 diabetes. Dtsch Arztebl Int. 2014 Jan 31;111(5):69-81; quiz 82. doi: 10.3238/arztebl.2014.0069.
  5. JS Skyler et al. Differentiation of Diabetes by Pathophysiology, Natural History,and Prognosis. Diabetes 2017;66:241–255 | DOI: 10.2337/db16-0806.
  6. Samantha Roberts, Eleanor Barry, Dawn Craig , Mara Airoldi, Gwyn Bevan, Trisha Greenhalgh. Preventing type 2 diabetes: systematic review of studies of cost-effectiveness of lifestyle programmes and metformin, with and without screening, for pre-diabetes. BMJ Open. 2017 Nov 15;7(11):e017184. doi: 10.1136/bmjopen-2017-017184
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Diabète et voyages en avion : préparation avant de prendre l’avion

Voyager en étant diabétique

Traverser des océans, des continents et des fuseaux horaires... Si vous prévoyez un long vol, un voyage à l’étranger ou un voyage d’affaires, vous vous demandez probablement ce qu’il est conseillé de faire avant de quitter votre domicile, avant de passer par la sécurité de l’aéroport et pendant le vol. Lisez la suite pour découvrir quelques recommandations importantes pour les voyages en avion avec un diabète.

Guide pour les voyages en avion

Si vous vivez avec un diabète, il est conseillé de planifier vos voyages en avion bien à l’avance. La première étape consiste à prendre rendez-vous avec votre médecin, si possible au moins 6 semaines avant de partir pour l’aéroport [1,2]. Cette consultation vous permettra de :

  • mettre à jour vos vaccinations, en particulier celles recommandées pour votre pays de destination [2] ;
  • obtenir un certificat médical pour le diabète et une ordonnance détaillant les fournitures médicales et/ou les médicaments que vous emporterez [1,2,3] ;
  • obtenir des conseils de votre médecin sur les ajustements que vous pourriez avoir besoin d’apporter à votre traitement [1,2].

Au fur et à mesure que vous vous rapprochez de votre vol, il peut également être utile de :

  • noter les coordonnées des services aux diabétiques disponibles sur votre lieu de destination et où se trouvent les fournitures médicales et les médicaments [2] ;
  • contacter votre compagnie aérienne si vous avez besoin d’un ou de plusieurs repas spécifiques en vol [2,3,4] ;
  • obtenir ou faire une « carte de diabétique » expliquant votre état et ce qu’il faut faire si vous vous évanouissez, ainsi qu’un numéro de téléphone d’urgence [3,4].

Que devrez-vous emporter ?

Voici une liste des articles recommandés pour les voyages en avion si vous vivez avec le diabète :

  • passeport, certificat d’assurance de voyage, certificat médical, ordonnance, « carte de diabétique » et carnet de vaccination international [2,3,4] ;
  • antidiabétiques [2,3] ;
  • matériel d’administration d’insuline (pompe, stylo ou seringues et aiguilles) [2,3]. Si vous utilisez une pompe, il est judicieux d’apporter également un stylo ou des seringues et des aiguilles à utiliser en cas de dysfonctionnement de la pompe [1,2,4] ;
  • votre équipement de mesure de la glycémie (glucomètre, bandelettes réactives, moniteur de glucose en continu [Continuous Glucose Monitoring, CGM]) [2,3]. Si vous utilisez un CGM, il est également judicieux d’apporter un glucomètre de secours [2] ;
  • des flacons et/ou des cartouches d’insuline à action rapide et à action prolongée [2,4] ;
  • une batterie de rechange pour chacun de vos appareils [2,3,4] ;
  • une trousse de premiers soins comprenant des lingettes désinfectantes, du coton, du glucagon et d’autres médicaments dont vous pourriez avoir besoin (antihypertenseurs, aspirine, médicaments contre la fièvre, médicaments contre les nausées, etc.) [2,3,4] ;
  • des en-cas contenant des glucides complexes (par ex., barres de céréales, noix et biscuits) ainsi que des glucides simples (par ex. jus de fruits, cubes de sucre, bonbons et miel) [2,3,4] ;
  • des chaussures confortables et des chaussettes absorbantes qui ne compriment pas vos jambes [2].

Pour vous préparer à toute éventualité, il est recommandé de doubler tous les médicaments et fournitures dont vous avez besoin pour gérer votre diabète pendant toute la durée de votre séjour [2,3,4]. Il est également judicieux de faire une copie de votre ordonnance [4].

Vous pouvez emporter la moitié de ce que vous prenez dans votre bagage à main et l’autre moitié dans votre bagage en soute [2,3], à l’exception de l’insuline, du glucagon, des bandelettes et du ou des stylo(s) et du ou des lecteur(s), qui seront mieux conservés dans votre bagage à main [1,2].

Selon l’Administration de la Sécurité des Transports (Transportation Security Administration, TSA), il est préférable de transporter les médicaments et l’équipement de contrôle de la glycémie et d’injection dans leur emballage d’origine [2]. Essayez de les emballer dans un sac transparent séparé qui peut être glissé dans votre bagage à main pour un accès facile et rapide [1,2].

 

Planifier un voyage en étant diabétique

Quelle est la meilleure façon de transporter l’insuline pendant un voyage en avion ?

L’insuline ne tolère pas les températures extrêmes et doit être conservée entre 2 et 8 degrés pour maintenir son efficacité [3,5]. Il est donc conseillé de placer votre approvisionnement en insuline dans un sac isotherme avec des blocs réfrigérants et de le conserver dans votre bagage à main plutôt que dans votre bagage en soute où il peut se congeler [2,3,4,5].

À l’aéroport

Lorsque vous passerez par la sécurité, vous devrez dire aux agents de sécurité que vous transportez des médicaments et du matériel médical, en présentant la prescription de votre médecin [2,4].

Si vous avez une pompe à insuline et/ou un CGM, il est préférable de les avoir avec vous et de demander à être fouillé(e) manuellement, car il est recommandé de ne pas les passer à travers les appareils de radiographie et les détecteurs de métaux [2,4].

Pendant le vol

Si vous prenez un long vol, il est recommandé d’affiner votre insulinothérapie pendant le voyage puis de nouveau pendant votre séjour, en fonction de la différence de temps et de vos taux de glycémie, qui doivent être surveillés plus fréquemment [1,2,3,4]. Il n’est généralement pas nécessaire de modifier la dose du médicament pendant le voyage, mais il est recommandé d’ajuster le moment du traitement en fonction du changement de fuseau horaire [2].

De plus, la dépressurisation et l’altitude peuvent affecter les performances de vos appareils [2]. Les études n’ont pas prouvé la fiabilité d’un CGM dans un avion, il est donc préférable de mesurer votre glycémie à l’aide d’un glucomètre, car les résultats peuvent être utilisés pour la prise de décision [1,2]. Pour les usagers de pompes, les changements de pression de l’air peuvent également entraîner la formation de bulles dans le réservoir, l’administration accidentelle d’insuline et le risque d’hypoglycémie [2,6]. Par mesure de précaution, il peut donc être utile de remplir le réservoir avec seulement 1,5 ml d’insuline, de déconnecter la pompe pendant le décollage et l’atterrissage, et d’éliminer les bulles d’air avant de la reconnecter [2,6].

Enfin, essayez de boire de l’eau régulièrement et de vous lever occasionnellement et de marcher dans l’allée [2].

Nous espérons que ces recommandations vous aideront à être détendu(e) et confiant(e) lorsque vous voyagez en avion. Bon vol !

Sources :

  1. S. Trikudanathan and al. Diabetes. Management “Up in the Air”: It’s Time for Consensus. AACE Endocrine Practice, Vol. 24, issue 6, 599-601, 1er juin 2018 ; doi : 10.4158/EP-2017-0258.
  2. Gagan Priya, Sanjay Kalra, Deep Dutta, Emmy Grewal, Indira Maisnam, Sameer Aggarwal. Up In The Air With Diabetes: a Systematic Review of Literature and A Pragmatic Approach to Diabetes Management During Long-Distance Travel. Journal of Diabetes & Metabolic Disorders. Jun 17, 2020. doi:10.24966/DMD-201X/100031.
  3. T.N Bettes and al. Medical Advice for Commercial Air Travelers. Am Fam Physician 60 (3) : 801-808. 1er septembre 1999.
  4. F. Jawad and S. Kaira. Diabetes and travel. JPMA October 2016, Volume 66, Issue 10.
  5. Bahendeka S, Kaushik R, Swai AB, et al. EADSG. Guidelines: Insulin Storage and Optimisation of Injection Technique in Diabetes Management. Diabetes Ther. 2019;10(2):341-366. doi:10.1007/s13300-019-0574-x.
  6. B.R King and al. Changes in altitude cause unintended insulin delivery from insulin pumps: mechanisms and implications. Diabetes Care. 2011;34(9):1932-1933. doi:10.2337/dc11-0139
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