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Diabète et maladie oculaire

Fille diabétique se cachant un oeil.

Vivre avec le diabète signifie prêter une attention particulière à la santé oculaire [1]. Avec le temps, il est possible de développer une maladie oculaire appelée rétinopathie diabétique. [1,2,3,4]. Qu’est-ce que la rétinopathie diabétique, quelles sont ses causes et ses symptômes ? Comment peut-on la prévenir et la traiter ? Lisez les réponses.

Définition et causes

Située à l’intérieur de l’arrière de l’œil, la rétine est composée de plusieurs couches de cellules nerveuses sensibles à la lumière. En transformant les signaux lumineux de notre environnement en impulsions nerveuses électriques et en les transmettant au cerveau, cela nous permet de voir [5,6].

La rétinopathie diabétique se caractérise par une série de lésions dans la rétine [2], principalement causée par :

  • la durée du diabète [1,2,4] ;
  • diabète déséquilibré (en particulier en cas d’hyperglycémie fréquente) [1,3,4] ;
  • hypertension artérielle [1,4].

C’est l’une des complications les plus fréquentes du diabète [3]. Heureusement, seule une minorité finit par développer une déficience visuelle [2].

Symptômes

La rétinopathie diabétique se développe généralement de façon asymptomatique pendant plusieurs années avant que la vision ne commence à décliner [1,2,3,4]. Il existe deux stades de la rétinopathie diabétique [1,2,3,4] :

  • le stade précoce, appelé rétinopathie diabétique non proliférante. À ce stade, il est fréquent de n’avoir aucun problème de vision, même si la rétine est devenue fragile : ses vaisseaux sanguins sont obstrués et commencent à fuir, ce qui finit par diminuer le flux sanguin vers certaines zones de la rétine. Des micro-anévrismes (dilatation des vaisseaux sanguins de la rétine) peuvent être observés [1,2,3] ;
  • le stade avancé, appelé rétinopathie proliférante. Pour compenser le manque d’apport sanguin, de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux se forment au niveau de la papille, de l’iris et de la rétine. Cela peut s’accompagner d’un œdème maculaire ; un gonflement ou un épaississement de la macula (le milieu de la rétine) dû à l’accumulation de liquide. Dans les cas plus avancés, il peut également y avoir un saignement à l’intérieur de l’œil, un décollement de la rétine ou un glaucome néovasculaire. A ce stade, plusieurs symptômes peuvent apparaître tels qu’une perte d’acuité visuelle et une distorsion d’image [1,2,3].

En l’absence de traitement, la rétinopathie diabétique peut entraîner la cécité. Pour prévenir l’apparition, il est recommandé par plusieurs études cliniques de consulter régulièrement un ophtalmologue. [1,2,3,4]

Diagnostic et dépistage

Le diagnostic de rétinopathie diabétique est posé par un examen du fond de l’œil, une procédure de routine réalisée par un ophtalmologue qui examine la rétine à l’arrière de vos yeux [3,4]. Il peut être utilisé pour détecter une rétinopathie, même asymptomatique [1,3].

Pour les adultes et les enfants de plus de 10 ans vivant avec un diabète de type 1, la plupart des directives recommandent qu’un examen complet soit effectué dans les 5 ans suivant le diagnostic initial de diabète et, en l’absence de rétinopathie, un réexamen au moins une fois par an [1,4].

Les directives pour le dépistage de la rétinopathie diabétique chez les personnes atteintes de diabète de type 2 peuvent différer d’un pays à l’autre : l’Association américaine du diabète (ADA) recommande de se soumettre à un dépistage dans les cinq ans suivant le diagnostic, tandis que la Société allemande du diabète (Deutsche Diabetes Gesellschaft, DDG) recommande d’être orienté vers un ophtalmologue dès que le diabète est diagnostiqué [1,4].

Le dépistage n’est pas obligatoire pour les femmes qui développent un diabète gestationnel pendant la grossesse [4]. Cependant, il est conseillé aux femmes enceintes avec un diabète préexistant de se soumettre à un examen du fond de l’œil au premier trimestre avec une surveillance étroite tout au long de la grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement [4].

Traitements

Le traitement au laser peut être utilisé pour prévenir la perte de vision due à la rétinopathie diabétique [1,2,3,4].

La vitrectomie, une intervention chirurgicale visant à retirer le vitré (la région derrière le cristallin) peut prévenir la perte de la vision, même chez les patients atteints de rétinopathie diabétique proliférante avancée [1].

Un autre traitement qui s’est avéré bénéfique pour les patients atteints de rétinopathie diabétique précoce et avancée est l’injection d’agents anti-VEGF (facteur de croissance endothélial anti-vasculaire) dans l’œil [1,2,3,4]. Les médicaments anti-VEGF testés dans les essais cliniques sont progressivement approuvés par les organismes réglementaires de plusieurs pays [3].

Même si ces différents traitements peuvent ralentir la progression de la rétinopathie diabétique et prévenir la perte de vision, il est judicieux de passer régulièrement des examens chez un ophtalmologue, tout en faisant attention à optimiser la prise en charge du diabète et de la pression artérielle pour prévenir les complications ophtalmologiques [1,2,4].

Les références

  1. A.N Kollias and M.W. Ulbig. Diabetic Retinopathy. Dtsch Arztebl Int 2010; 107(5): 75–84. doi: 10.3238/arztebl.2010.0075.
  2. J.M. Forbes and M.E. Cooper . Mechanisms of diabetic complications. Physiol Rev 93: 137–188, 2013. doi:10.1152/physrev.00045.2011.
  3. W. Wang and A.C. Y. Lo. Diabetic Retinopathy: Pathophysiology and Treatments. Int. J. Mol. Sci. 2018, 19, 1816. doi:10.3390/ijms19061816.
  4. R.A Gangwani , JX Lian, S. M McGhee, D. Wong, KKW Li. Diabetic retinopathy screening: global and local perspective. Hong Kong Med J 2016;22:486–95. doi : 10.12809/hkmj164844.
  5. Mrinalini Hoon, Haruhisa Okawa, Luca Della Santina, Rachel O L Wong. Functional Architecture of the Retina: Development and Disease. Prog Retin Eye Res. 2014 Sep;42:44-84. doi: 10.1016/j.preteyeres.2014.06.003. Epub 2014 Jun 28.
  6. H Kolb. The architecture of functional neural circuits in the vertebrate retina. The Proctor Lecture. Invest Ophthalmol Vis Sci. 1994 Apr;35(5):2385-404.
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Diabète et Noël

Noël est synonyme de partage de repas de fête copieux en famille et entre amis. Être diabétique ne vous empêche pas de vous gâter de temps en temps et, comme le réveillon de Noël et le jour de Noël sont des périodes de plaisir, voici quelques idées pour réaliser de délicieuses recettes qui régaleront tous vos invités, sans compromettre la gestion de votre glycémie.

Comme les repas pendant les fêtes de Noël peuvent durer longtemps et que les conversations avec votre famille peuvent avoir un impact sur votre attention, vous devrez peut-être être plus attentif(-ve) à votre glycémie et adapter le traitement si nécessaire.

Que diner à Noël quand on est diabétique ?

Diabète : ingrédients recommandés pour les recettes de Noël

Noël est synonyme de longs dîners et déjeuners, donc pour un repas sain, il vaut mieux choisir des recettes contenant la plus grande quantité possible de fruits et légumes. [1].

Vous pourriez envisager de créer vos menus de Noël autour de produits à base de poisson et de fruits de mer, qui sont d’excellentes sources de protéines, de minéraux et de vitamines essentielles, et pauvres en calories [2].

Idées de menu de Noël

Pourquoi ne pas commencer votre repas de fin d’année avec une entrée élégante en servant des fruits de mer comme des crustacés, des moules ou des noix de Saint-Jacques, qui sont aussi délicieux que bons pour la santé [2].

Pour le plat principal, préférez les poissons blancs (bar, morue, merlu, etc.), les poissons gras (saumon, truite, maquereau, hareng, etc.) ou les volailles, plutôt que de la viande rouge [2,3,4,5]. Si vous cuisinez un repas de Noël végétarien, ajoutez des champignons, qui sont riches en fibres et en nutriments [6].

Les légumes crucifères tels que le chou d’hiver et le brocoli ou les légumes de saison tels que la citrouille et le potiron sont un délicieux plat d’accompagnement servi avec des céréales complètes, comme le riz rouge et noir, du quinoa et du boulgour, des châtaignes ou des pommes de terre bouillies (mais en plus petite quantité et non frites) [1,7,8].

Les herbes, les agrumes et les baies rouges, tels que le citron et la canneberge, sont des ajouts délicieux qui contiennent des antioxydants [1,9,14].

Idées de gâteau et de dessert de Noël

Si vous souhaitez inclure une friandise à la fin du repas, vous avez l’embarras du choix ! Envisagez de faire une salade de fruits, par exemple avec des mangues, des oranges, des ananas, des bananes, des litchis, des pommes et des poires [1,10,11,12] ou de faire un gâteau de Noël avec de la poudre de cacao non sucrée et de la farine de noix de coco, en remplaçant le sucre blanc par du jus d’orange à la cannelle et le beurre par des noix moulues en pâte. Pour une touche déco finale et un look résolument festif, saupoudrez simplement votre gâteau de Noël de poudre de noix de coco et de baies rouges [9,10,13,14,15,16] !

 

Sources :

  1. Jia X, Zhong L, Song Y, Hu Y, Wang G, Sun S. Consumption of citrus and cruciferous vegetables with incident type 2 diabetes mellitus based on a meta-analysis of prospective study. Prim Care Diabetes. 2016 Aug;10(4):272-80.
  2. Bjørn Liaset, Jannike Øyen, Hélène Jacques, Karsten Kristiansen, Lise Madsen. Seafood intake and the development of obesity, insulin resistance and type 2 diabetes. Nutr Res Rev. 2019 Jun;32(1):146-167. doi: 10.1017/S0954422418000240. Epub 2019 Feb 7.
  3. Du H, Guo Y, Bennett DA, Bragg F, Bian Z, Chadni M, Yu C, Chen Y, Tan Y, Millwood IY, Gan W, Yang L, Yao P, Luo G, Li J, Qin Y, Lv J, Lin X, Key T, Chen J, Clarke R, Li L, Chen Z; China Kadoorie Biobank collaborative group. Red meat, poultry and fish consumption and risk of diabetes: a 9 year prospective cohort study of the China Kadoorie Biobank. Diabetologia. 2020 Apr;63(4):767-779.
  4. Pinal S Patel, Stephen J Sharp, Robert N Luben, Kay-Tee Khaw, Sheila A Bingham, Nicholas J Wareham, Nita G Forouhi. Association between type of dietary fish and seafood intake and the risk of incident type 2 diabetes: the European prospective investigation of cancer (EPIC)-Norfolk cohort study. Diabetes Care. 2009 Oct;32(10):1857-63. doi: 10.2337/dc09-0116. Epub 2009 Jul 10.
  5. Schwingshackl L, Hoffmann G, Lampousi AM, Knüppel S, Iqbal K, Schwedhelm C, Bechthold A, Schlesinger S, Boeing H. Food groups and risk of type 2 diabetes mellitus: a systematic review and meta-analysis of prospective studies. Eur J Epidemiol. 2017 May;32(5):363-375.
  6. Dubey SK, Chaturvedi VK, Mishra D, Bajpeyee A, Tiwari A, Singh MP. Role of edible mushroom as a potent therapeutics for the diabetes and obesity. 3 Biotech. 2019 Dec;9(12):450.
  7. Liu G, Liang L, Yu G, Li Q. Pumpkin polysaccharide modifies the gut microbiota during alleviation of type 2 diabetes in rats. Int J Biol Macromol. 2018 Aug;115:711-717.
  8. Zhang Y, You D, Lu N, Duan D, Feng X, Astell-Burt T, Zhu P, Han L, Duan S, Zou Z. Potatoes Consumption and Risk of Type 2 Diabetes: A Meta-analysis. Iran J Public Health. 2018 Nov;47(11):1627-1635.
  9. Guo X, Yang B, Tan J, Jiang J, Li D. Associations of dietary intakes of anthocyanins and berry fruits with risk of type 2 diabetes mellitus: a systematic review and meta-analysis of prospective cohort studies. Eur J Clin Nutr. 2016 Dec;70(12):1360-1367.
  10. Huang Y, Park E, Replogle R, Boileau T, Shin JE, Burton-Freeman BM, Edirisinghe I. Enzyme-treated orange pomace alters acute glycemic response to orange juice. Nutr Diabetes. 2019 Aug 28;9(1):24.
  11. Septembre-Malaterre A, Stanislas G, Douraguia E, Gonthier MP. Evaluation of nutritional and antioxidant properties of the tropical fruits banana, litchi, mango, papaya, passion fruit and pineapple cultivated in Réunion French Island. Food Chem. 2016 Dec 1;212:225-33.
  12. Guo XF, Yang B, Tang J, Jiang JJ, Li D. Apple and pear consumption and type 2 diabetes mellitus risk: a meta-analysis of prospective cohort studies. Food Funct. 2017 Mar 22;8(3):927-934.
  13. Greenberg JA. Chocolate intake and diabetes risk. Clin Nutr. 2015 Feb;34(1):129-33.
  14. Kaur G, Invally M, Khan MK, Jadhav P. A nutraceutical combination of Cinnamomum cassia &Nigella sativa for Type 1 diabetes mellitus. J Ayurveda Integr Med. 2018 Jan-Mar;9(1):27-37.
  15. Trinidad TP, Valdez DH, Loyola AS, Mallillin AC, Askali FC, Castillo JC, Masa DB. Glycaemic index of different coconut (Cocos nucifera)-flour products in normal and diabetic subjects. Br J Nutr. 2003 Sep;90(3):551-6.
  16. Comerford KB, Pasin G. Emerging Evidence for the Importance of Dietary Protein Source on Glucoregulatory Markers and Type 2 Diabetes: Different Effects of Dairy, Meat, Fish, Egg, and Plant Protein Foods. Nutrients. 2016 Jul 23;8(8):446.
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Injections d’insuline : où et comment injecter l’insuline

Si vous avez récemment reçu un diagnostic de diabète, ou si vous connaissez quelqu’un qui l’a, vous avez probablement beaucoup de questions. Un grand nombre de ces questions auront reçu des réponses de la part de votre équipe soignante du diabète.

Certaines d’entre elles peuvent concerner un nouveau médicament qui vous a été prescrit, appelé insuline. L’insuline est un médicament couramment utilisé par les diabétiques pour leur permettre de traiter leur affection [1].

Cet article vous expliquera ce qu’est l’insuline, pourquoi vous en avez besoin et comment vous l’administrer par le biais d’injections d’insuline.

Jeune femme s'injectant de l'insuline

Qu’est-ce que l’insuline ?

L’insuline est une hormone fabriquée par des cellules spécialisées dans un organe appelé pancréas [1, 2]. L’insuline régule les taux de glycémie — elle est libérée dans votre circulation sanguine et agit sur les cellules dans tout votre organisme en leur permettant d’absorber le glucose de votre sang [1, 2]. L’insuline régule également l’utilisation des glucides, des lipides et des protéines [2].

L’insuline a été isolée et purifiée pour la première fois en 1921 [2]. Les scientifiques ayant mené les expériences qui ont prouvé que ce nouveau produit chimique pouvait abaisser les taux de glycémie ont remporté le prix Nobel de médecine en 1923 [2]. Vous pouvez en savoir plus sur la découverte de l’insuline dans notre brève histoire de l’insuline.

L’insuline est un médicament très fréquemment utilisé dans le monde entier. On estime que 150 à 200 millions de patients utilisent de l’insuline dans le monde [3].

 

Que sont les injections d’insuline ?

Des millions de personnes s’injectent de l’insuline chaque jour [4]. Contrairement à certains médicaments qui peuvent être pris sous forme de comprimés ou avalés sous forme liquide, l’insuline doit être administrée par voie sous-cutanée, intraveineuse et intramusculaire [1].

Les diabétiques administrent le plus souvent de l’insuline par voie sous-cutanée, en utilisant une aiguille fixée à une seringue ou un stylo à insuline pour injecter l’hormone sous la peau, ou en utilisant une pompe à insuline [1].

Quel type de diabète nécessite des injections d’insuline ?

Il existe différents types de diabète. Pour certains types de diabète, l’insulinothérapie est absolument vitale, tandis que d’autres peuvent ou non être traitées par insuline. Cela peut dépendre de facteurs tels que la façon dont l’affection a répondu à d’autres traitements, thérapies ou mesures préventives [1, 4].

Diabète de type 1

Dans le diabète de type 1, les cellules productrices d’insuline du pancréas sont détruites par le système immunitaire de l’organisme, un traumatisme ou une lésion du pancréas [1]. Cela entraîne un manque d’insuline qui ne peut être résolu qu’en remplaçant l’hormone de régulation de la glycémie par l’insulinothérapie.

L’insuline est toujours nécessaire dans le diabète de type 1 [1, 3]. Pour les personnes atteintes de diabète de type 1, l’insulinothérapie est essentielle [1].

Diabète de type 2

Dans le diabète de type 2, les cellules de l’organisme deviennent résistantes à l’insuline [1]. La cause exacte du diabète de type 2 est inconnue, mais des facteurs tels que la génétique ou l’obésité jouent un rôle. Le pancréas tente de contrer cette résistance en produisant de plus en plus d’insuline — cependant, cela finit par entraîner l’épuisement des cellules productrices d’insuline aux stades ultérieurs du diabète de type 2 [1].

L’insuline est parfois nécessaire pour le diabète de type 2. Il s’agit de l’un des nombreux traitements disponibles pour les personnes atteintes de diabète de type 2 [1, 3].

Diabète gestationnel

Le diabète gestationnel se développe pendant la grossesse. Il peut être traité par des modifications du régime alimentaire et de l’exercice, mais l’insuline peut être nécessaire si le régime alimentaire et l’exercice ne parviennent pas à contrôler la glycémie [1].

Diabète de type adulte chez le jeune (MODY)

Le diabète de type adulte chez le jeune (maturity onset diabetes of the young, MODY) est une maladie héréditaire dans laquelle une mutation génétique empêche les cellules pancréatiques de sécréter l’insuline correctement. Il peut être traité par des médicaments appelés sulfonylurées, mais l’insuline peut être nécessaire [1].

Quels types d’insuline existent ?

Les insulines peuvent être classées de différentes manières. L’une de ces façons est la vitesse à laquelle l’insuline agit une fois injectée [7] :

  • Insuline à action rapide : action maximale en 30 minutes, dure 3 à 5 heures. Les insulines à action rapide sont généralement utilisées avant les repas et toujours parallèlement aux insulines à action brève ou prolongée tout au long de la journée pour gérer les taux de glycémie.
  • Insuline à action brève : action maximale en 90 à 120 minutes, dure 6 à 8 heures. Ces insulines sont prises avant les repas. La nourriture est nécessaire dans les 30 minutes suivant son administration pour éviter une hypoglycémie.
  • Insuline à action intermédiaire : action maximale en 4 à 8 heures. Elle aide à gérer les taux de glycémie tout au long de la journée et est généralement prise deux fois par jour.
  • Insuline à action prolongée : agit sur 12 à 24 heures. La longue durée d’action de ces types d’insuline permet d’obtenir un effet plateau et de réduire la fréquence d’administration tout au long de la journée. Elle est généralement prise le soir, après les repas.

L’insuline est également disponible sous forme de mélange d’insuline à action rapide ou brève et d’insuline à action intermédiaire ou prolongée [5]. C’est ce qu’on appelle l’insuline prémélangée [5].

Injection d'insuline

Où puis-je m’injecter de l’insuline ?

L’insuline est le plus souvent injectée dans la graisse sous-cutanée, juste sous la peau : on parle d’injection sous-cutanée [1, 4]. L’injection sous la peau est considérée comme plus facile et plus pratique que d’autres méthodes d’injection, comme par voie intraveineuse (dans une veine) ou intramusculaire (dans un muscle) [1].

Les sites recommandés pour l’injection d’insuline sont l’abdomen, les cuisses, les fesses et le haut des bras [4, 6].

Tous les sites ne sont pas adaptés à toutes les personnes qui doivent s’injecter de l’insuline. Par exemple, les injections abdominales ne conviennent pas aux personnes qui ne peuvent pas pincer 1,5 cm de graisse à injecter, comme les jeunes enfants ou les personnes musclées [4].

Une « rotation » des sites d’injection est également recommandée : autrement dit, il est conseillé de ne pas procéder à des injections répétées au même endroit, afin de réduire les complications pouvant survenir lors de l’injection, telles que la formation de cicatrices ou de dépôts graisseux [4, 6]. Cependant, il convient de noter que l’insuline est absorbée différemment selon les sites [4]. Il est donc conseillé de procéder à une rotation dans une zone définie [4].

Comment utiliser les injections d’insuline

Les injections d’insuline peuvent être administrées à l’aide d’une aiguille et d’une seringue [4, 6]. Elles peuvent également être faites à l’aide d’un dispositif appelé stylo à insuline qui fonctionne comme une seringue, mais qui contient l’insuline dans une cartouche préremplie [3].

Avant ouverture, les flacons et les stylos doivent être conservés au réfrigérateur [4]. Après ouverture, les stylos doivent être conservés à température ambiante, tandis que les flacons peuvent être conservés dans ou hors du réfrigérateur [4].

La technique d’injection d’insuline vous sera enseignée par votre équipe soignante. Cependant, elle prévoit généralement les étapes suivantes [4] :

  • amorcez la seringue ou le stylo avec deux unités d’insuline ;
  • en tenant la seringue verticalement avec l’aiguille pointée vers le haut, tapotez le corps de la seringue avec votre doigt pour expulser les bulles d’air, suivi de l’expulsion de deux unités supplémentaires d’insuline ;
  • sélectionnez la dose réelle nécessaire ;
  • choisissez votre site d’injection (comme le bras, l’abdomen, la cuisse ou une fesse) ;
  • nettoyez la peau du site d’injection avec un tampon imbibé d’alcool ;
  • pincez la peau entre le pouce et l’index, tournez légèrement pour vous assurer de ne pas serrer le muscle ;
  • insérez l’aiguille à 45 degrés (ceci est approprié pour les zones où la graisse est moins importante, ce qui permet d’éviter une injection intramusculaire d’insuline). L’angle d’injection peut varier en fonction de la zone d’injection : un angle de 90° est approprié pour les zones présentant plus de graisse ;
  • injectez l’insuline, puis desserrez les doigts avant de retirer l’aiguille ;
  • après l’injection, exercez une légère pression pour minimiser les ecchymoses.

Votre équipe soignante vous expliquera comment utiliser correctement les injections d’insuline.

D’autres dispositifs peuvent être utilisés pour administrer l’insuline, notamment des pompes à insuline [3].

Effets secondaires de l’injection d’insuline

Chaque médicament peut avoir des effets secondaires, et l’insuline n’est pas différente.

Les effets secondaires des injections d’insuline peuvent être divisés entre les effets de l’insuline sur l’organisme et les effets de l’injection [1].

Les effets de l’insuline sur l’organisme peuvent inclure une hypoglycémie et une prise de poids [1]. Dans de rares cas, ils peuvent inclure des perturbations électrolytiques telles qu’une hypokaliémie [1].

Les effets secondaires de l’injection peuvent comprendre une douleur au niveau du site d’injection et une affection appelée lipodystrophie, qui provoque un perte de tissu cutané ou un gonflement de la peau [1, 4, 6].

Injections d’insuline : un résumé

Les injections d’insuline sont un traitement important pour les personnes diabétiques [1]. Votre équipe soignante vous apprendra comment gérer votre diabète à l’aide d’insuline et comment l’injecter correctement et efficacement.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples informations sur l’insuline, les injections ou sur la gestion efficace de votre diabète, votre équipe soignante sera en mesure de vous orienter dans la bonne direction.

Sources :

  1. Thota S, Akbar A. “Insulin.” [Updated 2021 Jul 16]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2022 Jan-.
  2. Wilcox G. “Insulin and insulin resistance.” Clin Biochem Rev. 2005; 26(2):19-39.
  3. Buse JB, Davies MJ, Frier BM, et al. “100 years on: the impact of the discovery of insulin on clinical outcomes.” BMJ Open Diabetes Research and Care 2021; 9:e002373.
    DOI: 10.1136/bmjdrc-2021-002373
  4. Dolinar, Richard. “The Importance of Good Insulin Injection Practices in Diabetes Management.” US Endocrinology, 2009; 5(1):49-52
    DOI: 10.17925/USE.2009.05.1.49

  5. Kalra S, Czupryniak L, Kilov G, et al. “Expert Opinion: Patient Selection for Premixed Insulin Formulations in Diabetes Care.” Diabetes Ther. 2018; 9(6): 2185-2199. DOI:10.1007/s13300-018-0521-2
  6. Anders H. Frid, MD; Gillian Kreugel, DSN; Giorgio Grassi, MD; Serge Halimi, MD; Debbie Hicks, DSN; Laurence J. Hirsch, MD; Mike J. Smith, DSN; Regine Wellhoener, MD; Bruce W. Bode, MD; Irl B. Hirsch, MD; Sanjay Kalra, MD; Linong Ji, MD; and Kenneth W. Strauss, MD. “New Insulin Delivery Recommendations.” Mayo Clin Proc. n September 2016; 91(9):1231-1255
  7. O M Selivanova, S Yu Grishin, A V Glyakina, A S Sadgyan, N I Ushakova, O V Galzitskaya. Analysis of Insulin Analogs and the Strategy of Their Further Development. Biochemistry (Mosc). 2018 Jan;83(Suppl 1):S146-S162. doi: 10.1134/S0006297918140122
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Le passage à une pompe à insuline est-il une bonne idée ?

Dois-je opter pour une pompe à insuline ?

Comme alternative à plusieurs injections quotidiennes, une pompe à insuline peut vous être prescrite en fonction de votre profil médical et de votre mode de vie [1,2]. Envisagez-vous de passer à une pompe ? Voici quelques informations que vous pourriez trouver utiles.

Qu’est-ce qu’une pompe à insuline ?

Une pompe à insuline est un appareil électronique portable et discret qui délivre des doses d’insuline à action rapide en continu à intervalles réguliers [2,3,4]. Une conception de pompe standard est constituée d’un petit moteur fonctionnant sur batterie, d’un mécanisme de contrôle informatisé et d’un réservoir d’insuline relié par une tubulure à une canule implantée sous la peau [2,3]. Plus récemment, un autre type a également émergé : la pompe patch sans fil, où le set de perfusion adhère à la peau [2,4].

Qui bénéficie d’une pompe à insuline ?

Diabète de type 1

Un certain nombre d’études cliniques chez des enfants, adolescents et adultes vivant avec un diabète de type 1 ont montré que le passage à une pompe à insuline offre plusieurs avantages [2]. Ces études ont établi qu’en plus d’améliorer la qualité de vie et l’équilibre glycémique en abaissant l’hémoglobine glyquée (HbA1c), la pompe peut également réduire les besoins quotidiens en insuline et les épisodes d’hypoglycémie [1,2,5].

En raison des avantages de la pompe à insuline pour la prise en charge du diabète de type 1, par rapport aux injections quotidiennes multiples, l’Institut national de la santé et des soins (National Institute for Health and Care Excellence, NICE), la Société Francophone du Diabète (SFD) et l’Association américaine du diabète (American Association of Diabetes, ADA) recommandent aux personnes ayant des taux de glycémie déséquilibrés et à celles qui trouvent les injections conventionnelles difficiles dans le cadre de leur vie professionnelle et/ou sociale de passer à la pompe [2,3]. Les pompes à insuline sont également généralement recommandées comme traitement de première intention pour les enfants [2].

Diabète de type 2

L’utilisation d’une pompe à insuline dans le diabète de type 2 est encore en débat [6]. Cependant, le passage à la pompe, par opposition à de multiples injections quotidiennes, peut être approprié si vous présentez une résistance élevée à l’insuline et/ou si vous avez des besoins en insuline malgré une posologie d’insuline suffisante et si vous respectez les recommandations en matière de régime alimentaire et d’exercice [2,6].

Femmes enceintes

Bien qu’il n’y ait pas de preuve du bénéfice d’une pompe à insuline au lieu de multiples injections quotidiennes chez les femmes enceintes vivant avec le diabète, l’utilisation d’une pompe à insuline est généralement recommandée pour optimiser l’équilibre glycémique [2,6]. Ce traitement peut les aider à gérer leur glycémie pendant la grossesse, une période où les besoins en insuline augmentent et varient considérablement [2,6].

Conditions d’éligibilité à une pompe à insuline

Plusieurs facteurs peuvent être pris en compte pour déterminer si vous êtes un(e) bon(ne) candidat(e) pour une pompe à insuline [3,6]. En particulier, l’utilisation d’une pompe à insuline n’est pas recommandée en cas de rétinopathie proliférative non traitée, de trouble psychiatrique sévère ou d’invalidité mentale ou physique pouvant altérer votre capacité à utiliser le dispositif [3,6].

Votre motivation est également un facteur déterminant pour savoir si vous tirerez profit de l’utilisation d’une pompe [3,6], il vous sera donc demandé de :

  • participer à une formation pratique avec une équipe médicale spécialisée [3] ;
  • passer des visites de suivi régulières [1] ;
  • surveiller fréquemment votre glycémie (4 à 6 fois par jour) [1,3,6] ;
  • apprendre à calculer la teneur en glucides de vos repas et à ajuster les doses d’insuline en conséquence [1,3].

Depuis son développement initial à la fin des années 1970, le traitement par pompe à insuline a continué à évoluer et à faciliter la prise en charge du diabète [1,4]. Si vous souhaitez essayer une pompe à insuline, il est conseillé d’en parler à votre médecin ou de prendre rendez-vous avec des professionnels de la pompe à insuline qui peuvent vous conseiller et vous guider dans le processus [3].

Sources :

  1. Sherr J, Tamborlane WV. Past, present, and future of insulin pump therapy: better shot at diabetes control. Mt Sinai J Med. 2008;75(4):352-361. doi:10.1002/msj.20055.
  2. Pozzilli P and al. Continuous subcutaneous insulin infusion in diabetes: patient populations, safety, efficacy, and pharmacoeconomics. Diabetes Metab Res Rev. 2016;32(1):21-39 ; doi:10.1002/dmrr.2653.
  3. Pickup JC and al. Insulin-Pump Therapy for Type 1 Diabetes Mellitus. NEJM 2012;366:1616-24.
  4. Andrew Fry. Insulin delivery device technology 2012: where are we after 90 years? J Diabetes Sci Technol. 2012 Jul 1;6(4):947-53. doi: 10.1177/193229681200600428.
  5. Karges B, Schwandt A, Heidtmann B, et al. Association of Insulin Pump Therapy vs Insulin Injection Therapy With Severe Hypoglycemia, Ketoacidosis, and Glycemic Control Among Children, Adolescents, and Young Adults With Type 1 Diabetes. JAMA. 2017;318(14):1358-1366. doi:10.1001/jama.2017.13994.
  6. Reznik Y. and Cohen O. Insulin Pump for Type 2 Diabetes- Use and misuse of continuous subcutaneous insulin infusion in type 2 diabetes. Diabetes Care. 2013 Aug; 36 (Suppl 2): S219–S225, 17 juillet 2013; doi: 10.2337/dcS13-2027.
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Continuons à mettre en lumière le diabète

C'est différent pour chacun, mais jamais facile.

Près de 500 millions de personnes vivent actuellement avec le diabète dans le monde et l'accès à l'insuline et aux soins du diabète reste un défi pour beaucoup.

Au cours de ce #moisdudiabète, nous voulons contribuer à sensibiliser les gens à la vie avec le diabète et à favoriser l'accès aux soins.

Car si ce n'est pas maintenant, quand ? 💙

Combien de personnes vivent avec le diabète dans le monde?

463 millions : c’est le nombre de personnes diabétiques âgées de 20 à 79 ans dans le monde, soit 1 adulte sur 11.

Mais dans le détail, où en sommes-nous avec le diabète en 2020 ? Quel est le profil des personnes diabétiques et dans quelles régions du monde vivent-elles ?

Pour en savoir plus, consultez notre article

Notre engagement

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VitalAire s'engage à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de diabète.

Nos équipes de soins à domicile fournissent à nos patients et à leurs proches une éducation, un soutien et une personnalisation des soins.

Notre mission: rendre le diabète plus facile à vivre.

VitalAire est désormais votre partenaire dans le traitement et la prise en charge du diabète

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La différence entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2

Différences entre diabète type 1 et type 2

Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 partagent le symptôme commun de l’hyperglycémie chronique, c’est-à-dire trop de sucre dans le sang, mais ils présentent également de nombreuses différences [1,2]. Causes, symptômes et traitement : lisez la suite pour découvrir ce qui différencie le diabète de type 1 du diabète de type 2.

Deux causes très différentes

L’insuline est une hormone produite dans le pancréas. Son rôle est de réguler les taux de glucose (glycémie) [3,4].

Le diabète de type 2 survient lorsque l’organisme cesse d’utiliser l’insuline correctement et que le pancréas ne peut pas produire suffisamment d’insuline pour compenser le déficit [1,2,4,5].

Contrairement au diabète de type 2, le diabète de type 1 est une maladie auto-immune dans laquelle l’organisme ne produit plus d’insuline du tout, car les anticorps détruisent les cellules pancréatiques responsables de sa production [1,2].

La prédisposition génétique favorise le développement du diabète de type 2 et, à un moindre degré, du diabète de type 1 [1,5]. En effet, le risque de diabète de type 2 est estimé à environ 40 % lorsque l’un des parents est atteint de diabète de type 2, contre seulement 5 % pour le diabète de type 1 lorsqu’au moins l’un des parents en est atteint [5].

Cependant, l’hérédité n’est pas le seul déclencheur du diabète de type 2, car il dépend également largement du mode de vie : un mode de vie principalement sédentaire avec un régime riche en calories et un manque de sommeil, conduisant souvent à un surpoids [4,5,6].

Les chercheurs et experts internationaux supposent que divers facteurs environnementaux peuvent également être impliqués dans le développement du diabète de type 1, mais n’ont pas encore pu les identifier clairement [1,5].

Symptômes similaires

Les symptômes de l’hyperglycémie sont retrouvés dans les deux types de diabète : miction abondante (polyurie), soif constante (polydipsie) et, parfois, faim excessive (polyphagie) et vision trouble [1].

Le diabète de type 2 est unique en ce qu’il peut se développer sur plusieurs années sans symptômes visibles ou avec seulement des signes légers [1,4,6]. De nombreuses personnes découvrent par hasard qu’elles sont atteintes de diabète de type 2 lorsqu’elle effectuent des analyses de sang pour d’autres raisons [6].

Le diagnostic repose sur les mêmes critères pour les deux types de diabète : la mesure de la glycémie (soit à jeun, à tout moment de la journée, soit après la prise de 75 g de glucose) et de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) par une analyse de sang [1,2].

Différents traitements

Les personnes atteintes de diabète de type 1 auront systématiquement besoin d’une insulinothérapie administrée par stylo, seringue ou pompe à insuline [2,5].

Le traitement initial du diabète de type 2 implique une transition vers un mode de vie sain, avec une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une perte de poids [2,4,5]. Si cela ne permet pas de stabiliser la glycémie, une prescription de médicaments antidiabétiques ou d’insulinothérapie peut être proposée [2,4,5].

Répartition des deux types de diabète dans l’ensemble de la population

Le diabète de type 1, représentant 5 à 10 % de tous les cas de diabète, survient principalement dans l’enfance et l’adolescence, mais peut également apparaître à l’âge adulte [1,2].

Le diabète de type 2 représente 90 à 95 % de toutes les personnes atteintes de diabète, principalement des adultes [1,2].

Une autre différence notable entre les deux types de diabète est que si une proportion significative de personnes atteintes de diabète de type 2 sont en surpoids, obèses ou de poids normal avec un excès de graisse abdominale, les personnes atteintes de diabète de type 1 sont généralement dans la plage de poids normal [1,2].

Sources :

  1. American Diabetes Association. Diagnosis and classification of diabetes mellitus. Diabetes Care 2013 Jan; Vol.36 Supplement 1:S67-74. ; doi: 10.2337/dc13-S067.
  2. A. Petersmann et al. Definition, Classification and Diagnosis of Diabetes Mellitus. Exp Clin Endocrinol Diabetes 2019; 127 (Suppl 1): S1–S7 ; doi : 10.1055/a-1018-9078.
  3. A H Khan, J E Pessin. Insulin regulation of glucose uptake: a complex interplay of intracellular signalling pathways. Diabetologia. 2002 Nov;45(11):1475-83. doi: 10.1007/s00125-002-0974-7. Epub 2002 Oct 18.
  4. Andreas F H Pfeiffer, Harald H Klein. The treatment of type 2 diabetes. Dtsch Arztebl Int. 2014 Jan 31;111(5):69-81; quiz 82. doi: 10.3238/arztebl.2014.0069.
  5. JS Skyler et al. Differentiation of Diabetes by Pathophysiology, Natural History,and Prognosis. Diabetes 2017;66:241–255 | DOI: 10.2337/db16-0806.
  6. Samantha Roberts, Eleanor Barry, Dawn Craig , Mara Airoldi, Gwyn Bevan, Trisha Greenhalgh. Preventing type 2 diabetes: systematic review of studies of cost-effectiveness of lifestyle programmes and metformin, with and without screening, for pre-diabetes. BMJ Open. 2017 Nov 15;7(11):e017184. doi: 10.1136/bmjopen-2017-017184
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Diabète et voyages en avion : préparation avant de prendre l’avion

Traverser des océans, des continents et des fuseaux horaires... Si vous prévoyez un long vol, un voyage à l’étranger ou un voyage d’affaires, vous vous demandez probablement ce qu’il est conseillé de faire avant de quitter votre domicile, avant de passer par la sécurité de l’aéroport et pendant le vol. Lisez la suite pour découvrir quelques recommandations importantes pour les voyages en avion avec un diabète.

Planifier un voyage en étant diabétique

Guide pour les voyages en avion

Si vous vivez avec un diabète, il est conseillé de planifier vos voyages en avion bien à l’avance. La première étape consiste à prendre rendez-vous avec votre médecin, si possible au moins 6 semaines avant de partir pour l’aéroport [1,2]. Cette consultation vous permettra de :

  • mettre à jour vos vaccinations, en particulier celles recommandées pour votre pays de destination [2] ;
  • obtenir un certificat médical pour le diabète et une ordonnance détaillant les fournitures médicales et/ou les médicaments que vous emporterez [1,2,3] ;
  • obtenir des conseils de votre médecin sur les ajustements que vous pourriez avoir besoin d’apporter à votre traitement [1,2].

Au fur et à mesure que vous vous rapprochez de votre vol, il peut également être utile de :

  • noter les coordonnées des services aux diabétiques disponibles sur votre lieu de destination et où se trouvent les fournitures médicales et les médicaments [2] ;
  • contacter votre compagnie aérienne si vous avez besoin d’un ou de plusieurs repas spécifiques en vol [2,3,4] ;
  • obtenir ou faire une « carte de diabétique » expliquant votre état et ce qu’il faut faire si vous vous évanouissez, ainsi qu’un numéro de téléphone d’urgence [3,4].

Que devrez-vous emporter ?

Voici une liste des articles recommandés pour les voyages en avion si vous vivez avec le diabète :

  • passeport, certificat d’assurance de voyage, certificat médical, ordonnance, « carte de diabétique » et carnet de vaccination international [2,3,4] ;
  • antidiabétiques [2,3] ;
  • matériel d’administration d’insuline (pompe, stylo ou seringues et aiguilles) [2,3]. Si vous utilisez une pompe, il est judicieux d’apporter également un stylo ou des seringues et des aiguilles à utiliser en cas de dysfonctionnement de la pompe [1,2,4] ;
  • votre équipement de mesure de la glycémie (glucomètre, bandelettes réactives, moniteur de glucose en continu [Continuous Glucose Monitoring, CGM]) [2,3]. Si vous utilisez un CGM, il est également judicieux d’apporter un glucomètre de secours [2] ;
  • des flacons et/ou des cartouches d’insuline à action rapide et à action prolongée [2,4] ;
  • une batterie de rechange pour chacun de vos appareils [2,3,4] ;
  • une trousse de premiers soins comprenant des lingettes désinfectantes, du coton, du glucagon et d’autres médicaments dont vous pourriez avoir besoin (antihypertenseurs, aspirine, médicaments contre la fièvre, médicaments contre les nausées, etc.) [2,3,4] ;
  • des en-cas contenant des glucides complexes (par ex., barres de céréales, noix et biscuits) ainsi que des glucides simples (par ex. jus de fruits, cubes de sucre, bonbons et miel) [2,3,4] ;
  • des chaussures confortables et des chaussettes absorbantes qui ne compriment pas vos jambes [2].

Pour vous préparer à toute éventualité, il est recommandé de doubler tous les médicaments et fournitures dont vous avez besoin pour gérer votre diabète pendant toute la durée de votre séjour [2,3,4]. Il est également judicieux de faire une copie de votre ordonnance [4].

Vous pouvez emporter la moitié de ce que vous prenez dans votre bagage à main et l’autre moitié dans votre bagage en soute [2,3], à l’exception de l’insuline, du glucagon, des bandelettes et du ou des stylo(s) et du ou des lecteur(s), qui seront mieux conservés dans votre bagage à main [1,2].

Selon l’Administration de la Sécurité des Transports (Transportation Security Administration, TSA), il est préférable de transporter les médicaments et l’équipement de contrôle de la glycémie et d’injection dans leur emballage d’origine [2]. Essayez de les emballer dans un sac transparent séparé qui peut être glissé dans votre bagage à main pour un accès facile et rapide [1,2].

 

Quelle est la meilleure façon de transporter l’insuline pendant un voyage en avion ?

L’insuline ne tolère pas les températures extrêmes et doit être conservée entre 2 et 8 degrés pour maintenir son efficacité [3,5]. Il est donc conseillé de placer votre approvisionnement en insuline dans un sac isotherme avec des blocs réfrigérants et de le conserver dans votre bagage à main plutôt que dans votre bagage en soute où il peut se congeler [2,3,4,5].

À l’aéroport

Lorsque vous passerez par la sécurité, vous devrez dire aux agents de sécurité que vous transportez des médicaments et du matériel médical, en présentant la prescription de votre médecin [2,4].

Si vous avez une pompe à insuline et/ou un CGM, il est préférable de les avoir avec vous et de demander à être fouillé(e) manuellement, car il est recommandé de ne pas les passer à travers les appareils de radiographie et les détecteurs de métaux [2,4].

Voyager en étant diabétique

Pendant le vol

Si vous prenez un long vol, il est recommandé d’affiner votre insulinothérapie pendant le voyage puis de nouveau pendant votre séjour, en fonction de la différence de temps et de vos taux de glycémie, qui doivent être surveillés plus fréquemment [1,2,3,4]. Il n’est généralement pas nécessaire de modifier la dose du médicament pendant le voyage, mais il est recommandé d’ajuster le moment du traitement en fonction du changement de fuseau horaire [2].

De plus, la dépressurisation et l’altitude peuvent affecter les performances de vos appareils [2]. Les études n’ont pas prouvé la fiabilité d’un CGM dans un avion, il est donc préférable de mesurer votre glycémie à l’aide d’un glucomètre, car les résultats peuvent être utilisés pour la prise de décision [1,2]. Pour les usagers de pompes, les changements de pression de l’air peuvent également entraîner la formation de bulles dans le réservoir, l’administration accidentelle d’insuline et le risque d’hypoglycémie [2,6]. Par mesure de précaution, il peut donc être utile de remplir le réservoir avec seulement 1,5 ml d’insuline, de déconnecter la pompe pendant le décollage et l’atterrissage, et d’éliminer les bulles d’air avant de la reconnecter [2,6].

Enfin, essayez de boire de l’eau régulièrement et de vous lever occasionnellement et de marcher dans l’allée [2].

Nous espérons que ces recommandations vous aideront à être détendu(e) et confiant(e) lorsque vous voyagez en avion. Bon vol !

Sources :

  1. S. Trikudanathan and al. Diabetes. Management “Up in the Air”: It’s Time for Consensus. AACE Endocrine Practice, Vol. 24, issue 6, 599-601, 1er juin 2018 ; doi : 10.4158/EP-2017-0258.
  2. Gagan Priya, Sanjay Kalra, Deep Dutta, Emmy Grewal, Indira Maisnam, Sameer Aggarwal. Up In The Air With Diabetes: a Systematic Review of Literature and A Pragmatic Approach to Diabetes Management During Long-Distance Travel. Journal of Diabetes & Metabolic Disorders. Jun 17, 2020. doi:10.24966/DMD-201X/100031.
  3. T.N Bettes and al. Medical Advice for Commercial Air Travelers. Am Fam Physician 60 (3) : 801-808. 1er septembre 1999.
  4. F. Jawad and S. Kaira. Diabetes and travel. JPMA October 2016, Volume 66, Issue 10.
  5. Bahendeka S, Kaushik R, Swai AB, et al. EADSG. Guidelines: Insulin Storage and Optimisation of Injection Technique in Diabetes Management. Diabetes Ther. 2019;10(2):341-366. doi:10.1007/s13300-019-0574-x.
  6. B.R King and al. Changes in altitude cause unintended insulin delivery from insulin pumps: mechanisms and implications. Diabetes Care. 2011;34(9):1932-1933. doi:10.2337/dc11-0139
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Existe-t-il un lien entre le diabète et la pollution ?

Les polluants peuvent être présents dans l’air et l’eau, et dans les aliments que nous consommons [1]. Certains d’entre vous se questionnent donc peut-être sur leur effet à long terme sur notre santé, et en particulier s’il existe un lien avéré entre le diabète et la pollution. Cet article a pour objectif de fournir quelques réponses.

Femme diabétique portant un masque au milieu de la pollution

La pollution peut-elle provoquer le diabète ?

Plusieurs polluants dont vous avez peut-être déjà entendu parler sont présents dans notre environnement :

  • polluants atmosphériques, tels que le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote, l’oxyde de carbone, les hydrocarbures, les halogènes et les particules [2,3] ;
  • polluants organiques persistants (POP), tels que les PCB (polychlorobiphényles), les dioxines, les pesticides et les ignifugeants [1] ;
  • perturbateurs endocriniens, tels que le bisphénol A, les phtalates et le triclosan [1] ;
  • certains métaux tels que l’arsenic et l’étain [1] ;
  • nitrosamines [1] ;
  • toxines bactériennes [1].

De nombreuses études ont montré qu’ils peuvent avoir divers effets sur notre santé, les plus prévalents étant l’hypertension, le cancer, les maladies respiratoires et cardiovasculaires et le syndrome métabolique [1,2,3].

Ces dernières années, les chercheurs se sont également concentrés sur la pollution de l’air, de l’eau et des aliments comme facteur du diabète. Les études ont tendance à confirmer que l’exposition prolongée à certains polluants peut en effet augmenter le risque de développer un diabète [1,2,3,4,5]. Selon une étude publiée en 2018 dans la revue The Lancet Planetary Health, les particules fines seules sont responsables de 3,2 millions de cas de diabète dans le monde [5].

Le lien entre le diabète et la pollution est encore mal compris, mais des interprétations plausibles ont été émises pour tenter de l’expliquer [2,6]. L’exposition à certains polluants serait à l’origine d’une variété de réponses biologiques, toutes impliquées dans le développement du diabète : stress oxydatif et inflammation, dérèglement du métabolisme du glucose, résistance à l’insuline et augmentation des lipides (graisses) dans le sang [2,3,6,7].

Diabète et pollution

Pollution et diabète de type 1

L’apparition du diabète de type 1 est liée à la génétique, mais aussi aux facteurs environnementaux dont la pollution pourrait faire partie [1].

En effet, des études ont montré que l’exposition à certains polluants peut favoriser le diabète de type 1 [1] :

  • perturbateurs endocriniens et polluants atmosphériques, surtout si l’exposition se produit durant la gestation dans l’utérus ou durant la petite enfance [1,4] ;
  • polluants organiques persistants [8] ;
  • nitrates dans l’eau potable [1] ;
  • nitrosamines dans les additifs alimentaires [1] ;
  • certains pesticides [8].

D’autres études sont nécessaires pour déterminer dans quelle mesure, et à quel niveau d’exposition, chacun de ces polluants peut être un facteur contributif dans le développement du diabète de type 1 chez les personnes présentant une prédisposition génétique [1].

Pollution et diabète de type 2

La génétique, le mode de vie et l’environnement sont trois facteurs de risque de diabète de type 2 [7].

Plusieurs études récentes ont confirmé que la pollution, en particulier les polluants atmosphériques, est l’un des facteurs environnementaux impliqués dans l’apparition du diabète de type 2 [2,3,7]. En effet, ces études ont montré que vivre dans des lieux où la marche est facile ou à proximité des espaces verts réduit le risque de diabète de type 2 [7]. A contrario, vivre à proximité de zones de circulation lourde a été associé à un risque accru de développer un diabète de type 2 [7].

L’exposition à l’arsenic, souvent présent dans l’eau potable, au cours du développement intra-utérin pourrait également affecter la fonction pancréatique et potentialiser le risque de diabète de type 2 [1,4]. Enfin, le contact avec les phtalates, les perturbateurs endocriniens utilisés dans les plastiques et dans de nombreux produits comme la peinture et les cosmétiques, peut favoriser l’insulinorésistance et ainsi contribuer à l’apparition du diabète de type 2 [1,8].

 

Ces études soulignent l’importance de réduire l’exposition aux polluants dans notre vie quotidienne. Au niveau individuel, il est conseillé de rester informé et de suivre les recommandations préventives pour vous aider à limiter l’impact de cette pollution sur votre santé.

Sources :

  1. Bodin J, Stene LC, Nygaard UC. Can exposure to environmental chemicals increase the risk of diabetes type 1 development? Biomed Res Int. 2015;2015:208947 ; doi: 10.1155/2015/208947.
  2. Lim CC, Thurston G D. Air Pollution, Oxidative Stress, and Diabetes: a Life Course Epidemiologic Perspective. Curr Diab Rep. 2019; 19(8):58 ; 19 Jul 2019; doi: 10.1007/s11892-019-1181-y.
  3. Yongze Li, Lu Xu, Association between air pollution and type 2 diabetes: an updated review of the literature. Ther Adv Endocrinol Metab. 2019, Vol. 10: 1–15 ; doi: 10.1177/ 2042018819897046.
  4. Howard SG. Developmental Exposure to Endocrine Disrupting Chemicals and Type 1 Diabetes Mellitus. Front Endocrinol (Lausanne). 2018; 9:513 ; 3 Septemberr 2018 ; doi: 10.3389/fendo.2018.00513.
  5. Bowe B. et al. The 2016 global and national burden of diabetes mellitus attributable to PM2·5 air pollution. Lancet Planet Health. 2018 Jul;2(7):e301-e312. doi: 10.1016/S2542-5196(18)30140-2.
  6. Wolf K. et al. Association Between Long-term Exposure to Air Pollution and Biomarkers Related to Insulin Resistance, Subclinical Inflammation and Adipokines. Diabetes 2016 ;65:3314–3326 ; Novembre 2016, doi: 10.2337/db15-1567.
  7. Dendup T, Feng X, Clingan S, Astell-Burt T. Environmental Risk Factors for Developing Type 2 Diabetes Mellitus: A Systematic Review. Int J Environ Res Public Health. 2018 ;15(1):78, 5 January 2018 ; doi:10.3390/ijerph15010078.
  8. Thayer KA, Heindel JJ, Bucher JR, Gallo MA. Role of environmental chemicals in diabetes and obesity: a National Toxicology Program workshop review. Environ Health Perspect. 2012 ; 120(6):779-789 ; doi:10.1289/ehp.1104597.
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Les fruits et le diabète : y a-t-il des fruits recommandés ?

Les fruits font partie intégrante d’une alimentation saine et équilibrée [1,2,3]. Si vous vivez avec le diabète, vous pouvez manger n’importe quel type de fruits. Cependant, il peut être utile de prendre en compte leur teneur en glucides et leur effet sur les taux de glycémie [2,4,5].

Femme diabétique préparant une salade de fruit

Fruits : est-ce bon ou mauvais ?

Les fruits sont pauvres en calories et riches en vitamines (A, C, K), en fibres, en minéraux (magnésium, potassium) et en antioxydants (polyphénols et caroténoïdes) et contiennent de nombreux nutriments ayant un effet bénéfique sur la santé [1,3].

Selon plusieurs études cliniques, un régime à base de plantes permet de prévenir les cardiopathies et l’obésité, et de réduire les risques d’hypertension artérielle et de mauvais cholestérol [3].

Pour les diabétiques, manger des fruits frais à faible index glycémique (IG) permet d’optimiser la gestion de la glycémie, d’augmenter la sensibilité à l’insuline et de réduire le risque de complications médicales [2,3,6].

Quels fruits devrais-je manger et en quelles quantités ?

La composition de vos repas, et en particulier la quantité de fruits que votre médecin vous conseille de manger chaque jour, variera en fonction de votre type de diabète et de votre profil médical [2]. Cependant, la plupart des recommandations de santé publique préconisent deux portions de fruits par jour [7].

Qu’est-ce qui est considéré comme une portion de fruits ?

Pour l’Agence des normes alimentaires (Food Standards Agency, FSA), une portion de fruits pèse 80 grammes. Cela équivaut à une poignée de raisins, de cerises ou de baies rouges, une pomme, une banane, une poire, une orange ou tout autre fruit de taille similaire. Un verre de 150 ml de jus de fruits compte comme une portion, mais il est recommandé de ne boire qu’un verre par jour [1].

Lors du choix d’un fruit particulier, il est judicieux de considérer son indice glycémique (IG), une valeur qui reflète la capacité d’un aliment à augmenter la glycémie [2,4]. Des études ont montré que les fruits à faible IG peuvent aider à gérer le diabète en n’élevant pas indûment la glycémie après un repas [2,3,5].

Si vous avez un diabète de type 1 ou un diabète de type 2 traité par insuline, il est conseillé d’ajuster vos doses d’insuline en fonction de la quantité et du type de sucres contenus dans les fruits que vous choisissez pour vos repas [2].

Jus de fruits

Comparativement aux fruits entiers (frais, congelés ou séchés), le jus de fruits est généralement plus riche en sucre et plus pauvre en fibres et peut augmenter rapidement la glycémie [1,3,5]. Aussi, si vous essayez de perdre du poids ou de maintenir un poids sain, n’oubliez pas que les fruits entiers sont plus nourrissants que leur jus [1,6].

Femme diabétique préparant une salade de fruit

Quels fruits ont un faible IG ?

Les fruits ayant les IG les plus faibles sont :

  • pommes ;
  • poires ;
  • oranges ;
  • pêches ;
  • abricots ;
  • prunes ;
  • cerises ;
  • fruits rouges (mûres, myrtilles, framboises, fraises) [2,4,8].

Les études cliniques suggèrent que les fruits secs tels que les dattes, les figues, les pruneaux et les raisins secs, bien qu’ils aient une concentration en sucre plus élevée, ont une teneur élevée en fibres et un IG faible à modérée pouvant limiter leur effet sur la glycémie [3,9].

Quels fruits ont un IG élevé ?

Alors que la plupart des fruits ont un faible IG (55 ou moins) [8], il y a des fruits avec un IG élevé qui sont plus susceptibles d’augmenter votre glycémie. Par exemple, les fruits tropicaux :

  • ananas ;
  • mangue ;
  • papaye ;
  • kiwi ;
  • pastèque ;
  • banane [2,4].

Les fruits sont non seulement incroyablement bénéfiques pour votre santé, comme dessert, en-cas, en salade ou mélangés avec des produits laitiers ou des céréales, mais ils sont également un délicieux complément à chaque repas.

Sources :

  1. Slavin JL, Lloyd B. Health benefits of fruits and vegetables. Adv Nutr. 2012;3(4):506-516. Published 2012 Jul 1. doi:10.3945/an.112.002154
  2. Canadian Diabetes Association Clinical Practice Guidelines Expert Committee. Nutrition Therapy. P.D. Dworatzek et al. / Can J Diabetes 37 (2013) S45eS55
  3. Mark L Dreher. Whole Fruits and Fruit Fiber Emerging Health Effects. Nutrients. 2018 Nov 28;10(12):1833. doi: 10.3390/nu10121833.
  4. M T Guevarra, L N Panlasigui. Blood glucose responses of diabetes mellitus type II patients to some local fruits. Asia Pac J Clin Nutr. 2000 Dec;9(4):303-8. doi: 10.1046/j.1440-6047.2000.00159.x.
  5. D J A Jenkins, K Srichaikul, C W C Kendall, J L Sievenpiper, S Abdulnour, A Mirrahimi, C Meneses, S Nishi, X He, S Lee, Y T So, A Esfahani, S Mitchell, T L Parker, E Vidgen, R G Josse, L A Leiter. The relation of low glycaemic index fruit consumption to glycaemic control and risk factors for coronary heart disease in type 2 diabetes. Diabetologia. 2011 Feb;54(2):271-9. doi: 10.1007/s00125-010-1927-1. Epub 2010 Oct 27.
  6. McMacken M, Shah S. A plant-based diet for the prevention and treatment of type 2 diabetes. J Geriatr Cardiol. 2017;14(5):342-354. doi:10.11909/j.issn.1671-5411.2017.05.009
  7. Forouhi N.G et al. Dietary and nutritionnal approaches for prevention and mangement of type 2 diabetes. BMJ 2018;361:k2234, 13 juin 2018. doi: 10.1136/bmj.k2234
  8. 8. Fiona S Atkinson, Kaye Foster-Powell, Jennie C Brand-Miller. International tables of glycemic index and glycemic load values: 2008. Diabetes Care. 2008 Dec;31(12):2281-3. doi: 10.2337/dc08-1239. Epub 2008 Oct 3.
  9. Effie Viguiliouk, Alexandra L Jenkins , Sonia Blanco Mejia, John L Sievenpiper, Cyril W C Kendall. Effect of dried fruit on postprandial glycemia: a randomized acute-feeding trial. Nutr Diabetes. 2018 Dec 11;8(1):59. doi: 10.1038/s41387-018-0066-5.
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Tabagisme et diabète : pourquoi et comment arrêter

Il n’y a plus aucun doute sur le fait que le tabagisme est nocif pour la santé et, pour les diabétiques, le tabagisme peut accélérer l’apparition de complications médicales [1,2]. Heureusement, il existe plusieurs façons d’arrêter de fumer. Mais d’abord, il est important de trouver la force, le désir et la motivation pour le faire. Quels sont les facteurs qui pourraient vous inciter à vous lancer et à dire « non » à la cigarette ? Et comment pouvez-vous vous donner la meilleure chance de réussir à arrêter de fumer ?

tabagisme et diabète

Pourquoi le fait de vivre avec le diabète est une bonne raison d’arrêter de fumer

La motivation étant l’une des clés pour démarrer une nouvelle vie sans tabac, examinons quelques chiffres convaincants.

La principale préoccupation des fumeurs diabétiques est l’apparition de complications cardiovasculaires [2,3,4]. Par exemple, des études scientifiques suggèrent que le tabagisme augmente le risque de décès de 48 %, d’AVC de 44 %, de maladie coronarienne de 54 % et d’infarctus du myocarde de 52 % chez les diabétiques [4]. Le tabagisme peut également augmenter le risque de néphropathie (maladie rénale) [2,4].

De plus, un grand nombre de substances présentes dans les cigarettes (nicotine, acétaldéhyde, radicaux libres, métaux lourds, monoxyde de carbone) augmentent l’insulinorésistance tout en diminuant la quantité sécrétée par le pancréas [2,3,4]. De ce fait, les fumeurs ont besoin de plus d’insuline que les non-fumeurs pour atteindre le même niveau de contrôle glycémique [4].

Est-ce que l’arrêt du tabac facilite la prise en charge du diabète ?

Les bénéfices de l’arrêt du tabac pour les diabétiques ont été clairement établis : réduction du risque de complications macrovasculaires, de néphropathie et d’insulinorésistance [2,3,4].

L’effet du tabagisme sur la glycémie reste peu clair et mal étudié [2, 4]. Une étude a montré que le risque de mauvais contrôle glycémique était plus élevé chez les fumeurs, et ce risque s’est normalisé après une dizaine d’années de sevrage tabagique [3]. Cependant, il n’a pas été prouvé que l’arrêt du tabac améliore la prise en charge du diabète [2]. En effet, l’arrêt du tabac pourrait aggraver le contrôle glycémique, possiblement en raison de la prise de poids souvent associée à l’arrêt [2].

Il est donc conseillé, une fois que vous avez pris la décision d’arrêter de fumer, d’essayer d’éviter d’en prendre trop de poids, car cela pourrait interférer avec votre gestion de la glycémie [2,3].

jeune femme diabétique refusant une cigarette

Conseils et astuces sur la façon d’arrêter de fumer

Pour diminuer ou ralentir l’apparition des complications, l’Association américaine du diabète (American Diabetes Association, ADA) et l’Institut national de la santé et des soins (National Institute of Health and Care, NICE) du Royaume-Uni recommandent fortement que les personnes atteintes de diabète arrêtent de fumer [3]. Et comment pouvez-vous vous donner la meilleure chance de réussir ?

Tout d’abord, il est conseillé de faire appel à une supervision. Plusieurs études ont montré qu’un soutien psychologique, incluant des conseils personnalisés, et la prescription de médicaments pour arrêter de fumer augmentent les chances de réussir à arrêter de fumer [1,2]. Les résultats d’une étude montrent une meilleure efficacité avec au moins 8 séances individuelles avec un psychologue spécialisé [1]. Ce soutien psychologique peut également inclure une thérapie de groupe cognitive, des conversations téléphoniques et l’utilisation d’applications mobiles [1].

Parallèlement, il peut aussi être utile d’essayer des produits de substitution nicotinique : selon plusieurs études, leur consommation double les chances d’arrêter de fumer [2,3] ! Les gommes, les inhalateurs, les pastilles, les sprays nasaux et les patchs transdermiques aident tous à surmonter les symptômes de sevrage typiques tels que les sautes d’humeur, l’anxiété et l’agitation, la prise de poids et la constipation [1,2,3]. Vous pouvez envisager de tester plusieurs formats pour voir ceux qui fonctionnent le mieux pour vous. Cependant, ces substituts pouvant potentiellement causer une gêne cardiaque temporaire (douleur thoracique, tachycardie) et perturber le métabolisme du glucose, il est conseillé de limiter leur utilisation à une période de temps fixe [2].

Dans tous les cas, il peut être utile de consulter votre médecin généraliste ou votre professionnel de santé pour une évaluation personnalisée de vos besoins en termes de traitement médicamenteux et de conseils pour vous aider à arrêter de fumer.

Sources :

  1. L. Garcia-Gomez et al. Smoking cessation treatments : current psychological and pharmacological options. Rev Invest Clin 2019;71(1):7-16. ; doi:10.24875/RIC.18002629.
  2. Campagna D, Alamo A, Di Pino A, et al. Smoking and diabetes: dangerous liaisons and confusing relationships. Diabetol Metab Syndr. 2019 ; 11:85. Published 2019 Oct 24. doi:10.1186/s13098-019-0482-2.
  3. K.Kos. Cardiometabolic Morbidity and Mortality with Smoking Cessation, Review of Recommendations for People with Diabetes and Obesity. Curr Diab Rep . 2020 Dec 8;20(12):82. doi: 10.1007/s11892-020-01352-6.
  4. Mariola Śliwińska-Mossoń and Halina Milnerowicz. The impact of smoking on the development of diabetes and its complications. Diabetes & Vascular Disease Research 2017, Vol. 14(4) 265–276.
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